mardi 24 juin 2014

« j’aime le Scotch»

Cette publication est la partie 12 de 14 dans la série FLAMME ETERNELLE – une oeuvre de Thomas Hirshhorn
planning du matin (lundi)
1. 1 heure boulot cfb (par devoir)
2. 1 heure écriture naissance j (pour mémoire)
3. 1 heure écriture th flamme (pour mémoire)
4. 1 heure écriture millet/millot (pour mémoire)
5. grammaire
6. courses (par devoir)
7. fond d’écran aléatoire(iota)
8. tumblr photo
9. faire réapparaître les citations sur la homepage (iota)
10.modifier la css des blockquote (iota)
11. chercher du boulot (ou une formation?) (j’adore me former) (se former c’est gai)
12 . que faire pour trouver du boulot?
«avoir une idée,
ce n’est pas de l’idéologie,
c’est de la pratique» (godard)

Thomas Hirshhorn, vous utilisez le scotch, des matériaux pauvres?

C’est une esthétique qui insiste sur la non-plus-value des choses elles-mêmes, leur côté non-intimidant, mais aussi sur la possibilité d’employer des éléments vus dans d’autres occasions. Chaque fois, je réfléchis à la possibilité qu’un matériau puisse faire un lien avec un autre matériau, une autre couleur ou une autre forme dans un autre univers, pas seulement dans l’art. Lorsque je dis « j’aime le Scotch », ce n’est pas simplement en tant que matériau, j’aime la décision de travailler avec du Scotch, d’être fidèle à un matériau pour lequel je me suis décidé, quitte à faire face aux critiques. J’insiste avec ça et je suis heureux de voir que mes matériaux ne sont jamais « gonflés » par une technique, c’est toujours du fait-main. On a travaillé de la même manière que ceux qui font des chars pour le carnaval. Cette notion du précaire est importante ; la durée limitée, qui n’est pas simplement de l’éphémère, tout cela parle de l’urgence, de la nécessité, et pas simplement de la finalisation parfaite. L’œuvre ne doit pas répondre qu’au critère de qualité mais au critère d’énergie.

Entretien avec Thomas Hirshhorn, 12 octobre 2011, par Guillaume Benoit sur http://slash-paris.com/articles/interview-thomas-hirschhorn

 Thomas Hirschhorn, Equality Float, 2008 Vue de l’Exposition « 7+1 Project Rooms », MARCO, Vigo (Spain), 2008 Photo © Romain Lopez — Courtesy Galerie Chantal Crousel, Paris

Thomas Hirschhorn, Equality Float, 2008 Vue de l’Exposition « 7+1 Project Rooms », MARCO, Vigo (Spain), 2008 Photo © Romain Lopez — Courtesy Galerie Chantal Crousel, Paris
incident, nom masculin, (latin scolastique incidens, -entis, du latin classique incidere, tomber sur) Fait, événement de caractère secondaire, généralement fâcheux, qui survient au cours d’une action et peut en perturber le déroulement normal : Incident technique qui interrompt une émission. Événement sans importance excessive, mais qui peut entraîner des complications, des difficultés dans les relations internationales ou dans le domaine social ou politique : Incident de frontière. Littérature
Fait ou récit accessoire qui interrompt la marche de l’action principale dans un drame, un poème, un roman, etc.

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il y a eu un incident à Flamme éternelle, un grave incident, m’a dit Sybilla Barthes. « un homme a lancé une chaise à la tête d’un autre, il y avait du sang partout, les gardes étaient choqués, la barmaid était choquée, tout le monde était très choqué. »

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2014-05-15 16.26.55

«Pourquoi j’utilise les outils que j’utilise?» J’utilise les outils que j’utilise car je les aime. Je les aime d’une manière définitive et décidée. Je me suis – en effet – décidé pour ces outils, ces instruments, ces matériaux. C’est une décision dont je suis – par évidence – prêt à payer le prix – et en premier. Les outils ou les armes utilisés dans «Flamme éternelle» sont des instruments à double-tranchant, ils peuvent se retourner contre moi – contre moi d’abord – mais ils sont efficaces. Leur utilisation est une utilisation ‘sans-tête’, de nécessité, de précipitation et d’urgence, leur utilisation n’est ni gratifiante, ni satisfaisante. J’utilise ce que j’utilise parce que je veux travailler avec ce qui m’entoure, ce qui est disponible et ce qui m’est accessible – donc accessible aussi à l’autre.T. Hirschhorn sur le site de Flamme éternelle

 

 

jeudi 31 juillet 2014

La forme actuelle du capitalisme est un capitalisme de la liberté de choix – nous devons choisir pour ne pas devoir décider.

The decision decides on the impossible. That distinguishes it from the choice. Whereas choosing means selecting from given options or possibilities, deciding means voting for an option not given. The current form of capitalism is a capitalism of freedom of choice – we are to choose so as not to decide. The current form of capitalism places the subject before an immense number of options, selling the ability to choose between them as freedom. Freedom in capitalism is freedom of choice. A decision, however, breaks with the system of given options.

La décision décide de l’impossible. Ce qui la distingue du choix. Là où choisir signifie choisir parmi un certain nombre d’options ou de possibilités données, décider signifie élire une option qui n’est pas donnée. La forme actuelle du capitalisme est un capitalisme de la liberté de choix – nous devons choisir pour ne pas devoir décider. La forme actuelle du capitalisme place le sujet devant un quantité immense d’options, lui vendant la possibilité de choisir parmi elles comme étant la liberté. La liberté dans le capitalisme est la liberté de choisir. Une décision cependant rompt avec le système d’options données.

Marcus Steinweg
(Facebook, le 29 juillet, 21:22)

La traduction est de moi. Mon anglais est trop pauvre, il faut que je traduise pour comprendre.

mardi 9 décembre 2014

décider de ne pas décider

N’arrive pas à marcher à cause de mes chaussures. Décidément toujours pas trouvé celle qui convienne à mon pied.

 

Crains de ne pas arriver à  faire ce qu’il faut pour être admise au concours d’assistante sociale. Déjà, quelque chose en moi me dit c’est pas ça, c’est pas ça, c’est pas ça. Il va falloir que je travaille à de bons arguments, réfléchis, pour justifier ce choix. Moi que la seule ombre d’un choix coule dans un océan de doutes. Comment ferai-je pour arriver à justifier ce choix-là. Qui plus est, je ne l’ai fait que contrainte et forcée.  Enfin, je me. Sentais contrainte et forcée par ce rendez-vous avec Pôle emploi  (à moins qu’il ne s’agisse déjà d’une défense qui se mette en place).

 

Je sors de chez le Dr G. Lui ai expliqué comment il suffisait que je prenne une décision pour que la machine se mettre en branle, lourdement, pour me faire changer d’avis. Et comment, il m’est si souvent, toujours, jusqu’à présent, sans y manquer jamais, arrivé d’abandonner les études que j’avais entreprises. A plus ou moins brève échéance. 

 

Dès lors, il m’apparaît que le mieux que j’aie à faire c’est de ne rien décider.

Je ne sais pas comment c’est possible, mais c’est ce que je dois faire.

Je ne tiens jamais aucune décision.

Il faut donc que j’arrive à ne pas en prendre.

Il faut que je décide de ne pas décider.

(au moins consciemment. je ne fais que ce que je fais. jamais ce que je décide. sinon quand le moment de la décision se confond avec celui de l’acte.)

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