lundi 30 janvier

Publié le Catégorisé comme brouillonne de vie

7:37 2 gouttes + HHC. Il fait froid. Canapé + couette. 3 rideaux tirés sur 4. N’ose pas tirer 4ème peur réveiller J.

En rentrant du cinéma hier, restée fâchée, peut-être injustement, probablement.

Lorsque la veille j’ai entendu F « dire que non » à ce que je disais, pour la 2ème ou 3ème fois dans la discussion de midi-là, j’ai pensé que c’était inacceptable. Il y a eu une rupture. Je suis entrée dans l’idée que je n’allais plus parler, que je devais trouver un moyen de ne pas manger avec eux le soir, trouver un endroit où m’en aller.
F et J ont dû tout de suite sentir que quelque chose n’allait pas, puisque je me suis levée et que j’ai commencé à débarrasser la table, silencieusement. Après, j’ai fait la vaisselle, bruyamment.
Après, j’ai rejoint la chambre, comme je ne supportais pas l’idée de passer l’après-midi au lit, j’ai cherché un film, je me suis habillée.
F s’était endormi dans le canapé, je suis sortie.
Descendant les escaliers, je leur ai écrit que je sortais me balader. Salut, je sors me balader.
J’ai acheté une cigarette, je l’ai fumée en marchant, il faisait froid. F a répondu qu’il dormait et qu’il allait faire une lessive.
J’ai continué à marcher. Plus tard, j’ai dit de ne pas m’attendre, que j’allais au cinéma. J a dit qu’il allait voir ses copains.
Plus tard, au café, où je devais attendre une heure avant le film, il y a eu cette discussion WhatsApp qui ne rimait à rien avec F.
Il y a eu le film, très beau.
Il y a eu l’intention de leur parler du film.
Je suis rentrée à pied.
Arrivée ici, j’ai salué J et je me suis sentie toujours aussi fâchée avec F.
Je me suis réfugiée dans la chambre.
J’avais envie de pleurer.
Je me suis couchée dans le noir.
J’attendais sans doute que F fasse quelque chose.
Je savais qu’il me dirait que moi aussi j’aurais pu faire quelque chose.
Justement non. Ce n’était plus possible.
Et puis, là, j’arrête de raconter parce que j’en peux plus.

Il a fallu manger. Et toute la table était silencieuse. Impossible de dire un mot.
J’ai. finalement posé une question à J sur son amie, celle qu’il avait vue.
Peut-être que si l’on m’avait interrogée sur le film, j’aurais répondu.
Etc.
Je voulais aller dans la chambre, pleurer, dormir.
J a demandé à regarder quelque chose, un film. Il devait le faire pour qu’on sorte de la situation.
On a fait ça. Assez silencieusement.
Ches est venu sur moi, quel ange, ça m’a soulagée.
J a vu ça. Ça l’a soulagé.

Après, il s’est couché, et j’ai… joué aux cartes sur mon ordinateur! Ce que je ne fais jamais. Ce que ma mère fait toujours, depuis qu’elle est vieille, vraiment vieille. Encore maintenant, avec l’alzheimer.

Quand F a éteint la lumière, je me suis adressée à lui, je lui ai dit qu’il ne… en substance qu’il ne devait pas croire qu’il pouvait s’en sortir avec ce qu’il avait écrit (lors de la conversation WhatsApp). Je ne sais plus ce que j’ai dit. Il a fini par s’excuser, d’avoir provoqué ce bouleversement. Je lui ai répondu que ça ne suffisait pas puisqu’il n’allait pas changer. Ou quelque chose comme ça. Il a fini par dire qu’il allait dormir. J’ai mis un peu plus de temps que lui.

Mal aux mains de tenir le téléphone. Jules levé.

Je crois que le tout a été provoqué par le fait que j’avais essayé d’écrire à FB, pour lui demander de l’aide pour le site (aide monnayée, il fait de l’accompagnement à la finalisation de manuscrit) et je me suis rendue compte, lui écrivant trop, et trop proche de la maladie, qu’il ne pourrait pas accepter de m’aider. Que j’avais trop d’envies, qui n’allaient pas dans tous les sens, mais qui toutes exigeaient de la persévérance, ce dont je manque par dessus tout. Soit, j’avance avec un nouveau projet, soit je tente de faire quelque chose avec ce qui a été fait, le blog. Dans les 2 cas, il y faut plan et détermination. Ce dont je suis incapable.

Cet enfermement de mon fait dans la maladie, cette condamnation à continuer de la même façon, m’a je crois profondément découragée. J’avais vaguement espéré jusque là pouvoir m’adresser à lui. C’est pour ça en fait que j’avais au départ rouvert le blog. Pour lui en parler. Parlé du projet de travailler sur les rêves, que j’ai d’ailleurs rapidement oubliée. L’ordinateur est un (ce jeu qu’on jouait dans les cafés, avec une bille qu’on lance et qui rebondit et qu’on doit empêcher de tomber dans un trou, un kicker ? Non ! Un flipper !)

19:03
Je ne vais pas bien.

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

Top