rêve : il faut faire une quadruple passe

rêve 1er fév, night
dans le rêve, me réveille, interprète un texte crypté, lacanien : il faut faire une quadruple passe (4 passes comme 4 pattes, comme quadripode, comme 4×4), « réussir » 1 une quadruple passe, 2 premières, 2 suivantes (double double).
l’une n’ayant rien à voir avec l’autre, chacune exploitant à sa façon quelque chose qui ne saurait être exploité d’aucune autre, l’une passe ne pouvant donc intégrer l’autre passe, chacune des passes étant indispensable. aucune ne venant compléter l’autre, chacune traitant de choses qu’aucun rapport ne peut lier, séparées donc. deux premières passes étant suivies, je crois, par deux autres. deux premières passes débutantes, 2 dernières passes concluantes… 
afin comprends-je, dis-je, à l’école (ECF) de s’assurer que l’analyste puisse aussi bien y faire avec … qu’avec…. de l’analysant qui vient vers lui.
s’agit-il d’un savoir y faire de l’analyste avec la jouissance aussi bien qu’avec le désir ? je ne sais pas, ça y ressemble, un trop et un trop peu. rencontrer un trop et le faire passer au peigne, à la brosse d’un trop peu.
me couche, dans le rêve, et rêve, rêve éveillé, pour m’endormir, que je l’ai fait, que j’ai fait ces 4 passes, que j’explique à l’école comment je les ai passées ces 4 passes. il y est question de la rencontre du style, et de l’apprentissage d’une sorte de polissage de ce style pour qu’il passe, ce que je prouve.
je me réveille pour de vrai en me répétant des prières en litanie pour faire barrage à quelque chose, à des phrases, des mots très désagréables, je cherche d’autres litanies, d’autres mots que ceux-là, me rends compte que ne dispose d’aucun texte que je connaisse par cœur, de cette façon. le rêve me revient, avec quelque chose de l’ordre d’un « kat, kat, k » qui ne cesse de se répéter, que je ne cesse d’entendre, de faire tourner dans ma tête. je ne sais pas si je dois prendre un anxiolytique, je me lève pour écrire le rêve ici.

Notes:
  1. je mets les guillemets à « réussir » parce qu’hier géraldine m’expliquait comme … avait montré qu’une passe « ratée » était une passe réussie.  et au fond, ça résonne un peu avec la façon dont j’ai pu dire mon analyse ratée, et donc… « réussie ». enfin, dans ce cas-ci, c’est réussi (donc raté?) []

cette absence de nom et la mienne

« Se trouver dans un trou, au fond d’un trou, dans une solitude quasi totale, et découvrir que seule l’écriture vous sauvera. Être sans sujet aucun de livre, sans aucune idée de livre, c’est se trouver, se retrouver devant un livre. Un immense vide. Un livre éventuel. Devant rien. Devant comme une écriture vivante et nue, comme terrible, terrible à surmonter.(…) Si je n’avais pas écrit, je serais devenue incurable de l’alcool. C’est un état pratique d’être perdu sans plus pouvoir écrire… (…) Je ne sais pas comment je me suis tirée de ce que l’on peut appeler une crise, comme on dirait crise de nerfs ou crise de lenteur, de dégradation. (…) Quand on sort de soi, tout un livre, on est forcément dans l’état particulier d’une certaine solitude qu’on ne peut partager avec personne. On ne peut rien faire partager. On doit lire seul le livre qu’on a écrit. (…) Écrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait. »

Duras, Écrire, Gall., p.24-27-42-65

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sortir d’une nuit légèrement insomniaque ou j’ai finalement pris un anxiolytique pour m’arrêter de penser et m’endormir, ce qui était peut-être une lâcheté morale.

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sur l’oubli du nom, moi, là : https://disparates.org/escapades/apres-coup-descapades-freund-et-benjamin/

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d. : tu fais de cet oubli un symptôme, tu construis un symptôme.

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jusqu’à ce qu’il me soit apparu que je n’ai pas de nom, que le nom est cela que j’attends encore qu’on me donne, qui toujours doit m’être donné, ultimement, comme ces noms de femmes dans les livres de duras leur sont donnés, tantôt par duras même, qui ne cesse de les écrire, et réécrire, prononcer et reprononcer, tant il est vrai que l’écriture de duras est une voix, de les mettre dans la bouche de leur amant qui alors le leur donne, à elles. et comment de ce don-là j’ai rêvé comme s’il pourrait alors atteindre le centre de mon être, de mon corps, comme une flèche. sont-ils, les autres, à ce point séparés de leur nom que je le suis. que faire de ce nom qui ne tient à rien que je n’aime pas que j’avouais autrefois volontiers échanger contre celui d’un homme d’un amour que je rencontrerais, un nouveau nom reçu alors dans le mariage d’un homme et par moi adopté. le nom contient-il une sagesse, ou le lien que je trouverais à nouer avec lui? ou peut-on simplement y renoncer ? quel est donc ce nom perdu comme je pensais hier cette perdue solitude. qu’il n’y a rien entre mon nom et moi, rien, une distance, un désamour, j’essaie seulement, maintenant qu’on est le matin, d’écrire ce qui m’envahissait cette nuit, qui m’apparait me revient maintenant sous des airs artificiels, la certitude, cette nuit était grande. le texte long. le texte dans ma tête pour tenter de dire cette absence de nom et la mienne.

