jeudi 7 janvier 2021 · 12h41

de bons voeux vingt et un 
— jeudi 7 janv. 2021 à 12:41

Pierre, 

Petit mot pour souhaiter bonne année. Que cette année unième vienne en douceur et délicatesse s’inscrire dans le vide de l’année zéro dont nous sortons tout juste, ébahis et égarés. Je vous entends. Je t’entends Pierre. J’écoute. Et je ne peux pas toujours répondre parce que c’est dense, c’est fort, parce que ça rejoint mes propres préoccupations, parce que ça répond, parce ça fait des surprises, parce que c’est plein de propositions, parce qu’il y a ce qui est évident et ce qui ne l’est pas. Parce que Noël m’a beaucoup accaparée. Parce que ça se décante. Parce que j’ai mes démons. Certains d’entre eux m’envoient vous dire, te dire, Pierre du Canada, que j’ai 56 ans et que ce n’est plus à mon âge que je continuerai d’attendre que les choses se passent demain et donc rien ne fera jamais que j’aie 40 ans de tai chi derrière moi et des milliards d’heures de pratique et pourtant, je veux tout tout de suite. Voilà, c’est ma responsabilité. En tai chi, c’est possible. Avancer au niveau du réel. Déjouer les valeurs, celles du bien, celles du mal. Il y a ce qu’il y a. Il y a ce que je sens, il y a la sensation. Il y a ce qui s’inscrit directement dans le corps. Où nous avançons ensemble. Moi, qui ai le goût du nous. Et je veux continuer d’avancer dans le tai chi en éventuellement ne faisant rien de ce que je dois et que pourtant ce soit bien. Et si nous avons eu la chance d’en faire un jour ensemble, vous et moi, toi et moi, et quelques autres, si nous avons ce bonheur, eh bien ce sera bien aussi. Ceci en réponse au maître et à la responsabilité. Je la prends à mon niveau de vieille de la veille : tant que possible, dans toute la mesure du possible, rendre compte, trouver le moyen de rendre compte de ce qu’il y a lieu d’inouï en tai chi. En tirer toutes les conséquences possibles. C’est mon obsession. Jamais, je n’atteindrai votre niveau de tai chi, et si me plaît, à moi, de suivre, je continuerai.  La nuit, je suis seule. Et parfois, au fond des couvertures, dans le souvenir de ce qui m’a été enseigné, et plus loin encore, dans des contrées toutes inédites, je chasse les plus cruels des démons, j’invoque la vie et survis à la nuit. Et m’en renforce. Parfois. Et si le matin, je me réveille avec un gros tantien, et que j’ai pas dû m’esquinter, trimer, pour le former, eh bien je dis merci. J’ai mes moyens à moi de m’en tenir au tantien, 

Bonne année à toi, Pierre. 

Véronique

samedi 9 janvier 2021 · 09h31

Fr…éronique

Chère Hélène Parker,

Je vous demande de ne plus attendre de moi que j’écrive. De me laisser libre de ça. Je n’arrive pas à le formuler, mais autant cela m’a surprise, cela m’a fait plaisir, cela a été important que vous appréciez ce que j’écrivais, autant, ça ne peut pas devenir impératif (je veux dire que j’ai alors pensé que vous attendriez que j’écrive, que vous seriez déçue si je ne le faisais pas).

Je n’osais pas vous le dire, car j’ai aimé votre appréciation. Vous êtes devenue celle qui a aimé ce que j’écrivais. Ce qui me lie à vous d’une façon très spéciale, car vous avez pu reconnaître quelque chose qui ne l’espérait pas, modifiant l’estime que j’ai de moi, l’améliorant.

Or, et j’ai encore vécu cela durant ces vacances : Il me faut rater. Je dois me décevoir. Je ne peux être satisfaite de moi, fière. Et c’est la déception qui est ensuite très difficile à supporter et que j’entretiens.

Cela rejoint ce que F a appelé l’entretien de ma frustration. Frustrée par lui, déçue par moi. Et alors, quelque chose qui s’apparente au dégoût, à la détestation de moi-même, à la haine de F .

C’est comme ça que j’ai fermé des blogs, dès qu’ils commençaient à avoir du succès. Que j’ai cessé d’écrire, dès que l’on m’a dit combien c’était important que je l’écrive. 

Nous en parlions. Il est une reconnaissance qui ne peut m’être adressée, et que je recueillerais pourtant comme une terre assoiffée la pluie. 

Je ne sais pas si j’arriverai à déjouer cela.

Il m’arrive à nouveau d’avoir des idées, de bonnes idées de travail. Elles se succèdent généreusement et  je n’arrive à en réaliser aucune. Tout se met dans mon chemin. Il ne s’agit pas là de procrastination ordinaire.

Ainsi, ces lettres que je n’arrive plus maintenant à finir, ni à envoyer. Je les oublie, je m’en détache, je les abandonne. Ces lettres à vous.

Peut-être que je dois trouver le moyen de travailler sans en avoir eu l’idée auparavant. Dans la seule nécessité ou urgence. Peut-être que je dois trouver un travail qui puisse se situer en dehors de la valeur. Qui soit d’un lien au réel sûr, sans équivoque.

Me dire que je n’écris que pour survivre. Que pour échapper au pire. Rien d’autre. Prise en compte d’aucun idéal. Juste ça : la menace de la maladie devenant trop grande, alors écrire. Le réel de la maladie. Ne tenir qu’à ça.

Peut-être que ça s’écrirait même entre 2 rôles tout simplement, cet empêchement. Celui de mon père, celui de ma mère. Ou, ou. Entre les 2 : rien, moi. Et dès que je suis dans le rôle du père, du créateur, la jouissance de ma mère me rappelle à l’ordre. 

