Le monde n’a jamais beaucoup existé pour moi, le monde au sens de Lagandré, celle dont la conscience aiguë fait la passion politique, autrui bien davantage. L’humain. J’y tiens encore beaucoup. Et de cette façon, séparée de son environnement, de l’organisation de son environnement. Cet attachement, cet intérêt primordial me viennent-ils également de la religion, du catholicisme ? Pour partie, oui. L’intérêt pour l’amour, la passion, le lien. Cela tient-il au fait que je sois une femme, tient-il à mon hystérie (que je ne souhaite pas du tout renier, mais vers laquelle bien plutôt retourner)?
C’est une chose que je dois encore préciser ici, la façon dont le monde existe, pour Cédric Lagandré. Pour peut-être m’en rapprocher. Toujours dans ce souci d’éclaircir mon rapport au politique. Quand bien même il ne s’agirait jamais que de chercher à justifier mon désintérêt, mon égoïsme.
Mais, nous avons en commun, Lagandré et moi, que nous croyons au lien, à sa fragilité, à sa mise en danger, sa perte, aujourd’hui.
La lecture de Lagandré a refait exister le monde pour moi, voire même m’a ouverte, initiée à son concept, du fait de sa propre précision conceptuelle.
dimanche 28 avril 2013