dernière séance (sur l’oeuvre d’une vie)

sur « l’œuvre ». le mot n’est pas de moi, de l’a.

parfois, quand je veux écrire, tout se ferme. concernant ce qui se dit en séance, de plus en plus, ça se ferme. ça ne veut pas.

« Mais est-ce que vous ne me parlez pas de l’oeuvre? Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une définition de l’oeuvre, exactement ? » Je dis « oui ». Je dis « oui, oui… » Je suis étonnée. En pensée, j’ajoute que probablement s’il fallait mettre un mot sur ce que je viens de dire, ce serait celui-là. Fin de séance, il ajoute encore, l’a., enfin, je ne me souviens plus des termes exacts : « Il ne faut pas renoncer …
Lire la suite → “dernière séance (sur l’oeuvre d’une vie)”

Notre interprétation, c’est le processus de fabrication même…

« Nous ne détournons pas les objets, en assénant un point de vue, ou en les interprétant d’une manière supposée artistique, nous ne faisons que reproduire l’objet, comme de l’artisanat, poursuit Fischli. Notre interprétation, c’est le processus de fabrication même ; nous prenons notre temps, ou plutôt perdons notre temps, à imiter ces objets manufacturés. Et nous rendons un peu de valeur à quelque chose qui n’en aurait pas normalement. Notre idée est de restituer sa dignité au gobelet en plastique. »
Libération, « Fischli et Weiss – Le parti pris des choses », Jeudi 22 février 2007 (Autour de l’exposition « Fleurs et question », au musée d’Art moderne de la Ville de Paris)

ça me touche, oui. …
Lire la suite → “Notre interprétation, c’est le processus de fabrication même…”

Le paysage nous englobe et nous repousse à la fois, nous laissant anéantis sur son seuil, comme vidés de notre propre substance humaine.

« Enfant, lorsque, en vacances, je regardais un coucher de soleil, j’étais pris immédiatement à la gorge par l’angoisse la plus douloureuse. J’ai compris plus tard que c’était mon rapport avec la mort, la perte du corps . […] Le paysage est tout pour moi, parce qu’il est, après le mamelon maternel, la deuxième attache identitaire. Le reste vient après. […] Dans mes romans, je ne décris jamais le paysage, parce que, j’en suis convaincu, on ne peut pas le faire. Tu peux parler de ce qu’on ressent, mais notre langue n’a pas les moyens de rendre ce qu’on voit. Le paysage nous englobe et nous repousse à la fois, nous laissant anéantis sur son seuil, comme vidés de notre
Lire la suite → “Le paysage nous englobe et nous repousse à la fois, nous laissant anéantis sur son seuil, comme vidés de notre propre substance humaine.”

Publié le
Catégorisé comme Cut&Paste
Top