l’enfant-loup des lefort

comme si de nom il ne m’avait pas été donné, de baptême il n’y avait pas eu. le souvenir de mon émoi à la lecture de cet auto-bapteme, dans lacan, séminaire 2, peut-être, un enfant des lefort, soigné par les lefort, l’enfant-loup, son cas rapporté par rosine lefort, au cours d’un séminaire de lacan, l’enfant-loup qui se baptise, moment pour moi d’émotion pure, passage que j’avais lu à mon père, tant il contenait pour moi l’émotion de la psychanalyse. et qui l’avait ému. au moins impressionné..

Sans titre

et mon nom, est-ce que je le hais, est-il perdu à jamais, faut-il que j’en change, m’en trouve un nouveau, ou continuer de multiplier les pseudos. prendre un nom d’artiste ? (ha ha)

Sans titre

ou ce nom convient-il de d’exploser, tant il existerait trop. seigneur, ne pourrait-il au moins y avoir une chose qui soit une et une fois pour toutes, une et indivise, pourquoi faut-il que toujours les chose se mille-feuillètent. cela est insupportable, à la fin. on peut s’en émerveiller, un moment, mais là vraiment je voudrais une chose qui n’ait d’autre réalité qu’elle même. seigneur.
l’instant d’une voix; réson alors du silence.

car c’est une chose qu’on a tendance à oublier ces temps-ci,

lacan n’a pas dit : « y a l’un »,  il a dit : « y a DE l’un », le donnant cet un d’ores et déjà séparé de lui-même, insaisissable – réel. de l’un : y EN a. y en a éventuellement beaucoup. et c’est bien tout ce qu’on en a, de lui, de l’un; de l’un originaire n’avons qu’une part, cette part seulement se donnant pour preuve de l’existence de l’un (hors part). ceci bien sûr parce que même disant seulement  « il y a », on est déjà dans le symbolique.

(c’est peut-être la même chose pour le nom propre, qui résiste à se donner comme l’un, à me donner comme l’une)

Sans titre

J’ai un bonhomme au cœur. Un bonhomme long. Je me prépare à aller à presque mort. Vous oublie. La vie en accompagnement lointain. Ce sont mes hanches que je suis.

le lendemain matin. il faut réduire en bouillie l’os pariétal. y a trop d’os beaucoup trop d’os, c’est pas de la poésie, c’est de la maladie, douleur. l’os de l’agence yves, à coups de marteaux, qu’ai-je fait seigneur qu’ai-je fait. nous étions partis à la campagne, j’ai fait aucune photo, comme une fille, je pars , j’oublie délicieusement, en fait, j’ai déjà fait les photos, mais je les ai perdues, la dure maladie est revenue, celle qui me rend tellement malade des os. de la mâchoire puis maintenant de l’estomac . que faire où partir. l’os de l’oeil à coups de marteaux, l’arcade. si c’est la qu’est l’écriture, alors je n’en veux pas . suis-je encore coupable. non, ma chérie, tu es juste très malade, en désamour. os et fiel de l’oreille. os et coup de marteaux au menton . coups raclent au front, raclage de l’os du front. des jours que ça dure que ça s’annonce, pauvre estomac, pauvre véronique.
désossement, degratée l’hostilité des os, de mes hôtes, retournés contre moi,  supplient d’être abattus à coups de hache. marcher vers astyanax.anxyanax.lysianax sous la couverture, à l’abri de la couverture, mendier la drogue, y a plus que d l’os  qui doit encore voler en éclats en tellement d’endroits de mon visage. Et parfois des doigts.
Final
Aucune poésie de la douleur quand l’os est certain, qu’on me donne cet argent et répare cette mâchoire et mon crâne.
Et mes dents,  sors de là ma pensée, sors, cesse les rimes

J’éteins la lumière j’appelle les oiseaux mon corps s’est séparé de moi mais je le sens encore. Mon ventre crépite,comme une machine ce que je comprends pas . Les camions sont venus à la place des oiseaux

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