mardi, un manque de discipline

Publié le Catégorisé comme brouillonne de vie Étiqueté ,

10h26. rendormie ce matin. mon combat contre le sommeil depuis quelques temps rempoché1. vaguement lost, je ne sais plus très bien par quoi commencer, comment entamer le jour, l’attaquer. depuis plusieurs, c’est vers le désordre que d’abord je me dirige – nu pieds, tête baissée, le long couloir longé –  avec l’idée de l’affronter. le désordre domestique s’entend. j’y mets quelque vaillance et du désir d’être debout, d’user du corps.

hier, lundi de Pâques. super promenade avec les beaux-kids en forêt de Compiègne.

en vérité, je cherche le moyen de commencer le jour en taï chi. mais, je ne l’ai pas encore trouvé. au plus ça va, au plus j’me dis kiaxa. ça fait une éternité que je me rêve une discipline, sans plus y croire. celle-là ne serait pas vilaine. enfin, je suis ainsi configurée, hélas, qu’avant de me mettre à quoi ce soit il faut que longtemps j’hésite. là, je n’arrive simplement pas à décider par quel exercice commencer (11, 24, 108 ? relaxation, méditation, circulation?) (indécision qui selon moi relève de la névrose obsessionnelle et symptôme que je n’arrive pas à coincer. est-ce qu’il n’y a pas quelque chose dans la n.o. où tout vaut tout, où rien ne vaut rien. quelque chose de réducteur de désir. ha ha, tu veux ça?! ben, t’en es bien sûr? est-ce que c’est pas plutôt autre chose que tu veux ? le truc à côté ? ou celui-là ? et celui-là, il est pas mieux encore ? en fait, je me demande si tu veux quoi que ce soit? ou si d’ailleurs tu vaux quoi que ce soit. oui, on sait ça, de la n. o., qu’elle procède (de tête) à de la réduction de désir. et que cette réduction de désir confine à l’impuissance. mais, quel intérêt ? et/ou quelle sagesse ? (qu’il n’y a pas de désir pur).)

sinon, cette interview de Philip Roth m’a fait suffisamment d’effet pour que je m’attaque aux livres non-lus qui traînent dans la maison. j’ai pris celui-là : Les sautes d’humour du Docteur Freud, qui ne m’a pas plu. on dirait qu’il s’agit de montrer que Freud n’était pas très gentil, qu’il disait du mal des gens. du coup, on nous sert quelques phrases pas même bien senties mais que l’on commente. on, étant Olivier Mannoni.  va de soi qu’il vaut certainement mieux lire la correspondance de Freud elle-même, que ça sera bien plus amusant et bien plus intéressant. par ailleurs, ce que Manoni rapporte ensuite du comportement de Freud vis-à-vis de sa maladie, de son cancer, est assez impressionnant. cela dit, venant du bonhomme on se doute qu’il n’est pas loin de s’agir pour lui d’épingler comment ce Freud était un grand malade, avec sa cocaïne et ses cigares. mais, c’est quand on arrive au choix de textes destinés à montrer que Freud n’aimait pas son métier, n’aimait pas ses patients, voire même ne l’aurait fait que pour l’argent… que l’on se sent vraiment mal à l’aise… décidément, c’est bien d’un montage qu’il s’agit auquel on fait dire n’importe quoi et quiconque a lu Freud et l’a aimé ne peut lire ces lignes sans dégout. enfin, il s’agit je crois d’un livre sorti l’année dernière, au moment des fêtes. j’avais stupidement craqué. craqué pour un peu de Freud. mal m’en a pris, y a pas d’un peu de Freud,  Freud, on y va et sans édulcorant ni succédané. non, ce livre qui essaie de faire croire qu’il est un livre de Freud n’a certainement pas d’autre ambition que d’être un petit livre facile pour les fêtes, édité par un type qui n’aime pas Freud, mais qui se fait de l’argent dessus. 

Notes:
  1. il a d’ailleurs perdu de son actualité, ce combat.  mes préoccupations auront trouvé de nouveaux os à ronger. puis, je suis moins endormie, c’est un fait, même si je ne suis pas tous les jours up and about à 8 h. tapantes []

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

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