de la semaine

23 juillet 2005 | juillet 2005 | brouillonne de vie, ce qui ne cesse pas de s'écrire | , , |

bilan de la semaine du point de vue de ce que j’ai publié ici, je n’ai rien fait que de m’y plaindre, du temps, ce temps en trop qu’il se trouve que ça me prend . j’ai trouvé du travail . j’ai négligé d’emmener j. chez le pédiatre . j’a i rajouté qq vieux textes (juste vieux du mois de juin de cette année + 1 extrait d’1 texte datant de 2002, avant que je n’arrive à paris, le rêve du portable qui devient aussi lisse, fermé sur lui-même qu’une pierre) . de substantiel : rien. hier soir je me relis, à propos de ce qui ne cesse pas de s’écrire – la chose s’est déplacée : j’écris, je prends du temps pour écrire , du code. j’adore avoir les mains dans le cambouis, le ventre codu codifié d’ici . je chipote. et au bout du compte, ça ne se voit pas tant que ça . ce dont je suis sûre, c’est que déjà des conclusions pourraient être tirées à propos de ce qui se passe ici . ce dont je me garde . un commentaire m’a emmenée sur 1 page où j’ai retrouvé chacune de mes inquiétudes préoccupations . les blo g s sont g o u r m a n d s. par ailleurs, j’en vie tous ceux qui peuvent écrire sans se soucier le moins du monde de mise en page : quant à moi je suis à chaque fois rat trapée par 1 désir d’image , qui prend le pas sur le reste . conclusion à tirer à ce stade- ci de l’enqu ête – je rêverais de faire de l’image codée . ça , ça prend le pas sur tout ce que j’aimerais produire de sens , de sensé . et quand je jette un texte, comme je vais jeter celui-ci, un texte tout nu : je me sens mal gênée , honteuse de n’avoir pas fait l’effort d’un petit plus . or, ce petit plus m’est impossible (l’image : c’est jamais ça). conclusion tirable de ce stade de la conclusion : je resterai insatisfaite . (ou, je me mettrai, pour de vrai, à l’image…)
autre conclusion tirable à ce stade : quoi que je fasse ici : comptent le plus pour moi c e u x avec qui je v i s . [ la parole ( avec la voix ) . assez, je foire ] . le quo tidien des difficultés que je nous rencontrons . ( le vivre ensemble auquel je ne veux pas me dérober : de là vient le neuf. ) j’ai d’abord voulu écrire ici pour ç a. rendre ç a possible.

l’infinie perturbation

5 mai 2006 | mai 2006 | my life as a blog, brouillonne de vie | , , |

peur d’être trop inconsciente vraiment trop inconsciente et alors quoi il n’y aurait pas moyen d’en savoir plus / ils aiment et ils ne savent pas qu’ils aiment ils détestent et ils ne savent pas qu’ils détestent ils désirent et ils ne savent pas qu’ils désirent ils jouissent et ils ne savent pas qu’ils jouissent.

croyez que je n’y crois plus, à ce que je fais, ici. ce blog. (ça ne me fait plusvibrer).

dans mes liens, j’ai rajouté un lien sur jiveziplak, parce qu’elle
c’est elle, ce site, qui m’avait fait reprendre un blog.

avant ça, l’autre qui m’avait fait rêver d’en prendre un, quelle perturbation, à ce moment-là, ç’avait été, comment s’appelle-t-elle déjà, virginie despentes. virgine despentes, écrivain, avait ouvert un blog. je m’attendais à ce qu’elle y parle de ce qui m’avait dérangée dans ses écrits. à cette époque-là, j’étais très sensible à ce que les femmes écrivaient pouvaient écrire de leur sexualité. à ce moment-là, ça me dérangeait terriblement, dans ma propre vie amoureuse, cette idée de n’être pas comme elles. j’aurais voulu  chercher tracer pointer ce qui d’elle_à elle_à elle aurait pu faire lien, j’aurais voulu qu’elles, qu’elles toutes m’en disent plus, et que je m’y retrouve. ne pas m’y retrouver alors que je croyais en ce qu’elles disaient, c’était l’infinie perturbation. je me souviens d’une image qu’elle avait publié sur son blog, v. despentes, qui est venue m’encombrer au moment des gestes les plus. ensuite, à force d’être perturbée,
le temps, l’écriture, les cris, les pleurs, les angoisses, les explications, l’analyse,
j’aurai compris que la norme qu’il m’aurait plu d’établir, la norme de la sexualité féminine, il n’y en n’avait pas. compris, renoncé. bah bah bah. (malgré que toujours je n’aime pas déteste continue de détester la pornographie, et probablement qu’au travers de cette détestation je continue d’aimer à ce que je crois, continue de croire, de la sexualité féminine. à cette époque, j’étais très grands chevaux sur ces choses, très bataille, guerroyère, avec la tête secouée et la main portée à la bouche puis sur le coeur.)

il y avait eu un grand croire à la jouissance féminine. eh bien, la jouissance féminine n’est pas ce qu’on croit.

