l’école les filles lacan l’impossibilité du fer = le génie
02.08.09
Mme Jenaerts Jenaerts / S. Jennarts, je crois que c’est plutôt cela, son nom, à la Directrice.
1h50 – je n’arrive pas à dormir.
Jenaerts comme Arzt –> médecin, mot vu en Allemagne sur des façades.
Recherche sur google, c’est Madame Jennaert.
ça se prononçait gêne-art ou encore je-narre
Lacan/ gêne-art, Lacan / je-narre
Jennaert –> Je venais d’écrire à Jenny / qui nous avait autrefois expliqué que son nom, ça voulait dire Génie (en grec) / et je n’étais donc pas sûre de la façon dont « Jenny » s’écrivait – et je n’en suis toujours d’ailleurs pas, sûre.
revoilà ma chère lettre G
Lut – G – ar – de
mais pourquoi la trahison des filles le choix du génie
je trahis donc elles complotent
génie je nie donc parano

copy/right-left
vous savez pourquoi je m’en fous de ces histoires de copyright copyleft, c’est parce qu’il faut bien qu’il continue d’y avoir des lois non-écrites. hein. de la cité les lois non-écrites. que la possibilité encore me soit laissée de faire ma petite antigone – à moi, à tous.
Sans titre
me suis réveillée ce matin me demandant ce qui se passerait si je ne faisais que ce que je n’ai pas envie de faire.
Me réveille, vois film qui est en fait une émission radio, où je vois la lecture d’un livre,
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Avant ça rêve avec analyste YD.
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I. Je vois ce que j’entends
Me réveille, vois film qui est en fait émission radio, où je vois la lecture d’un livre, qui est un classique, un chef d’œuvre, dont j’ai retenu que c’était « Don Quichotte » mais ce n’est pas ça, quelque chose comme ça, je suis émerveillée, au-delà du dicible, transportée, cela apparaît devant mes yeux, le personnage bouge, évolue, jusqu’à ce que je me rende compte que le personnage évolue dans mon propre appartement ! Le truc est le suivant : dans le film, l’image du film, seul le corps du héros est opaque, le reste de l’image est transparente ! j’ai donc l’impression que le film, le personnage du film évolue dans mon appartement qu’il peut voir et dont il prend connaissance, circulant partout. Cela me rend si extraordinairement heureuse que je stoppe l’émission pensant la reprendre plus tard, désireuse de jouir un moment tranquillement de l’état dans lequel je suis.
II. Je lèche ce que je vois et qui est beau
Ensuite. C’est assez difficile à décrire, ça rebute plutôt à l’être. Je vois, je vois un détail de quelque chose et cela me met dans dans un état de félicité absolue qui, pour le traduire, m’amène à lécher ce que je vois, qui est un tout petit objet, un mini meuble, avec un tiroir, rouge, dont la beauté, j’en suis consciente, ne tient qu’à ce moment précis de lever du jour, de lumière qui vient.
Je suis physiquement très excitée, j’épile d’une main rapide les derniers poils qui me restent au niveau du sexe sur lequel je pose ma main-coquillage. Cette idée de lécher ce que je vois me paraît si adéquate que je me mets à lécher d’autres endroits, commençant à voir les poussières, me découvrant capable de les aspirer, découvrant une nouvelle manière de faire le ménage, plus naturelle, jusqu’à ce que j’aspire de petits insectes, ce qui ne me convient au fond pas, je cesse alors et passe à une activité de nettoyage à proprement parler.
Je ne sais plus alors vraiment comment ça se passe. L’activité se transforme en danse et je sais que cette danse je vais pouvoir la reproduire, même si cette quasi certitude s’assortit de la pensée fugace que je ferais tout de même mieux de l’écrire – or je sais, je sens, que je connais son départ, son motif, que je ne pourrai donc pas oublier – mais, tout en en formant l’idée, cela à lieu, je commence à montrer, à faire une démonstration de ma danse à un metteur en scène, sachant que dubitatif d’abord il finira par accepter, par se rendre à l’exceptionnelle beauté de ce qu’il voit, et acceptera de le produire en spectacle sur plusieurs représentations, dont je décide de ne rien dire à F., quitte à prétexter d’un voyage à Bruxelles pour voir ma mère que j’aurai mise dans le coup pour couvrir mon secret. Je poursuis ma danse, nue, dans un état de grand bonheur.
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Écrit au réveil, très tardif, dans le noir, sur mon Galaxy Note II.
Éléments de la veille
Effets de réel, revenance du caddie, l’amour sans retour
( Cela dit, je donnerais cher pour être débarrassée de mon inconscient et de toutes ces histoires qui trop me hantent, m’habitent en ce moment.)
I.
Réveillée cette nuit par une rêve dont je reste très longtemps persuadée qu’il est réel, auquel, une fois passé mon premier réflexe de réveiller F. pour lui dire que « je sais tout », je passe des heures à réfléchir dans un sentiment d’immense malheur, comme s’il venait de m’arriver, coup sur coup, les deux choses les plus abominables qui puissent m’arriver.
Je suis avec F chez mon frère JP et sa compagne Isabelle. Nous partons en promenade avec ma mère. Ils nous annoncent quelque chose (du style d’une naissance prochaine) – ma mère en profite de cette annonce pour… nous annoncer son propre (re-)mariage!
