cailloux choux, genoux (607)

que je me réveille la nuit continue de me désespérer. surtout quand il s’agit alors de n’éprouver rien d’autre qu’un sentiment de fin du monde.

sommes de retour à paris. n’ai pas osé rester seule à bruxelles avec jules – d’un peu de tristesse seulement peux m’en trouver affectée, que j’observe profonde et menue – ce dernier trait faisant sa force, aussi la mienne, ce pourquoi même ma colère de cette nuit n’aurait pas dû naître; or et en quoi franchement ces insomnies ne se justifient pas, il me semble, sont à combattre (aussi hardiment que possible) (et je pourrais devrais également vous donner des chevaliers tracés à l’encre noire sur blanc papier, d’une blancheur qui évoquerait celle de mon
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(bijou, chou, suite)

dans mes intentions, rentre également de circuler dans la ville de paris – aussi froide puisse-t-elle être (hivernal), aussi parce que j’ai un fils (qui n’eut pas la moindre plainte tant que nous fûmes à bruxelles où notre temps passâmes à grimper, dévaler des rues pavées ainsi qu’à pousser de battantes portes de tavernes, et à qui je ne souhaite les miennes de difficultés de circulation ) / dans mon combat contre (mutisme? solitude?), plus sûr allié : culture, qui ne le sait ? les révoltés du / évidemment, toutes pieuses intentions passées quoi faire que penser comment ré, dès qu’une fois tête levée seul bordel est observé et s’obstinent sempiternelles ritounelles julesques // dans l’oral aveu …
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silhouette de 2 jeunes femmes dans l’entrebâillement d’1 porte (journal)

jules dort encore, je me réveille à peine. pris un médicament hier, et voilà – comment c’est que j’ai dormi ! les yeux bouffis comme jamais, au point que je me demande si jules me reconnaîtra…

mes efforts pour bavarder :

au moins 1/2 heure hier avec Patricia… qui me conseille (elle ne sait pas ce qu’elle dit) de sortir, ne fût-ce qu’un tout petit peu (enfin, au bout d’une 1/2 heure en sommes arrivées à la conclusion que ce qu’il me fallait c’est de la « déprogrammation ».)

nuit d’avant-hier pratiquement toute blanche, m’avait épuisée, cette conversation m’a fait du bien, rendu quelques forces – et bonne humeur -, j’ai pu travailler, sans faire de conneries (productif, le bavardage).

a


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dernière nuit d’insomnie (« l’incroyable soulagement »)

cette nuit d’insomnie fut la dernière.

jeudi dernier, l’analyste m’a conseillé (« excusez-moi mais je vais vous donner une leçon»)… de prendre des médicaments pour dormir ( » le corps d’un côté, la pensée de l’autre, et quand le corps ne fonctionne plus, faut agir sur le corps, pensée n’y pourra rien, horloge biologique, etc. ») le soulagement qui fut le mien. quelque chose d’incroyable. je ne sais pas très bien ce qui a été touché. mais, même ici cela s’observe, même dans ce blog, cela fait si longtemps que j’ai des problèmes de sommeil que je m’escrime à vouloir prendre comme un symptôme, que je cherche à traiter à force de raison raisonnante. alors voilà de cela, simplement, je …
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avant-dernière (4.I.2007)

il aura également été question du bavardage. là que j’ai pu/dû dire qu’il me fallait rappeler le psychiatre (j’aurais pu/dû l’écrire tout de suite, cette séance, je n’en avais pas envie, je ne sais pas pourquoi. )

j’aurai dû vouloir dire mon sérieux, mon trop de sérieux quand il s’agit de parler. que la parole ne puisse être le lieu que de sujets graves. de sujets auxquels je tienne. auxquels il soit très difficile de toucher. et comment, depuis que je connais f., ce trait s’est atténué. l’exemple alors que j’ai voulu donner. de sujet grave. le mot que je n’arrivais même pas à dire. je pensais « shoah ». le dire, impossible – je pensais à …
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(monday morning, vraiment)

vraiment dormi, cette fois, toute la nuit. à plusieurs reprises réveillée, à partir de 5h30, mais rendormie à chaque fois dans les 5 mnutes. il me semble que j’ai beaucoup de choses à faire aujourd’hui :

  • rassembler déclarations d’impôt bruxelloises
  • rassembler fiches de salaire parisiennes
  • téléphoner à la halte, demander si
  • dessiner un plan pour pat.
  • lui téléphoner

est-ce que vraiment, une fois ça fait, ça serait fini? j’ai peine à le croire.

  • il y a les cheveux aussi
  • et la préparation de la réunion de mercredi

et alors, vraiment, ça s’arrêterait là? je n’ai plus qu’à m’y mettre?