C’est que l’objet est mouvement malgré qu’il n’y paraisse.

20 octobre 2009 | octobre 2009 | le n'importe quoi | , , , , , , |

de duve manet courbet moi le monde et le n’importe quoi (suite), et de la perte de l’histoire

Le blog est un symptôme. Il n’y a pas lieu (donc) d’y échapper.

(Non plus mon père, je n’ai jamais compris, comment, dans la vie, il pouvait sembler à ce point hors de son époque tandis que sa peinture y était. Y allait, de son côté. (Il est vrai que lui pensait aller contre, son époque.))

Alors, le n’importe quoi des artistes. Manet, son asperge, Courbet, ses casseurs de pierre. Sont les exemples donnés par Thierry de Duve1 . Est-ce à dire que je pense que nous en soyons toujours là. Oui, à certains égards. La petite chose est sortie de, montée sur, s’est extraite. La petite chose, les petites gens. Démocratisation. Extraction. Objet. De la botte sort l’asperge, du jeu tire son épingle. Individualisation.

Je sais que si mon regard s’émerveille se laisse surprendre encore – quand parfois le monde me semble paraît partout beau -, c’est qu’il s’est passé ce qui s’est passé pour que Manet puisse veuille peindre son asperge (sur le bord d’une table). Qui évoque ce que Lacan désigne sous le terme “Y’a d’l’Un” tout seul. Qui allait contre un certain savoir établi, la grande peinture, les tableaux dits d’histoire.

Où nous en serions encore : un monde qui se dégage, s’extrait de l’histoire, de celle même éventuellement avec un grand H. La perd. (Un monde qui trouve cherche comment s’y renouer, à l’histoire. S’y renouer, y renouer sans renier ce qu’il vient de découvrir sans renouer avec ce qu’il vient de lâcher.)

de Duve encore : (Dieu est mort) montée sur la scène de l’objet – et puis pour les artistes en venir à quelque chose de l’ordre de la présentation de l’objet (son exposition Voici) .

de parenthèse en parenthèse, avancer par où se taisent les parents.

Lacan – L’objet est pulsionnel
Lacan – Qu’il s’agit de rejoindre la pulsion. De la dégager du fantasme.
Lacan – Ce qu’il y a d’éthique à la pulsion : c’est que justement elle agisse hors cadre, ne fonctionne pas à l’idéal, affine à la jouissance – le réel donc.

[Il y aurait eu traversée d’un certain fantasme : le père]

Or la pulsion, si on n’y prend garde, aura toujours tendance à faire son chemin toute seule. Parce que c’est sa nature à la jouissance : autiste – auto.
Tandis que le désir appelle à ce qui ne jouit pas.

De la difficulté de conclure.

Parler encore de l’accumulation (les enchaînements) des parenthèses, dans la droite ligne de l’asperge de Manet.

C’est que l’objet est mouvement malgré qu’il n’y paraisse.

9 février 2006 – 11:48 / le n’importe quoi /

Notes:
  1. dans, si mon souenir est bon, Résonances du readymade []

mes supposés lecteurs

7 septembre 2013 | septembre 2013 | brouillonne de vie, psychanalyse | , , , , , |

Dois fermer le blog, pas le courage de l’écriture, trop paresseuse, devenue trop paresseuse ; ai été travailleuse, ne le suis plus. Du coup continue à trop restreindre ce que je dis. Présuppose, crains, espère, m’attends à certains lecteurs, qu’internet rend d’ailleurs trop proches, auxquels je cherche à servir ce à quoi je m’attends qu’ils s’attendent.

Par exemple, entre autres, et s’opposant d’ailleurs à mes autres supposés lecteurs, crains trop la lecture des psychanalystes, moins leur lecture que celle de l’École (de la Cause freudienne), qu’ils représentent pour moi. Ce que je crois de ce qu’elle peut savoir, qu’elle veut savoir, de la façon dont elle veut le savoir, du moule, des modèles (langagiers) dans lesquels elle fonctionne, de l’étroitesse de ces moules, dans lesquels pourtant je voudrais forcer ma pensée. Cela ne veut pas dire qu’elle ne supporterait pas que ces moules soient forcés, élargis, mais cela y demanderait une assiduité à l’écriture que je n’ai pas.

C’est quelque chose du style de l’École qui ne me paraît pas propice à l’auto-analyse, un style trop maîtrisé, surveillé, stéréotypé, et peut-être le fait que trop peu d’analystes aient suffisamment insisté pour faire reculer les limites de leur propre analyse. Pour les faire sauter. Ou pour témoigner de ces limites, des limites de la psychanalyse. De ce qu’ils n’ont pas pu faire sauter comme verrou.

