dimanche 29 janvier 2023

dimanche 29 janvier 23

7h45 Réveillée vers 7h, je crois. Assise dans la salle, 2 fenêtres aux rideaux tirés dont l’un que je dois réparer, Chester sur mes genoux ronronne.

Que dire ? Hier CBD 3 gouttes. Je passe trop de temps sur le blog, c’est l’impression que j’ai. Je n’arrive pas à m’en détacher. Ça avance, pourtant. Je veux dire que je devrais être contente. Mais, c’est le fait de ne pas sortir que je me reproche. De ne pas sortir et de ne voir personne….

Jules a eu ses portes ouvertes, hier. Il est de plus en plus décidé pour les Beaux Arts. Ce serait magnifique qu’il soit pris à Via Ferrata.

J’ai envie de retourner me coucher.

Je me suis inscrite à un cours de tai chi online, mais je n’y vais pas… C’est déjà le 3ème vendredi je crois.

Hier soir, Samuel Fuller, The Naked Kiss. Étonnant. Tout commence bien, tout finit bien, et pourtant entre-temps, quel malaise, quel gâchis. Première scène, magnifique. Mais l’arrivée en bus aussi. Étrange récit d’une rédemption dans un monde corrompu. Le tout est tiré à gros traits, avec sans doute des raccourcis. Mais très efficace et très beau. Quoiqu’un peu raté.

10:29
Retourne me coucher.
J’ai par hasard eu une visite hier, sur le site, et la personne a visité une page où il n’y avait qu’une image laquelle manquait. Je me suis aperçue qu’elle était censée venir d’un vieux blog dont j’avais oublié de terminer le déménagement au moment du changement d’hébergeur…
Trouvé le moyen de travailler sur les requêtes. Je pourrai faire une page qui affiche les derniers posts modifiés.
Je pourrai peut-être aussi afficher leur date de modif dans les posts même. Date création-date modification. Comme je faisais avant.
Je fais tout ça, et je suis gênée de faire tout ça, pour rien, au fond, personne. Pour moi seule.
C’est pour ça que je vais me coucher.

16h45
Suis arrivée à me fâcher. N’aime pas la façon dont F me parle. Cette façon qu’il a de dire non à tout ce que je dis. Suis partie. Marché jusqu’aux Halles. Me retrouve dans un bistrot à devoir attendre 40 minutes le début d’une séance de cinéma. Retour à Séoul. Qu’est-ce qui m’a fragilisée comme ça? Le blog. Le temps que j’y prends, j’y consacre, aux aspects techniques, la honte liée à ça, cette jouissance. A ce travail autiste.

une demande de conseils

Cher FB, 

Suite à votre dernier mail, j’ai rouvert mon blog, lequel était fermé depuis 2016, me demandant s’il ne serait pas possible que je bénéficie de votre accompagnement pour en faire quelque chose. Je ne pense pas pouvoir y arriver seule. Que cela fasse office de manuscrit à mener à la publication.

J’ai d’abord rouvert pensant vous proposer de travailler uniquement à la partie Rêves. Mais, j’ai été rattrapée par tous les aspects techniques (WordPress a considérablement changé en 10 ans). 

Je voudrais soit arriver à faire du blog un objet davantage lisible. Soit, arriver à en extraire, et travailler séparément en vue d’une publication papier, certaines parties, certains sujets. Ce pourrait être les rêves. Mais ce pourrait bien d’autres choses. Comme par exemple, ce à quoi je tiendrais beaucoup, mais qui n’est pas encore fait, parler, en m’appuyant sur les textes existants, de Freud, ou d’autres, en les relisant, en les commentant, de mon expérience de la mélancolie. J’ai beaucoup lu. J’ai été très aidée par ce que j’ai lu. Il me semble même que ça m’a permis de faire bouger les choses, là où ça aurait pu sembler impossible. Et je suis toujours en analyse. C’est donc ce dont je voudrais témoigner. Mon expérience de cette confrontation avec une volonté intérieure létale, et comment j’arrive à l’isoler, à la tenir à distance, à la faire co-exister avec d’autres forces. Je songe surtout à mon fils. Je n’arrive à faire exister de désir que par écrit, par l’écrit. Or mon écriture n’est pas littéraire. Je n’ai rien à voir avec la littérature. Ça n’est pas du mépris de ma part, au contraire, c’est que ma passion ne s’est pas ordonnée à ça, à la littérature. La seule chose qui soit arrivée à la fixer un tant soit peu, c’est la psychanalyse. 

Ce qui me tient aujourd’hui, c’est ce désir qui m’a prise de témoigner de la psychose. 

Enfin, je me rends bien compte que je ne vous demande rien de suffisamment précis. 

Il y a le passé. Ce blog, ces traces. Dont il n’y a peut-être rien à tirer, à ramener. Une expérience. 

Puis, il y a d’autres choses que je voudrais arriver à extraire du blog pour en faire un objet séparé :

  • Le ratage
  • Le nom, le nom propre, le trou pour moi du nom
  • L’histoire et la géographie vs mon a-temporalité, mon a-localisation
  • Le raz du réel, la métaphore éloignée

Etc. 

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