  • m’arranger pour que jules ait un pantalon demain
  • poste
  • paiement partena

il n’y a vraiment pas de quoi s’en faire?

névrosé de guerre

séance. invitée à parler de mon père. en sortant je pense à ce fait, qu’il ne serait jamais arrivé qu’il ne parle pas de la guerre. quelle qu’était la personne qu’il rencontre, il fallait toujours qu’il lui parle de la guerre. (le jour où il lut un bouquin de freud et m’annonça gravement : je suis un névrosé de guerre.)

mon père, lui, parlait de la guerre.
mon père parlait sans difficulté.
il pouvait parler avec n’importe qui.
il parlait de l’histoire, il parlait des actualités, il parlait de l’art, il parlait de la guerre.
il était d’un commerce agréable, ne manquait pas d’humour, et avait toujours qq chose à vous apprendre à propos de la guerre.
c’est une


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chose,

elle a travaillé, travaillé. j’ai cassé mon ongle, celui de l’index de la main gauche, et ça ne se voit pas encore, parce qu’il tient encore un peu, et qu’il y a du vernis, 2 couches. de rouge à lèvres, aussi, 2 couches. elle, elle a joué avec les oreillers (seule au dortoir des filles. sotte, et ses larmes coulaient). nous, nous en avons trop. (moi l’amour, c’est à plat; je dis). (l’amour à plat, le bon départ, plaqué pour les verticales.) ne faites pas attention, n’essayez pas. elle m’épate. tenez. bises.

… (le point d’où) (pour memo)

– c’est une façon que j’ai de me voir (méchante).

(le point d’où le sujet se voit aimable. «[…] un autre mot lui permettant tout d’un coup de s’apercevoir différente, ce fameux « point d’où » , où elle se verrait différente, et que Lacan développait dans son Séminaire Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse*.»
* Lacan J., Le Séminaire, Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Paris, Le Seuil, 1973, p. 132 et 211.)

Méchante – C’est certainement un point d’où je me vois aimable par ma mère. Un point de l ‘épreuve d’amour de ma mère.

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dernière séance (sur l’oeuvre d’une vie)

sur « l’œuvre ». le mot n’est pas de moi, de l’a.

parfois, quand je veux écrire, tout se ferme. concernant ce qui se dit en séance, de plus en plus, ça se ferme. ça ne veut pas.

« Mais est-ce que vous ne me parlez pas de l’oeuvre? Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une définition de l’oeuvre, exactement ? » Je dis « oui ». Je dis « oui, oui… » Je suis étonnée. En pensée, j’ajoute que probablement s’il fallait mettre un mot sur ce que je viens de dire, ce serait celui-là. Fin de séance, il ajoute encore, l’a., enfin, je ne me souviens plus des termes exacts : « Il ne faut pas renoncer …
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Notre interprétation, c’est le processus de fabrication même…

« Nous ne détournons pas les objets, en assénant un point de vue, ou en les interprétant d’une manière supposée artistique, nous ne faisons que reproduire l’objet, comme de l’artisanat, poursuit Fischli. Notre interprétation, c’est le processus de fabrication même ; nous prenons notre temps, ou plutôt perdons notre temps, à imiter ces objets manufacturés. Et nous rendons un peu de valeur à quelque chose qui n’en aurait pas normalement. Notre idée est de restituer sa dignité au gobelet en plastique. »
Libération, « Fischli et Weiss – Le parti pris des choses », Jeudi 22 février 2007 (Autour de l’exposition « Fleurs et question », au musée d’Art moderne de la Ville de Paris)

ça me touche, oui. …
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Le paysage nous englobe et nous repousse à la fois, nous laissant anéantis sur son seuil, comme vidés de notre propre substance humaine.

« Enfant, lorsque, en vacances, je regardais un coucher de soleil, j’étais pris immédiatement à la gorge par l’angoisse la plus douloureuse. J’ai compris plus tard que c’était mon rapport avec la mort, la perte du corps . […] Le paysage est tout pour moi, parce qu’il est, après le mamelon maternel, la deuxième attache identitaire. Le reste vient après. […] Dans mes romans, je ne décris jamais le paysage, parce que, j’en suis convaincu, on ne peut pas le faire. Tu peux parler de ce qu’on ressent, mais notre langue n’a pas les moyens de rendre ce qu’on voit. Le paysage nous englobe et nous repousse à la fois, nous laissant anéantis sur son seuil, comme vidés de notre
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pulsion dem ort point d’inter rogation

hier soir voyais film où meurt, trop jeune, une mère, et d’un cancer. ah, ah, me disais-je, comme moi-même, j’aimerais, d’un cancer, et trop jeune, et ne pas me soigner, alors. rêverie qui m’accompagne depuis longtemps, maladie grave et ne pas me soigner, mourir.

en journée avais pensé, hier donc encore, un dimanche passé à rien d’autre que lire – tu dis que je suis silencieuse depuis quelques temps, c’est possible -, hier donc, me suis demandé, si… hélas je n’arrive pas à reproduire cette sorte de question qui me vient par morceaux qui ne prennent pas la file indienne pour former une phrase, c’est à propos de la mort, de mon désir de mort, est-ce que jules va sentir …
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