désespoir industry instagram palestine gym danse recettes cuisine amis sociabilité

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04h45

De nouveau réveillée la nuit, à 4 heures. Il est 4h 45. Me suis levée pour écrire et  comme d’hab au lieu de ça tout de suite captée par Instagram.

Hier, coup de fil avec J. Il est bien, il va bien, il est content, être seul, vivre seul lui plaît. Il fait face. Dit-il et je le crois et j’en suis heureuse. À nous de respecter ça, d’apprendre à nous passer de lui, à ne plus nous occuper de lui. Ça fait un vide. À construire une nouvelle relation. À nous occuper de nous.

Je dis ça et ça fait 2 jours que je regarde une série. Industry. Saison 1, avant-hier et seulement la moitié de la saison 2 hier.

Israël. En lisant cette Eve Barlow sur Instagram, j’ai compris qu’il n’y avait rien à faire. Leur conviction est ancrée dans ce qu’ils se racontent, s’inventent, depuis qu’ils sont en Palestine. Ce n’est pas d’eux que viendra le salut. Il n’y a aucun moyen de leur faire entendre autre chose. Leur discours est enraciné dans ce péché originel qu’ils cherchent à justifier. Ils doivent s’autoriser au crime.

On parle d’une prochaine guerre au Liban, Gideon Lévy annonce que ce sera pire que ce qui se passe aujourd’hui à Gaza. J’ai peine à le croire. Je ne vois pas comment c’est possible. Mais ils parlent d’annihiler le Liban. Et proclament qu’il ne faut pas faire de différence entre le Hezbollah et la population. Comme ce qui s’est passé pour le Hamas. Curieusement (ou non ?), Macron est intervenu en faveur du Liban.

Je n’ai presque plus de batterie, mon téléphone va s’éteindre.

[22/09 à 05:46] Je continue sur le Mac.

Tout cela je l’apprends sur Instagram, sur les réseaux sociaux.  Et ça se mélange à des vidéos de femmes qui font de la gym et qui maigrissent, qui me donnent vraiment envie d’en faire, de la gym,  ou à des vidéos de danse qui me donnent plus encore envie de danser. Ou à des vidéos de femmes, ou d’hommes d’ailleurs, qui cuisinent des plats vegans en balançant curieusement brutalement (et n’importe comment) leurs ingrédients dans leur récipients, sans que ça n’éveille d’ailleurs la plus petite once d’espoir en moi de me mettre jamais à cuisiner avec leur nonchalance et leur rapidité, si ce n’est que peut-être finalement j’y crois, peut-être que je me dis que je le ferai, que c’est faisable, la preuve en serait que je bookmarke ces vidéos ou que j’en fais des copies d’écran, ça me fait alors sur mon téléphone des répertoires étranges où alternent images de la Palestine et recettes de cuisine, ce qui ne va pas, n’importe qui sait ça, ce qui ne va pas du tout. mais derrière les recettes y a l’idée que je me fais parfois, que je me dis, je me dis Véro tu devrais, Véro, petite Véro, Véronique, ce que tu devrais faire, c’est te mettre à cuisine, et alors inviter des amis, plein d’amis, qui seraient heureux de venir, de manger ton manger, car c’est ça fondamentalement que tu veux dans la vie, avoir des amis qui soient contents de venir chez toi. Non? Vie sociale, sociabilité. Ou alors encore je regarde avec  grand plaisir des vidéos de chiens marrants et de petits chats adorables. Je me demande si je trouverai un jour, retrouverai le moyen d’écrire.

Je vais lire la bio de Kafka. J’en suis à ma troisième Ricoré. Je n’ai toujours pas repris le travail dans le blog (pas très étonnant). J’étais sur le point de le faire quand j’ai allumé la télé pour tester cette série, what’s its name again? Industry… Bon, Kafka. Kafka, sa grosse bio.

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