to do?

un carnet dans lequel je noterais tout ce que je devrais/souhaiterais faire. qui me suivrait partout. je crois parfois que ça serait la solution, mais elle n’est pas applicable.

comment s’habiller

quoi faire pour toujours avoir de quoi s’habiller? là, en cas d’urgence, j’ai la robe (urgence = sortie) qui se boutonne devant. mais, peut-être que pour plus de sûreté, ou pour prendre un peu d’avance, je ferais mieux d’en laver une autre, d’autant que celle-là, pour le moment, est un peu trop petite…

journal

fait quantités de choses, mais j’ai toujours pas travaillé. il est 6 heures vingt-sept. je suis arrivée à endormir jules. j’ai mis quelques photos de lui sur son blog. je me demande combien je pèse. 65, 1, je parie. zut, ça, zut. je suis contente de m’être « levée tôt » ce matin, huit heures vingt, ça n’est pas vraiment tôt. je suis contente qu’il soit dix-huit heures trente. je suis contente du temps qu’il fait.

to do (mardi)

c’est idiot, ce matin, mon réveil n’a pas sonné. la batterie de mon portable, que j’utilise comme réveil, est tombée à plat! c’est dommage. j’avais vraiment apprécié hier d’être arrivée à me lever. oh, il n’était qu’une heure plus tard, quand j’ai ouvert l’œil, mais, je le regrette. j’ai fait de la gym, oui, sans y croire plus qu’hier et après avoir longuement hésité. et, hélas, j’ai constaté que je pensais 65,5, ce qui est plus que jamais ces deux dernières années et très regrettable. il est possible que ce soit un effet du solian, mes seins étant également très gonflés, douloureux, ces deux symptômes – prise de poids et montée de lait – faisant partie des effets secondaires de ce médicament. je ne fume toujours pas, non plus, malgré que je continue d’en avoir très envie. il me faut une heure, une heure et demi, le matin, pour sortir du ralenti. il fait beau. il faudrait que j’arrive à faire régime – régime aujourd’hui. aussi que je me dise que je dois attendre la fin du traitement solian pour savoir où ça en est réellement. j’ai deux causes possbibles de grossissement : le solian et l’arrêt de la cigarette.

  1. ophtalmo (en trouver un)
  2. écrire pat, couvertures
  3. rechercher vitamines oubliées chez médecin (téléphoner avant)
  4. il faudra aussi récupérer le réveil à la mairie
  5. 16 heures quart : épilation à l’institut
  6. appeler école pour inscrire jules
  7. tél. à jardin d’enfants

gym

ce serait marrant d’arriver à le faire, quand même, de la gym, tous les jours. je me suis souvent dit que je faisais partie des gens qui n’y arrivaient pas. il y a les gens qui y arrivent, qui le font. je ne sais pas ce qui différencient ces deux types de personnes. ce doit être peu de choses. enfin, après être arrivée à en faire deux jours d’affilée, cela ne laisse vraiment présager de rien. l’expérience passée me rappelle que 2 fois, c’est très peu. très très peu.

piscine : j’y ai renoncé. là aussi, il y a les gens qui y vont, à la piscine.

la gym, pendant toutes ma scolarité, j’ai essayé d’y échapper. à cette époque il s’agissait de timidité, d’une peur atroce d’évoluer, et peu vêtue, devant les autres. s’il n’y avait eu, ette peur d’être vue, j’aurais beaucoup aimé la gym. je n’aimais pas le sport non, le volley, parce que cela se faisait en groupe, et que le groupe me faisait peur. j’observais chez les autres complicité, cris, rire, et je n’en faisait pas partie.

Mercredi, 25 avril 2007

Je n’ai plus d’accès à la base de donnée du blog. Je suis dans Word… Ce matin, Julos réveillé à huit heures moins le quart, et nous a réveillés. Réveil sonné à huit heures. Moi, finalement levée à huit heures vingt – pas mal. La catastrophe est la suivante : je pèse 65,8 kg. Pourquoi, Bon Dieu, pourquoi ??? C’est vrai que hier, j’ai le soir mangé, une petite crème de riz, mais cela ne mérite pas une prise de poids de 300 grammes, me semble-t-il. Bon, trêve de jérémiades, poursuivons cette observation, voyons, attendons, voir. Mail de Meda, hier, qui me demande des nouvelles et des nouvelles du blog. Faut que je réponde. Je voudrais répondre. Là, je combats les restants de fatigue et souhaite mettre la journée en place. Quel dommage que je n’ai plus accès à la base de données. Bah. Jules qui s’est réveillé si tôt et s’est endormi hier si tard, risque d’être embêtant aujourd’hui.

