de duve, la présentation de l’objet

11 février 2006 | février 2006 | le n'importe quoi | , , , , , , , |

l’impossibilité du ferde Duve encore. je ne me souviens plus bien. l’exposition en 2000 aux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles,  dont il a été le commissaire, Voici – 100 d’art contemporain,  que  j’ai tant aimée. dont j’ai offert à droite et à gauche le catalogue.

que dans l’œuvre d’art contemporain il s’agisse plutôt d’une présentation de l’objet – plutôt que de l’œuvre d’art comme lieu d’une énonciation1 .

(serions passés d’un savoir dans le fantasme à un « ça voir » de la pulsion).

s’agirait alors d’un montrer, ce qui au cadre du discours échappe.

impossibilité du fer l’art contemporain se soustrait au discours fantasmatique de la science lequel a phagocyté tous les autres, pour pointer l’objet qui lui échappe fondamentalement. Là : il y a. cet objet qui échappe de façon absolue au commerce, à l’égalisation, la démocratisation des valeurs.

Jacques Muller,  4 figures, 1996, acrylique sur toile 86*74
Jacques Muller, 4 figures, 1996, acrylique sur toile
86*74

Thierry de Duve : l’artiste contemporain nous montre, nous met en présence de l’objet (puisque le dire n’a plus de lieu). C’est un objet dont il s’est détaché, comme sujet, et qu’il nous montre. Vois-là.

devant la télévision pas beaucoup de cet objet ne fait entendre sa voix. (sinon, de ce qu’il en est de lui comme rien qui vaille // sinon, de ce qu’il en est de lui quand, captif du fantasme, puisque c’est le fantasme qui recouvre le manque fondamental de l’objet rien, il fait valoir son rien qui vaille //

la pulsion est cela qui relativise.

(il y a – y-a t’il  ? – un objet –  de base – comme LOM – de base – ka un corps – –  qui ne serait pas n’importe lequel mais qui pourrait se faire représenter par n’importe quoi. dont n’importe quoi pourrait tenir lieu.)

impossibilité du ferIl y a jouissance de la pulsion,  jouissance de l’affinité du réel et du signifiant, de leurs accointances.

« S barré poinçon grand D » écrit d’abord Lacan parlant d’elle. sujet barré poinçonné à la demande. la demande c’est le signifiant. sujet barré poinçonné au signifiant.

il n’y aurait eu jouissance de la pulsion s’il n’y avait eu le signifiant. elle est celle qui se récupère après la perte de la jouissance initiale, après la perte de la Chose, quand le signifiant s’en est venu poinçonner la chose.

c’est le plus-de-jouir.

la jouissance de la pulsion est jouissance du plus-de-jouir, jouissance de la perte. elle-même n’en sait rien. elle ne sait de rien. (là où ça sait, où ça sait l’arrachement, là, ça souffre.)( c’est ça le plus-de-jouir : plus positif côté pulsion, plus négatif, côté désir, côté sujet). (c’est très simple).

le plus-de-jouir c’est l’objet même.

il y a plus-de-jouir tant qu’existe la possibilité du dire.

la possibilité du dire existe tant que dure la vie, lettrumain.

comme possible le dire peut-être infime : 1.

c’est l’in-dit. 1-dit.

c’est l’un sans dit.

1, le dit Un, de la marque, du coup. la barre, le cri. le grand incendie. le nourrisson est le crit qui sort de lui. tu crois qu’il pleure, il naît. il naît trumain.

(ainsi, la pensée procède-t-elle du plus-de-jouir dans la mesure où elle procède de la possibilité du dire.)

le dire sort de la potentialité et introduit à l’impossible.

lacan : faire entendre qu’il s’agit d’impossible et non pas d’impuissance

le dire est un faire. qui se fait dans l’écriture, qui se fait dans l’art, qui se fait sur le divan, qui se fait dans la vie. et le faire est impossible (ce qui fait parler Duchamp  de «L’impossibilité du fer» : le faire est impossible depuis que ce sont les machines qui le font et que Dieu n’est plus là pour dire ce qui est bien, ce qui est mal. plus personne ne sait. le faire est passé à l’impossibilité, à l’impassiblité, depuis qu’on a réduit le faire à la science, à li’mpuissance fondamentale du signifiant : il s’offre comme universel ce qu’il n’est fondamentalement pas. religieuse, la science croit à l’univocité du signifiant. )

Lacan : il n’est d’éthique que du bien-dire. Un dire qui vise en même temps qu’il touche à l’impossible. (un compte-rendu de jouissance, un moment, une passe).

Notes:
  1. avec le tableau comme  «ouverture, fenêtre » sur le monde et  déploiement de l’istoria. []

l’école les filles lacan l’impossibilité du fer = le génie

2 août 2009 | août 2009 | août adouci, RÊVES | , , , , , , , , |

02.08.09, 1h50

Mme Jenaerts  Jenaerts / S. Jennarts, je crois que c’est plutôt cela, son nom, à la Directrice.

1h50 – je n’arrive pas à dormir.

Jenaerts comme Arzt –> médecin, mot vu en Allemagne sur des façades.

Recherche sur Google, c’est Madame Jennaert.

