l’inconscient tellement
encombrant
/
comment pourrais-je espérer
léguer
ça ?
/
qu’est-ce qui m’inquiète
encore ?
jules
seulement jules.
ce que je vais lui laisser. ce que je peux lui donner. comment ne pas l’empoisonner. moi qui le suis tant, poisonnée.
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pourquoi vouloir écrire, sinon pour espérer que ça l’aide un jour, l’allège, qu’il comprenne – mais lui assignai-je ce destin-là : qu’il me comprenne, qu’il soit celui qui me comprenne ? est-ce cela que je fais ? ce n’est pas ce que je veux. pas du tout. c’est qu’il me semble que si peu est dit, de ce qui est. si peu je dis, de ce qui m’est. et l’inconscient, justement, et cette expérience-là, dont il me semble que rien, dans le monde, finalement, ne témoigne, de façon distincte. qui me semble partout renié.
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étudier la grammaire. retourner aux basics.
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que retiendra-t-il des cris qui ont été les miens, hier. ou avant-hier. mauvaise humeur, crise. inopinée, inattendue, venue de nulle part. que j’assume pourtant, qui est pleine d’histoire, d’histoires, de travail. que f. assume également. supporte.
le cri seulement lui restera-t-il, la haine d’un moment ?
…
(photos prises au resto, aujourd’hui, ou plutôt hier, premier janvier 2011, jour du 6è anniversaire de jules)
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(f, l’autre jour : mais tu parles tout le temps de toi, racontes toujours ta vie. moi : mais c’est ce que j’ai de mieux…)