Je suis effondrée. J’ai rencontré par le passé l’homme dont il est question, c’est une brute épaisse, idiote et acculturée. Je crains qu’il ne fasse du mal à ma mère. Comme il est plus jeune qu’elle, je me demande si son « amour » n’est pas intéressé. Comme elle n’est vraiment pas riche, limite pauvre, et ne dispose que de l’œuvre de mon père, je me demande ce qu’il peut lui vouloir. Je crains qu’il ne cherche à lui faire du mal pour lui faire du mal; j’élimine l’idée qu’il en veuille à l’œuvre de mon père. Je touche de mes doutes un mot à mon frère. Ma mère conteste mes dires, affirme qu’ils s’aiment et s’aiment depuis… 7 ans (!). Ensuite, me dit qu’elle est prête à tous les sacrifices pour lui, ce qui, la connaissant, est très effrayant. Finalement me lache qu’elle l’aime mais que lui ne l’aime pas. Qu’il lui fait déjà du mal. J’en fais part à mon frère, qui s’effondre à son tour. Nous devons partir, Frédéric et moi, rentrer à Paris. Il semble maintenant trouver que notre départ est urgent. (histoire… voiture… ma tante).
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Je monte voir Frédéric. Il est ivre-mort, effondré, me tend un papier, sans un mot, c’est un questionnaire auquel il a répondu. Je le parcours, lis les questions, ne lis qu’une seule de ses réponses. « Comment s’appelle la femme avec qui vous la trompez? » Il a écrit : ORNELLE. Les autres questions tournent autour de cette relation, quels avantages / désavantages, offre l’une, l’autre, etc. Je ne sais absolument plus quoi faire. Rien de pire n’aurait pu m’arriver. Je ne peux pas compter sur F. pour rassembler nos affaires, faire nos bagages, il est complètement hors de course. Je veux expliquer ça à mon frère, mais lui s’énerve, veut qu’on parte. Je ne me sens pas moi-même capable de faire les bagages. Je dis à F. ce qui se passe, le re-mariage de ma mère. Il ne peut réagir. Il serait prêt à conduire.
Autre étage, étage supérieur. Isabelle, ma mère et moi. Des choses que j’ai oubliées. Debout, discutons. Isabelle a une idée. Plus tard. Eau, bassin, nage, nue, moi nue, nage dans bassin intérieur, immense (comme la baignoire d’Irène). Je montre à Jules, ce bassin, baignoire ronde, dans espace sombre, entouré de fauteuils, de fauteuils de cinéma. Des hommes, 3, des hommes du type les mauvais dans les films, costard-cravate, genre Tarentino, en vraiment méchant. L’homme de ma mère, peut-être l’un d’eux. Des choses se passent. Ma nudité me gêne, je nage sous l’eau.
Plus tard, me réveille. Veux d’abord réveiller Frédéric, me retiens, heureusement, la réalité du désagrément et de la mauvaise humeur qu’il en éprouverait arrivent à me retenir. Je suis convaincue de la réalité de ce que je viens d’apprendre dans le rêve. J’arrive à me dire que même si ce n’est pas vrai, ça recouvre une vérité, une réalité, un certains – je pense « effet de réel ».
II.
Je finis par me rendormir.
Je suis en cours de mathématiques, j’arrive en retard. J’aime ce cours, je suis heureuse qu’il n’ait pas vraiment commencé. Il semblerait qu’ils se soient contentés jusque là de parler de … ??? Au tableau, des mots que j’ai peine à distinguer, dont j’ai peine à croire, que je les trouve, lise là. Plus tard, le professeur, une femme, me dira qu’il s’agit de » Ics & réel » (!!!).
Ce professeur a découvert Lacan. Veut partager ça avec ses élèves. Sommes dans période de l’année après les examens. Donc plus vraiment tenue par un programme. Elle attribue un séminaire à chaque élève, pour en faire un exercice de lecture. Moi, c’est le Séminaire IV. Elle pense que Lacan est intéressant, et nous invite à raconter le rêve que nous avons fait la nuit précédente. M’indique que j’aurais dû lui dire que je m’intéressais à la psychanalyse. Une fois venu mon tour, je raconte l’effet de réel du rêve, mon copain qui me trompe. Mais, je ne me souviens plus de la première partie du rêve, dont je dis qu’il est tout aussi catastrophique et l’effet de réel tout aussi poignant.
Sortie du cours. Nathalie…
Direction passage aux caisses. Croise un homme. Caddie plein me tombe dessus, se renverse sur moi. J’arrive à me redresser, à le redresser, ramasse les objets tombés, éparpillés. En vérité, personne ne m’aide (ce qui m’étonne un peu). J’arrive en caisse. Je paie avec une carte bleue. Quelqu’un a laissé à la caisse un livre de Lacan et des billets (j’hésite à m’en emparer, voler). Je repars, dans la rue, avec le caddie (dont je crains qu’on ne pense que je le vole, mais que j’ai l’intention d’ensuite restituer, que je ne fais qu’emprunter). Il commence à pleuvoir. Je m’abrite je ne sais où. La pluie me réveille, il fait soleil.
III.
Pas eu de réponse à ma lettre de la semaine dernière. Cela me convient. Me permet de réfléchir. Il n’empêche que quelque chose est engagé. Et que j’aimerais sortir de cet actuel sentiment d’irréalité. M’assurer de donner la bonne réponse à cette absence de réponse, ne pas laisser passer cet instant, ni m’y installer, ne pas le laisser devenir rien. Tirer les conséquences.
Notes:
Sans titre
« Il y a dans le mauvais goût le plaisir aristocratique de déplaire » – Baudelaire
N
Je pensais que c’était un rêve, mais non. N est bien la lettre qui m’arrive au corps quand. La triste ou l’horrible qui me prend toute, dont le sang s’infiltre en mes veines, me sépare et du reste du monde. La lettre du moment où mon corps prend possession de moi.
Sans titre
(si l’art n’a plus, pour en être, que son nom d’art, alors il s’agit de savoir ce qu’on pourra y mettre, derrière ce nom d’art.)
(le nom propre de l’art, si l’art était un nom propre, t. de duve)