ça se prononçait gêne-art ou encore   je-narre

Lacan/ gêne-art, Lacan / je-narre

Jennaert –> Je venais d’écrire à Jenny /  qui nous avait autrefois expliqué que son nom, ça voulait dire Génie (en grec) / et je n’étais donc pas sûre de la façon dont « Jenny » s’écrivait – et je n’en suis toujours d’ailleurs pas, sûre.

revoilà ma chère lettre G

Lut – G – ar – de

mais pourquoi la trahison des filles le choix du génie

je trahis donc elles complotent

génie je nie  donc parano

lecolelesfilleslacan

Fer
— (déjà)

29 mars 2013 | mars 2013 | art | , , , , , , , , , , , |

Il s’agira également de rapprocher cet usage et son « déjà » de Lagandré, du readymade de Duchamp. Pour Duchamp, la chose est déjà faite, la peinture est déjà en tube, elle n’est plus à faire. Et qu’elle ne soit plus à faire est ce qui rend l’artiste impuissant. Lui rend  impossible d’encore faire de l’art. Puisqu’il est fait. Puisque les machines l’ont déjà fait.

Les choses ne sont plus à faire. L’industrie s’en occupe.

Il n’y a plus rien à faire. Il y a bien des travailleurs spécialisés, encore, des ouvriers. Mais ils ne font que ce qu’ils font, dans le cadre de leur travail, et en dehors de leur travail ils consomment également des objets qui leur arrive tout-faits. Déjà faits.

Alors, ce n’est donc pas seulement le parler qui s’est perdu, mais le faire, tout court.1  D’où, le jeu de mots de Duchamp sur « L’impossibilité du fer ». Le fer est fait et n’est plus à faire. D’abord il s’est agi du chemin de fer, des tours Eiffel en fer. Maintenant, il y a l’homme de fer. Entre-temps, bien sûr, il y a eu la dame de fer. Et moi.

 

 

Notes:
  1. A ce stade on peut d’ailleurs se demander si le parler n’a pas été perdu de ce que le faire l’était. []

mardi, un manque de discipline

29 mars 2016 | mars 2016 | brouillonne de vie | , |

10h26. rendormie ce matin. mon combat contre le sommeil depuis quelques temps rempoché1. vaguement lost, je ne sais plus très bien par quoi commencer, comment entamer le jour, l’attaquer. depuis plusieurs, c’est vers le désordre que d’abord je me dirige – nu pieds, tête baissée, le long couloir longé –  avec l’idée de l’affronter. le désordre domestique s’entend. j’y mets quelque vaillance et du désir d’être debout, d’user du corps.

hier, lundi de Pâques. super promenade avec les beaux-kids en forêt de Compiègne.

en vérité, je cherche le moyen de commencer le jour en taï chi. mais, je ne l’ai pas encore trouvé. au plus ça va, au plus j’me dis kiaxa. ça fait une éternité que je me rêve une discipline, sans plus y croire. celle-là ne serait pas vilaine. enfin, je suis ainsi configurée, hélas, qu’avant de me mettre à quoi ce soit il faut que longtemps j’hésite. là, je n’arrive simplement pas à décider par quel exercice commencer (11, 24, 108 ? relaxation, méditation, circulation?) (indécision qui selon moi relève de la névrose obsessionnelle et symptôme que je n’arrive pas à coincer. est-ce qu’il n’y a pas quelque chose dans la n.o. où tout vaut tout, où rien ne vaut rien. quelque chose de réducteur de désir. ha ha, tu veux ça?! ben, t’en es bien sûr? est-ce que c’est pas plutôt autre chose que tu veux ? le truc à côté ? ou celui-là ? et celui-là, il est pas mieux encore ? en fait, je me demande si tu veux quoi que ce soit? ou si d’ailleurs tu vaux quoi que ce soit. oui, on sait ça, de la n. o., qu’elle procède (de tête) à de la réduction de désir. et que cette réduction de désir confine à l’impuissance. mais, quel intérêt ? et/ou quelle sagesse ? (qu’il n’y a pas de désir pur).)

sinon, cette interview de Philip Roth m’a fait suffisamment d’effet pour que je m’attaque aux livres non-lus qui traînent dans la maison. j’ai pris celui-là : Les sautes d’humour du Docteur Freud, qui ne m’a pas plu. on dirait qu’il s’agit de montrer que Freud n’était pas très gentil, qu’il disait du mal des gens. du coup, on nous sert quelques phrases pas même bien senties mais que l’on commente. on, étant Olivier Mannoni.  va de soi qu’il vaut certainement mieux lire la correspondance de Freud elle-même, que ça sera bien plus amusant et bien plus intéressant. par ailleurs, ce que Manoni rapporte ensuite du comportement de Freud vis-à-vis de sa maladie, de son cancer, est assez impressionnant. cela dit, venant du bonhomme on se doute qu’il n’est pas loin de s’agir pour lui d’épingler comment ce Freud était un grand malade, avec sa cocaïne et ses cigares. mais, c’est quand on arrive au choix de textes destinés à montrer que Freud n’aimait pas son métier, n’aimait pas ses patients, voire même ne l’aurait fait que pour l’argent… que l’on se sent vraiment mal à l’aise… décidément, c’est bien d’un montage qu’il s’agit auquel on fait dire n’importe quoi et quiconque a lu Freud et l’a aimé ne peut lire ces lignes sans dégout. enfin, il s’agit je crois d’un livre sorti l’année dernière, au moment des fêtes. j’avais stupidement craqué. craqué pour un peu de Freud. mal m’en a pris, y a pas d’un peu de Freud,  Freud, on y va et sans édulcorant ni succédané. non, ce livre qui essaie de faire croire qu’il est un livre de Freud n’a certainement pas d’autre ambition que d’être un petit livre facile pour les fêtes, édité par un type qui n’aime pas Freud, mais qui se fait de l’argent dessus. 

Notes:
  1. il a d’ailleurs perdu de son actualité, ce combat.  mes préoccupations auront trouvé de nouveaux os à ronger. puis, je suis moins endormie, c’est un fait, même si je ne suis pas tous les jours up and about à 8 h. tapantes []
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