Éric Laurent, « Mélancolie, douleur d’exister, lâcheté morale », Ornicar? 47

(p. 8) Le sujet et sa cause dans la mélancolie

Éric Laurent, "Mélancolie, douleur d'exister, lâcheté morale", Ornicar? 47, p. 8.
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(p.9) (…) « Voici donc liés le moi primordial comme essentiellement aliéné et le sacrifice primitif comme essentiellement suicidaire. » 13 D’une phrase, (…) Lacan donne sa forme au sacrifice primitif dans le fort/da et les jeux d’occultation, qui sont les premiers jeux de l’enfant : « Nous pouvons les concevoir comme exprimant les premières vibrations de cette onde stationnaire de renoncements qui va scander l’histoire du développement psychique ».14 (…) Le sacrifice primitif est sacrifice du sujet, c’est le rapport à l’Autre qui est paranoïaque. A cet égard, le suicide mélancolique est le pendant du meurtre immotivé sur le versant paranoïde ; c’est
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un chien maltraité n’ayant rien à dire sur son sort, n’ayant plus droit à la parole – voué à disparaître (le retour du Fort-Da)

Extraits de L’envers de la biopolitique, Une écriture pour la jouissance, Eric Laurent, « Jouir à corps perdu », p.119-

Lacan, dans son Séminaire XXIII (=Le sinthome), procède, à partir de la jouissance masochiste de Joyce, à une double relecture de la clinique de la perversion et de celle de la sublimation. Il avait à différents moment dans son enseignement, souligné combien ces deux modes de satisfaction de la pulsion dégagés par Freud, apparemment opposés l’un à l’autre, interrogeaient tous les deux la jouissance phallique. Il y avait, dans les deux cas, un accès à la satisfaction directe de la pulsion, sans en passer explicitement par la castration et son agent paternel. Aussi Lacan a-t-il …
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