mardi 31 janvier 2023

Mardi 31 janvier 2023

7:35 2 gouttes, assise coin de canapé, recroquevillée, pas de couverture, froid. Bu beaucoup d’eau (tiède + bicarbonate) parce que j’ai des problèmes de calculs et que ça fait mal en ce moment. Je dois boire plus. Alors, je vais essayer de boire au réveil, directement, beaucoup, comme ça….

La tristesse qui m’est tombée dessus hier matin, et qui m’a pesé toute la journée, lorsque voulant écrire à FB, voulant lui décrire mon projet, je me suis rendue compte que je ne parviendrais pas à l’y intéresser et que je n’arriverais pas à écrire quoi que ce soit de publiable, c’est-à-dire de lisible. Le caractère autiste de mon écriture m’a un fois de plus frappée. Et j’ai renoncé à ce mail. Ça m’a déprimée. Le caractère autiste de ce que je fais m’a une fois de plus sauté à la figure.

Alors, cette nuit, rêvé, rien d’analysable, il me semble.

Il y avait un nouveau bébé et F, qui devait rentrer, avait disparu, ne rentrait pas, ce dont j’étais contente. Je pensais que le bébé était de lui. Je n’ai pas l’impression que ce bébé était de moi. Et j’ai peut-être pensé que j’allais m’en occuper. Mais j’ai aussi pensé que Nicole et Martine allaient s’en occuper (!) Il fallait que le bébé aille au lit. Je crois que je pensais qu’il dormirait entre elles deux, or elles avaient des lits séparés. Martine a pris le bébé dans son lit, le serrait près d’elle, comme il le fallait. Mais Nicole restait dans son lit. Je leur disais qu’il faudrait peut-être qu’elles rapprochent les lits. Et, contre toute attente, Nicole répondait qu’elle ne voulait pas (!) Ça me choquait un peu.

Après, je rencontre JL. Il est avec une nouvelle amie. Je lui dis que F a disparu. A ce moment-là, je me dis que plutôt que de m’en réjouir, je devrais peut-être m’en inquiéter, ne fût-ce que par bonté d’âme.
Il est question d’un service que JL pourrait me rendre. Un service monnayé. Il accepte volontiers, me dit qu’il va le faire. Mais en même temps, je n’en n’ai pas envie.
Donc, je vais à l’endroit où son service serait nécessaire et comme je me penche sur elle, la saisis, « la chose », une sorte d’épaisse roue en bois, se détache toute seule du support dans laquelle elle était prise, et tombe en morceaux, par son centre, le long des rayons. J’ai de gros morceaux en mains, qui ont la forme de triangles de tartes. Ils sont un peu encombrants, me tombent des bras, je dois les rattraper. J’en suis très étonnée et contente, je vais montrer ça à JL, je n’ai pas besoin de lui.

Interprétation

Est-ce qu’il s’agit de l’aide que je m’apprêtais à demander à FB ? L’aide monnayée?

Et l’objet, l’énorme roue, qui se détache sans que j’aie besoin de lui ? Je voulais qu’il m’aide à extraire un objet à lire de cette masse du blog. La roue de mon nom? La roue du meunier ? Qui ressemble aussi à un gouvernail. Qui était collée à son support dans une sombre encoignure et que je détache. Qui tombe en morceaux. « Mon whisky en pièces détachées!! » (le capitaine Haddock dans On a marché sur la lune) (quel cours de Miller sur les pièces détachées?)

Et le bébé. Pourquoi n’est-il pas de moi? Il est de Frédéric. Est-ce parce que je dois le voir saisi dans l’entre-deux d’un autre couple? D’un couple de femmes, avec leurs lits jumeaux. En bois. Comme celui dans lequel je dormais adolescente ? Il y en avait deux. Il s’agissait d’une paire. Je dormais dans l’un des deux.  Je ne sais d’où provenaient ces lits. De ma grand-mère ? De mes grands-parents ? J’ai vu récemment sur une image un couple dormir dans des lits , j’ai trouvé ça bien. Il s’agissait d’un autre pays, je crois.

Étrange.

(Je vais me recoucher.)

J’allais hier suffisamment mal que pour n’avoir pas envie de voir la psy.

Nicole et Martine. Quelque chose de la relation imaginaire dans un couple, qui préside à son amour. Où l’on s’attendrait à ce que les 2 fonctionnent de même, et puis non Nicole ne veut pas, se distingue.  J’aurais voulu qu’on soit moins collés autour de J, moi aussi. Mais, c’est comme ça qu’on a fait.

Il y a des reproches qu’il ne m’est plus possible de faire à F. Cepedant… il y a des moments où c’est insupportable pour moi d’être en sa présence de façon incessante. Une souffrance. En particulier, quand il fait des jeux vidéos. Comment est-ce que je m’en suis sortie hier? Pas. Non, l’angoisse était forte. J’ai fini par dire Ecoutez, ça n’a pas l’air comme ça, mais je vais mal. Alors, j’ai eu de la chance, je suis sortie faire des courses et quand je suis rentrée, F n’était plus là, à son cours du lundi soir, et J disait qu’il sortait, donc j’ai eu quelques heures seule. Ça fait du bien.

9h16 Mince. J’ai perdu ce que j’ai écrit ici il y a une heure. Zut.

Retour à Séoul. On comprend que la situation est beaucoup plus grave encore pour la jeune fille que ce qu’il n’y paraît quand elle semble intéressée par la proposition du marchand d’armes. Et qu’il est question qu’elle sauve la Corée !
On ne sait pas s’il s’agit d’un jeu ni jusqu’où elle ira. On songe à Rimbaud. Je peux te faire exploser en un instant ! Répète-t-elle a son ami du moment. Et la voir couchée dans la rue, elle, seule, explosée, au petit matin… Les dernières images du film laissent à entendre qu’elle se sera enfin détachée de la Corée, de Séoul, qu’elle n’y retournera plus.

(On ne sait pas lors du deuxième repas avec le père s’il s’agit d’un jeu, si ils fabulent, probablement pas tout à fait.)

Voilà, je ne suis pas arrivée à réécrire complètement, dans la facilité de la première inspiration, mais tant pis.

9:55 Me lever, aller chez l’analyste. Ne pas oublier de sauver ceci.

Voir également :

  • Autour de la roue  : https://www.disparates.org/iota/tag/roue/
    Je crois qu’à ce mot-clé, ce hashtag, manque la roue du temps, la roue du rouage de la machine, celle sur laquelle est prise Charlie Chaplin dans Les temps modernes, il faut que je retrouve ça. J’ai commencé à écrire ici en me reprochant d’être « couchée sur le temps« , mais je n’arrive pas à faire autrement, je colle au temps, dans son instant, je ne parviens pas à m’en détacher, c’est pourquoi le blog me convient, sa structure, chronologique, et la conservation de sa mémoire, me structure, m’offre l’abri de sa machinerie.
    Dans le rêve de la coulisse, il est question de la pulsion, d’être prise dans la coulisse de la pulsion
    Dans celui des similis mystiques, c’est un rêve intéressant à relire aujourd’hui, il est question du suicide, de celui qui veut mon suicide, de sa fureur et de celle qui se sacrifie.
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