magie de l’heure. magie du jardin de donn. je sors de la maison. je fais quelques pas. je m’arrête, face à ça. je ne vais pas beaucoup plus loin. je regarde.
Mois : novembre 2016
Re: discipline « Reply #25
ces histoires de projet me rappellent Bataille. je l’avais découvert vers l’âge de 22 ans. lui qui m’avait permis de me départir, dépêtrer, m’éloigner du projet la tête haute.
là, une consultation rapide de Google me rappelle que si Bataille ne voulait plus du projet, cela partait chez lui d’une volonté d’en finir avec le langage (dans lequel il semblait pourtant bien installé, un poisson dans l’eau) et celle d’aller vers d’autres formes de communication, directes, non médiées.
décidément quelque chose qui continue de me diviser. même si je ne pense plus qu’on puisse quitter le langage. au moins cesser d’en vouloir comme seul habitat
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oups,
Lapsus réjouissant,
J’avais reçu un coup de fil de L’artisan du regard pour m’annoncer que mes lunettes étaient prêtes. le regard, le regard, c’est bien lui la cause de mon infini retard. (cette vie que je lui ai sacrifiée, à mon image.
relectures
L’interdit
[quelqu’un à qui écrire]
Finalement, je constate que je cherche bien moins quelqu’un à qui parler que quelqu’un à qui écrire.
Cependant qu’il est vrai que je ne supporte actuellement ni parole ni écrit qui me soit adressé ou dont je sois l’auteur. Tant l’une que l’autre me jette sur le qui-vive, au bord du gouffre.
N dit : Se désidentifier de la pensée. De la parole, de l’écrit. Les considérer comme des composantes parmi d’autres, de soi, du monde.
Se désintéresser du doute. N’être sûre que de ce que le corps ressent.
J’écris pour me délivrer de la pensée. Quand elle est ce qui s’en rapproche le plus. L’écriture de la pensée. La parole, la voix, elles, viendraient me trouer la peau. Penser …
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note 88
La supplication intérieure est la seule raisonnable, car elle évite de raidir les muscles
« Essayer de remédier aux fautes par l’attention et non par la volonté.
[…]
La supplication intérieure est la seule raisonnable, car elle évite de raidir les muscles qui n’ont rien à voir dans l’affaire. Quoi de plus sot que de raidir les muscles et serrer les mâchoires à propos de vertu, ou de poésie ou de solution d’un problème ? L’attention est tout autre chose. »Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce, Paris, Plon, 1947, p. 133.
Se redresser, c’est être intéressé par ce qui se passe.
Ce qui est sûr c’est que hors-corps le langage est mort.
Y avait ça qui traînait dans mes tiroirs. Qu’on n’aille pas croire que j’y parle à un(e) autre que moi. J’essaie de mettre au clair des trucs et ça ne marche pas comme je veux. Surtout, je ne pense pas que j’arrive à rendre ça potable à quiconque ne s’intéresse pas un tant soit peu à la psychanalyse. Ça m’a travaillée, fatiguée, inquiétée, excitée, tenue éveillée, jusqu’à trop. Jusqu’à ce que ça devienne trop et que je doive l’oublier, oublier que je ne suis pas arrivée à écrire ce que je voulais, qui est resté je ne sais où, quelles limbes. Là, j’ai pris suffisamment de distance que pour pouvoir le publier. C’est-à-dire que je l’ai oublié. Dépitée seulement de …
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autrement dit
« L’horreur de dé-penser »,
autre façon de parler de la radinerie.
(s’accrocher à, ne surtout pas lâcher sa pensée)