les matins quand ils sont légers

n’éveiller son tout petit, 10 mois, pas avant 10h30 au son de Belle & Sebastian*.    gratter à  sa porte prononcer doucement son nom m’accroupir près de son lit la façon qu’il a immédiate de se relever s’asseoir m’envoyer un sourire se lever s’accrocher aux barreaux danser se balancer aux sons de la musique qui lui parviennent les yeux dans le vide et sans un regard pour moi plaquer sa main sur ma bouche dans un souffle léger lui échappe un court mélange mangé doux de consonnes et de voyelles

plus tard, comme le cd n’est pas même terminé, se dire lui dire, ça y est maintenant tu sais boire au verre

ce soir, quand tu rentreras, te le dire


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presque, très rapprochée

la pleureuse le ruisseau ( comme dans ce film japonais
l’écoulement soufflement
le reçu, la caresse de ce qui est de l’autre côté (reçu, reçu
aucun point de l’espace de ce que je vois qui ne me touche ( qui ne m’aille à  l’âme ( comme si comme si l’aveugle, cela que je vois me voyait ( avec la douceur infinie contenue en chaque point de la distance où trouve presque à  se définir cette sorte de regard dont je suis séparée dont je suis séparée ( aucun point de cet espace qui ne m’agenouillerait pas la respiration presque arrêtée égarement

c’est ça, c’est le don, que je reçois
fermer les yeux, des ruisseaux. à  pas de loup tu sors


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