Showgirls, de Paul Verhoeven, en ce moment, au cinéma Grand Action

https://youtu.be/mXMJeQnMfAw

Quelle est cette énergie dont elles font montre les filles, et dont rien ne répond. Dont elles font montre quand elles dansent, dont rien ne répond. Quelle est cette force, ce pouvoir, cette séduction.   Qu’est-ce qui les habite,  les porterait à l’amour, dont rien ne répond. Ou si mal. Cherchant à les  ramener vers quels en-deçà. Dont il faut qu’elles se préviennent alors, qu’elles se gardent.  L’insolence que ça leur donne en retour, l’ascendant sur tout, tous et toutes, ce qui les entoure. Dont rien ne répondra jamais et qui les sépare, les isole profondément. Cette force vive qui éclate alors sur les scènes de Showgirls

Vous savez, la séduction des jeunes filles,  qui les gonfle,  les porte, dont elle ne savent rien, dont elles connaissent le feu, la joie, l’énergie pure, est bien réelle. Et que ça doive se réfugier sur une scène, se couvrir de paillettes ou se défendre au couteau, c’est bien réel aussi. 

Il est quelque chose au monde, chez les jeunes filles, dont rien ne répond, sinon le mal, le mépris (mé-prix), l’agression, le viol. 

Ça n’est pour autant pas une calamité absolue, ni une fatalité. Une fatalité, que cette énergie soit promise à de si funestes destins. Pas une calamité, cette énergie qui m’habite encore, qu’il  m’est encore donné d’apprivoiser. Son feu  moins intense, ses couleurs moins chatoyantes. Comme le ronronnement d’un chat, me fonde. 

Et l’expérience nouvelle que j’en ai, délestée de la séduction, me confirme que si le monde aujourd’hui est organisé en spectacle, nous pouvons tous, encore,  il est temps, descendre de la scène,  danser. 

I mean, really. 

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