Quelque chose cloche dans la psychanalyse, quelque chose rate, qui au moment de son enseignement se voit pris dans un discours qui certes lui convient, « L’Autre  qui n’existe pas, le trou du langage, l’insensé du réel, etc. », mais qui rate de trop bien fonctionner, de rater son ratage. Le lisse et le poli même de son discours lui fait rater, trahir l’objet qu’elle a su pourtant cerner. Elle devrait trouver le moyen de bégayer un peu plus et la finesse d’en rire. Le discours de la psychanalyse ne devrait se supporter, ne consister, que de l’invention (et donc de l’incrédulité que l’invention éveille).

jeudi 24 mars

24 mars 2016 | mars 2016 | brouillonne de vie | , |

toujours un peu malade, surtout le ventre. Me suis soignée avec mes épices de sorcière auxquelles j’ai ajouté des extraits de pépin de pamplemousse et de l’echinacea –  remèdes de grand-mère internet.

de plus en plus tentée de fermer le blog. gênée pas les dernières choses que j’ai écrites. parlant de mon ventre (plus que lui qui est malade, d’ailleurs).
peut-être que ça l’a rendu malade que j’écrive ce que j’ai écrit sur lui, et que je publie ça. ça m’a mise mal à l’aise, en tout cas.

et je n’ai pas le courage de continuer à publier ce qui aux autres paraîtra comme une croyance, quand je l’éprouve moi-même comme une certitude. moi qui sinon ai tendance à démarrer au quart de doute, je n’ai pas envie d’avoir affaire aux doutes des autres.

je pourrais aussi tenir un blog séparé (secret !) de mon journal de chi. j’adore pas l’idée, l’impression que ça viderait le premier (=celui-ci) de sa substance. puis, un blog, déjà pas facile, alors deux !
non, c’est tout ou rien. blog. c’est tout ou rien.
dois m’arrêter d’écrire (ventre trop tendu, dois me détendre un peu). puis, cours de taï chi (à 10h30).

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dimanche 29 janvier

29 janvier 2023 | janvier 2023 | brouillonne de vie | , |

7h45 Réveillée vers 7h, je crois. Assise dans la salle, 2 fenêtres aux rideaux tirés dont l’un que je dois réparer, Chester sur mes genoux ronronne.

Que dire ? Hier CBD 3 gouttes. Je passe trop de temps sur le blog, c’est l’impression que j’ai. Je n’arrive pas à m’en détacher. Ça avance, pourtant. Je veux dire que je devrais être contente. Mais, c’est le fait de ne pas sortir que je me reproche. De ne pas sortir et de ne voir personne….

Jules a eu ses portes ouvertes, hier. Il est de plus en plus décidé pour les Beaux Arts. Ce serait magnifique qu’il soit pris à Via Ferrata.

J’ai envie de retourner me coucher.

Je me suis inscrite à un cours de tai chi online, mais je n’y vais pas… C’est déjà le 3ème vendredi je crois.

Hier soir, Samuel Fuller, The Naked Kiss. Étonnant. Tout commence bien, tout finit bien, et pourtant entre-temps, quel malaise, quel gâchis. Première scène, magnifique. Mais l’arrivée en bus aussi. Étrange récit d’une rédemption dans un monde corrompu. Le tout est tiré à gros traits, avec sans doute des raccourcis. Mais très efficace et très beau. Quoiqu’un peu raté.

10:29
Retourne me coucher.
J’ai par hasard eu une visite hier, sur le site, et la personne a visité une page où il n’y avait qu’une image laquelle manquait. Je me suis aperçue qu’elle était censée venir d’un vieux blog dont j’avais oublié de terminer le déménagement au moment du changement d’hébergeur…
Trouvé le moyen de travailler sur les requêtes. Je pourrai faire une page qui affiche les derniers posts modifiés.
Je pourrai peut-être aussi afficher leur date de modif dans les posts même. Date création-date modification. Comme je faisais avant.
Je fais tout ça, et je suis gênée de faire tout ça, pour rien, au fond, personne. Pour moi seule.
C’est pour ça que je vais me coucher.

16h45
Suis arrivée à me fâcher. N’aime pas la façon dont F me parle. Cette façon qu’il a de dire non à tout ce que je dis. Suis partie. Marché jusqu’aux Halles. Me retrouve dans un bistrot à devoir attendre 40 minutes le début d’une séance de cinéma. Retour à Séoul. Qu’est-ce qui m’a fragilisée comme ça? Le blog. Le temps que j’y prends, j’y consacre, aux aspects techniques, la honte liée à ça, cette jouissance. A ce travail autiste.

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