1er janvier 5h41 du mat : où je découvre
sans m’en étonner
qu’effectivement le tabac, la cigarette donne des idées suicidaires :
cela fait des jours et des mois et des années que j’ai arrêté de fumer. si ce n’est que j’ai continué à fumer à chaque fois que je voyais des gens qui fumaient. comme je vois très peu de monde, on ne peut vraiment pas dire que je fume. enfin comme je vois très peu de monde qui fume, mais ça m’arrive.
eh bien, cette cigarette que je reprends de temps en temps, il me devient à chaque fois plus difficile de ne pas la faire suivre, dans les jours qui suivent, par d’autres. d’autres cigarettes. et donc, il m’est arrivé, deux ou trois fois, depuis que j’ai arrêté de fumer, de reprendre la cigarette, c’est-à-dire d’aller jusqu’à RACHETER des cigarettes. et ces cigarettes-là, dont je ne fumais qu’une ou deux par jour, il m’a à chaque fois été obligatoire d’y renoncer, dans de grandes difficultés. car je les supporte de moins en moins, les cigarettes, et c’est sur mon humeur, essentiellement, qu’elles ont les plus pitoyables effets. non seulement, je deviens alors colérique, prenant la mouche pour un rien, mais en plus, à chaque fois, me reviennent, petit à petit, insidieusement des idées suicidaires. et quand elles ne sont pas suicidaires, ma foi, elles sont à mon encontre d’une brutalité, d’une méchanceté crasses.
donc, découvrir cet article ne fait que renforcer la conviction qui est la mienne que je vais arrêter de fumer, que j’ai arrêté de fumer, parce que, littéralement, c’est insupportable.
à côté de ça, moi qui fume depuis l’âge de quinze ans, je me demande maintenant si mes premières idées suicidaires, et toutes celles qui ont suivi, et me poursuivent encore, ne sont à attribuer qu’à la cigarette. ce qui est probablement exagéré. mais enfin, il faut avoir vécu ce que j’ai vécu pour avoir ce genre de soupçon.
etc. je me rends bien compte que je n’en dis pas assez ou trop, que je m’explique trop peu, mais