  • première chose : préparer papiers pour inscription aux Assédic tout à l’heure (14 h.)
  • gym
  • ophtalmo (appeler)
  • vérifier où se trouve le 151 rue de Bercy
  • retrouver le code de FL
  • me remettre au boulot inscriptions
  • m’habiller, habiller Jules
  • acheter le rouge à lèvres que j’ai essayé hier ou avant-hier chez Yves Rocher, lorsque je me ‘y suis fait épiler
  • manger à midi trente. partir à une heure et quart
  • rechercher vitamines oubliées chez médecin
  • récupérer le réveil laissé à la mairie
  • DEROXAT
  • penser à ce que vais mettre demain
  • soir, poncer pieds
  • couper ongles de la main droite
  • prendre RV Yves Rocher mains

(Les voisins du dessus arrosent leurs plantes d’une si extraordinaire façon, que j’ai cru qu’il pleuvait, qu’il faisait beau et qu’il pleuvait. Je me suis rapprochée de la fenêtre, j’ai invité Jules à me rejoindre pour découvrir l’arc-en-ciel….)
(Je lis en ce moment Hélène Bessette, en attendant de trouver ça bien et en pensant que je le relirai une deuxième fois, parce que probablement, je le lis mal, trop vite, et que je dois rater quelque chose. Duras : Lisez Hélène Bessette. Je l’ai découverte récemment sur un site internet qui lui était consacré. J’ai été séduite, intriguée, par la correspondance que j’ai y ai lue, qu’elle a entretenue avec Queneau, très admirateur également, qui l’a beaucoup soutenue. )
(Il est neuf heures trente, dehors, il y a toujours du bruit. Est-ce que j’écris ici pour me réveiller ? Oui. Aussi.)

mercredi 25 avril suite

j’ai fait des milliards de trucs. maintenant, il faut absolument que je travaille. ai-je envie de mettre les virgules au bon endroit? en fait, oui. les maujuscules, non, trop lent. mais les virgules. les virugles, c’est où je veux. pas la grammaire. enfin, cesser d’y penser, sinon, ça ne sera plus du tout naturel. je doist ravailler. travailler. jules dort, ça tombe bien, il a fait très chaud, ça s’améliore, là, on dirait. bises, bises.

j’ai fait des milliards de trucs. je pense que cette fois, je resterai contente du rouge à lèvres que j’ai acheté, de sa couleur. je vais me faire un café. c’est très agréable d’entendre les bruits du dehors, quand ce bruit n’est pas celui de machines électriques. oiseaux. cris d’enfants. voix de femme. voix d’homme. bruits de vaisselle (le resto en bas). je dois travailler. je vais me faire un café.

cette façon d’agir, de m’organiser est assez incr agréable. évidemment, je ne travaille pas beaucoup mais.

  • copie des bulletins de paie EURL
  • enveloppe
  • poste
  • vérifier où se trouve l’anpe
  • feuilleter le dossier qu’on m’a donné
  • voir le film de manoel de oliveira

décidement, demain, je n’aurai pas beaucoup de temps pour travailler. zut. partie la matinée. anpe l’après-midi. j’avais oubli que demain matin je ne pourrais pas travailler.

vendredi 27

épuisée hier, douleur dans les jambes et les bras et le haut du dos, par course vers l’anpe pour arriver à temps + poussette (35 min. à l’aller, une heure au retour)

école des enfants: sympa, très. jules beaucoup amusé, nous aussi. barbecue hier où nous étions invités pour faire connaissance. seul hic: c’est loin, injoignable en transport en commun, sinon à prendre 3 bus. possibilité d’y aller à vélo, traverser le bois de vincennes, ce qui en fait est un grand bien – mais fatiguant, difficile.

dimanche 29 avril

moins chaud, courbaturée toujours, 200 grammes de perdu, ah, et ne prends plus de solian (censé me faire grossir, gonfler mes seins et avoir provoqué l’arrêt de mes règles). vu hier le dernier film de oliveira, sommes ensuite allés boire un verre, fort agréable en terrasse, où nous avons vraiment bu et beaucoup parlé.

je ne sais pas comment je vais me conditionner pour arriver à écrire autour de la dernière séance.

