De l’utilité des fictions par Jeanne Joucla

Une enfance de rêve (1), le dernier livre de Catherine Millet, se lit d’une traite.

On est saisi, sidéré, par la lecture de ces quelques 280 pages où la franchise de l’auteur n’a d’égal que son talent à re-susciter autour de souvenirs factuels toute la palette des impressions et émotions qui accompagnèrent son enfance et son adolescence.

Une enfance de rêve arrive aisément à la hauteur de ces chefs d’œuvre que sont Si le grain ne meurt d’André Gide ou Les mots
de Jean-Paul Sartre. Avec leur enfance racontée par eux-mêmes, le destin de ces grands hommes s’en trouva, on le sait, comme éclairé de l’intérieur. Il en va ainsi pour celui de la directrice d’Art press qui nous …
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la chute de l’homme dans la banalité, sa « seconde chute » selon Heidegger, est une chute dans la vie (assomption meurtrière où nous sommes à la fois « les auteurs et les victimes »).

« Nous sommes devenus des êtres individués, c’est-à-dire non divisibles en eux-mêmes et virtuellement indifférenciés. Cette individuation dont nous sommes si fiers n’a donc rien d’une liberté personnelle, c’est au contraire le signe d’une promiscuité générale. »

« Tous télé-guidés » par Jean Baudrillard

 

 

 

(l’image, sa fiction POUR échapper au réel, où nous sommes tombés)

« Plus on avance dans l’orgie de l’image et du regard, moins on peut y croire. »

« Tous télé-guidés » par Jean Baudrillard

Catherine, spectatrice, se déplaçait «déjà dans le récit de la scène […]. Il arrive que le regard se fixe sur le visible pour permettre à la conscience de se dérober; on ne peut être présent à l’intérieur d’une image»

« De l’utilité des fictions »  par Jeanne Joucla citant ici Catherine Millet dans Une enfance rêvée.

et l’idée d’écrire La vie sexuelle de Catherine M. s’est imposée

Et puis, cet ouvrage achevé je me suis trouvée pour la première fois dans ma vie professionnelle sans plus de gros chantier. J’étais disponible et l’idée d’écrire La vie sexuelle de Catherine M. s’est imposée. Elle appartenait à ce genre de pensées plus ou moins frivoles grâce auxquelles, de temps à autre, nous nous dégageons d’un quotidien pénible ou ennuyeux. Nous projetons de faire quelque chose plus tard, dans un futur hypothétique qui nous comblera ou nous grandira, mais ce quelque chose reste flou. Nous ne prenons jamais la peine de le préciser. Il pourrait rester une chimère parmi les autres qui périodiquement ressurgirait de façon fugace et nous accompagnerait toute notre vie, entretenant, jusqu’à ce que le décompte approche …
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Je suis seule ce matin et j’aime ça.

vendredi 6 juin 2014

Je suis seule ce matin et j’aime ça. Hier, j’ai commencé d’aller mieux lorsque j’ai décidé d’étudier, de ré-étudier la grammaire et l’orthographe,  dans l’espoir de me trouver, faire un nouveau métier  dans l’édition – la correction d’orthographe, voire la réécriture, cela pouvant, éventuellement, s’étendre à la conquête d’un métier, comme celui, que découvrais hier, de secrétaire de rédaction multimédia, ou encore -mais cela me paraît beaucoup moins à ma portée, de journaliste multimédia.  Malgré moi, cette décision de partir à la conquête d’une orthographe impeccable, de me replonger dans la grammaire,  m’a réjouie; et moi qui me trouvais au matin décidément bien dépressive, malheureusement dépressive, désespérément dépressive, me surprenais soudain joyeuse.

Je cherche


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au final, il ne restera plus que le don de son corps pour signifier son existence

Cette publication est la partie 10 de 14 dans la série FLAMME ETERNELLE – une oeuvre de Thomas Hirshhorn

08-06-2014 14-47-34

là : http://www.flamme-eternelle.com/JOURNAL36.pdf

« Cinquante-deux jours à ce rythme, ce sera dur?

Dur, non, mais nécessaire. Tout d’abord, je n’ai rien d’autre à faire. Et surtout, comme l’ont démontré les Occupy Wall Street ou les manifestants sur la place Maïdan à Kiev, je vais donner mon corps, ma présence. C’est quelque chose dont je me sens capable. C’est le fait des gens qui doutent de la démocratie représentative et d’un système de délégation essouflé. Au final, il ne reste plus que le don de son corps pour signifier son existence. Je serai peut-être fatigué, de mauvaise humeur, mais je serai là. 


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Le but n’est pas d’en finir avec le sens. Il n’est même pas de s’entendre : il est de parler à nouveau.

Cette publication est la partie 11 de 14 dans la série FLAMME ETERNELLE – une oeuvre de Thomas Hirshhorn

« Il n’y a pas de sens pour un seul, disait Bataille. Ce qui fait sens, c’est ce qui ne cesse pas de circuler et de s’échanger, comme la monnaie en effet, mais comme une monnaie qui aurait une valeur incommensurable à aucune équivalence. Le sens est partagé où il n’est pas.

2014-05-15 16.25.17

[…] il s’agit de ceci : ce qui fait sens, c’est l’un qui parle à l’autre, de même que ce qui fait l’amour, qu’un(e) le fasse à l’autre. Et que l’autre soit tour à tour et simultanément, sans qu’il y ait de fin à ces allées-et-venues. Le but -s’il faut parler


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« j’aime le Scotch»

Cette publication est la partie 12 de 14 dans la série FLAMME ETERNELLE – une oeuvre de Thomas Hirshhorn
planning du matin (lundi)
1. 1 heure boulot cfb (par devoir)
2. 1 heure écriture naissance j (pour mémoire)
3. 1 heure écriture th flamme (pour mémoire)
4. 1 heure écriture millet/millot (pour mémoire)
5. grammaire
6. courses (par devoir)
7. fond d’écran aléatoire(iota)
8. tumblr photo
9. faire réapparaître les citations sur la homepage (iota)
10.modifier la css des blockquote (iota)
11. chercher du boulot (ou une formation?) (j’adore me former) (se former c’est gai)
12 . que faire pour trouver du boulot?
«avoir une idée,
ce n’est pas de l’idéologie,
c’est de la pratique» (godard)

Thomas Hirshhorn, vous utilisez


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La passion de l’égalité par Alexandre Costanzo

Cette publication est la partie 14 de 14 dans la série FLAMME ETERNELLE – une oeuvre de Thomas Hirshhorn

Dans un passage fameux de L’Ethique, Spinoza écrit : « Nous ne savons pas ce que peut un corps». Si cette formule a été longuement commentée, si, dans une filiation passant notamment par Nietzsche, elle se rattache par ailleurs à la pensée de Gilles Deleuze, je voudrais ici essayer de la confronter à l’œuvre de Jacques Rancière. « Nous ne savons pas ce que peut un corps» écrivait Spinoza, nous ne savons donc pas grand—chose mais je dirais que nous savons au moins qu’il  « peut ». Et c’est de puissance précisément dont je voudrais parler. Qu’est-ce
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