Je ne suis ni de droite ni de gauche. Mes parents étaient catholiques, ma rencontre de la psychanalyse m’a permis de m’éloigner du sacrifice de moi-même que leur catholicisme exigeait de moi. C’est ce qui me reste de catholique qui me situe aujourd’hui politiquement à gauche. À certains égards viscéralement, passionnément. Quand cela n’a rien de politique, mais répond de ce qui reste de la façon dont j’ai été dressée au sacrifice. Lequel fabrique encore aujourd’hui, par en dessous, le levain de ma jouissance. Pour moi cela ne relève pas de la politique mais de l’inconscient. La psychanalyse lacanienne m’a appris à me défier du sacrifice. Du sacrifice, du don de soi, de l’oblativité, de la bonté, de l’amour.