Avril, 28 ou 29, dimanche, 16h28, 2007

Je voudrais arriver à écrire à propos de la dernière séance, de jeudi, mais je ne me souviens de rien. J’écris au porte-mine, dans un carnet de dessin, c’est plaisant. Je suis couchée sur le lit, la fenêtre de la chambre est ouverte. On attend l’orage. Malgré le bruit qui persiste, j’aime le calme des dimanches. Jules m’embête, il n’a pas voulu faire sa sieste, il est joliment habillé, d’un short vert et d’un petit sweat rayé, dans les verts également. Il s’est installé sur mon dos. Frédéric, lui, est dans la salle, lit ; cela ne lui arrive pas souvent. Il faudra que je lui demande ce qu’il lit. Ca sent le dimanche à plein nez. Avec cette chance que demain ce soit congé. Congé ? Vraiment ? Frédéric prend-il congé ? Fait-il le pont – c’est le premier mardi – Fête des travailleurs. Mamyline probablement nous enverra du muguet. J’ai aujourd’hui planté des fleurs dans la jardinière de la fenêtre de la chambre et réparé une porte d’armoire cassée dans la cuisine. Dimanche, encore, dimanche toujours. Je crois que par la fenêtre derrière moi, Jules regarde dehors des enfants rouler à vélo. Retour à séance ? Ou l’oubli vaut-il mieux ? (Jamais, je n’aurai le courage de recopier tout ceci dans le blog ; je trouve mon écriture vieillotte).

Séance. Je dis que les habits sont ce qui me sépare du monde – les habits, les difficultés que j’éprouve à m’habiller, les angoisses que ça cause, le temps que ça prend, le temps que ça prenait, beaucoup plus avant, les retards où ça me mettait, à l’école, au travail plus tard. La recherche où j’étais d’un vêtement auquel je colle. Mon renoncement, ma perte aujourd’hui, de ce vêtement avec lequel je fasse une.

Il me demande si je me souviens de la première fois où j’ai eu ces doutes vestimentaires. Je suis obligée de lui répondre que non. Je n’en m’en souviens, souvenais pas. Il me semble que c’est de toujours. (Je me rends compte que ce qui a provoqué l’oubli de cette séance-là, c’est l’abondance même des souvenirs qu’elle a provoquée).

Je suis amenée à parler du « viol », que je ne fais que mentionner en précisant que je déteste ce mot, utiliser ce mot pour ce qui s’est passé. Il y a eu ça, puis d’autres choses dont je n’ai pas le cœur à parler – ces choses donc après lesquelles, il se dessine que mon rapport aux vêtements aurait changé.

Avant, les sorties, les vêtements provocants (il dit « le défi au père »). Le shopping, seule, les achats, les vols dans les magasins, l’argent volé à mes parents. Et si déjà j’y mettrais du temps, je finissais toujours par trouver comment m’habiller. Et je sortais, guerrière.

Après, finalement Roger, le théâtre, puis le déménagement. J’habite seule. Et petit à petit, je n’ai plus su, comment m’habiller. Et petit à petit, ça s’est précisé, je n’arrivais plus à m’habiller, je n’arrivais plus à acheter de vêtements. Je ne sortais pas faute de savoir comment m’habiller. L’orage est attendu. Il fait sombre. Jules a quitté la pièce. La difficulté de plus en plus grande à acheter des vêtements. Ceux autour desquels je tournais pendant des heures, jusqu’à ce que je m’en retourne chez moi, dépitée, de tristesse morte. Idem pour le coiffeur. L’excuse prise de l’argent que je n’avais pas. De l’argent, je ne parle pas en séance, je ne m’en souviens qu’après. En même temps, je maigris. Je cesse d’être boulimique. Mes réponses, toujours les mêmes quand on m’invite à sortir : je ne sais pas comment m’habiller. L’impossibilité de sortir seule, l’impossibilité d’être belle. Si d’aventure, il m’arrive de malgré tout acquérir un vêtement que j’aime vraiment – à l’ancienne, à la façon d’avant – le vêtement aussitôt donné. Donné à une autre femme. Donné à l’autre femme.

Enfin, je lui parle de l’angoisse quand le weekend arrive et qu’il va falloir sortir – donc s’habiller. Cette angoisse qui me rend agressive, à laquelle j’échappe en me terrant dans mon lit. Je parle de ce à quoi j’ai renoncé – être bien habillée, l’image avec laquelle, je serais totalement en accord, je ne ferais qu’une.

D’avant à après, il y aurait la séduction devenue impossible. Le vêtement, c’était le sexe, la femme. Après, ça aurait été l’insupportable de ça – l’insupportable du désir de l’autre.

Je ne sais pas si ça peut être réduit comme ça. On entend les roulements de tambour du tonnerre. Jules fait des bêtises.

J’aime en été, la fraîcheur et le calme avant l’orage.

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