Ainsi, dès que je veux faire une chose qui soit digne de mon idéal, je suis envahie par tout ce qu’il y a faire du point de vue du ménage. Le ménage me sauve de ce que j’attends de moi, de ce que je veux faire. Que je sacrifie alors tout en m’en faisant l’amer reproche. Et là, la colère et la haine de moi-même me rejoignent.

Je peux, dans certaines circonstances, combattre cette colère. 

C’est ce que j’ai fait ces vacances. 

C’est le fruit d’une longue expérience. 

Il s’agit, aussi, de restituer la dignité à l’indigne. Cela ne peut se passer qu’au niveau du réel. Il s’agit d’un dénudement. Ne garder que le geste, sa sensation corporelle, et la lumière entre des yeux presque clos.

Ça serait un pari possible. 

À la vaisselle, au ménage, à ma mère, restituer la dignité. Dignité de vivre tout aussi bien. 

Freud aura voulu sauver le Père, moi c’est la Mère que je ne lâche pas. 

Ce dont je vous ai parlé, Noël. Je ne suis pas arrivée à l’élucider. Je pensais que ça se ferait en séance. 

J’ai choisi pendant ces vacances d’accomplir Noël, plutôt que le travail. 

Et le souvenir me revenait des Noëls de l’enfance et de ce que j’y donnais. De la grande organisation de Noël à Poperinge, ville de ma mère, dans la maison de ma grand-mère. Je vous ai parlé de ma tante. De Titi. Tante Jo, Jozefa, Jefa. Qui à cette grande organisation présidait. J’adorais sa présence, sa façon de faire. Comment elle transformait tout ça en événement auquel chacun était amené à participer. Elle n’avait aucun problème pour se faire aider. Tellement pas comme ma mère. Qui faisait tout, qui ne demandait rien. C’est là, que j’ai reçu un peu de vie, par cette tante qui me demandait des choses en riant, qui tournait tout en organisation joyeuse, festive. Qui m’incluait. Pour Noël, nous travaillions ensemble, elle et moi, plusieurs jours entiers. Des jours pour moi de grande douceur, d’existence. Où nous fumions nous parlions nous fumions nous parlions nous faisions les courses à  bicyclette allions voir la rebouteuse de la ville le curé décorions la cathédrale. Nous parlions, nous rions.

Ici, F demande peu. Voire rien. Et J lui ressemble assez là-dessus.

Il y a beaucoup de silence. 

Chacun dans son ordinateur ou son téléphone ou son jeu vidéo. 

On s’écrit dans WhatsApp. 

Alors, J et moi, on a fait Noël ensemble. 

Il a voulu cuisiner seul, mais il m’a appelée pour que je l’aide et nous avons travaillé ensemble, côte à côte, tranquillement. Pareil pour le grand ménage. 

De son côté, il m’a quelquefois accompagnée dans les courses cadeaux, m’a aidée à choisir. 

Lui, ce qu’il voulait offrir, c’était ça, le repas, le dessert, et le grand ménage du salon. 

Ce qu’il a préparé était très bon. 

Je voulais vous le dire.

Il faut maintenant que je le libère d’avoir à prévenir mes angoisses. Mais, peut-être aussi que les choses se sont montrées, révélées, modifiées, expliquées au fur et à mesure des années. Car c’est d’années qu’il s’agit. Et qu’il apprenne à cuisiner un peu n’est pas une mauvaise chose. Ou de prendre un peu la poussière.

C’est à moi, de me libérer de mes angoisses.

Je vous ai dit que l’angoisse avait tenu à ce que pour moi, la magie de Noël ne pouvait par moi être reproduite, retrouvée. Et que je ne parviendrais pas à donner quoi que ce soit qui soit à la hauteur de ce qui voulait se donner, de ce que je voulais donner, aux autres. Cette année, l’angoisse est en grande partie tombée. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne se soit pas tous donné du mal. 

Je suis parvenue à donner autre chose que rien, les cadeaux, et j’ai dit à F, affirmé l’importance pour moi de ce moment, dit qu’il s’agissait pour moi de la manifestation, même inadéquate, de quelque chose d’inexprimable. Que Noël permettait d’exprimer de façon symbolique et légère. Dans le semblant, le brillant, la répétition, la reprise, la convention, la fête. Le paquet cadeau. Pas loin du potlach. 

Comment j’ai pourtant craqué avec F.

Est-ce qu’il fallait faire rater ce qui avait réussi?

Ce soir du 25 où j’ai voulu lui faire la lecture. 

Et où il m’a répondu : Je fais du Japonais. 

Je me suis mise à le haïr, quand il m’a dit ça, F.

Et quand je vous l’air raconté hier, voulant dire son nom, à lui, Frédéric, voulant dire ma colère contre lui, j’ai dit Fr…éronique.

J’ai voulu dire Frédéric, et c’est mon prénom qui est sorti. 

« Freud dit que dans la mélancolie, le moi est séparé en deux parties, dont l’une vocifère contre l’autre. Cette deuxième partie est celle qui a été altérée par l’introjection, et qui contient l’objet perdu. La partie qui se comporte cruellement renferme aussi la conscience , une instance critique dans le moi. »

C’est comme si, j’avais voulu faire un pas plus loin dans ce qui est l’amour pour moi, du côté de l’Idéal du moi, et qu’en un coup, j’étais rattrapée par tout ce qui n’en veut pas, de l’idéal, et que F incarne assez bien. F fait ce qui lui plaît.

C’est comme si… ma colère contre F, mes colères contre lui n’avaient jamais été que des colères contre moi.

Cela m’est tombé dessus. Je ne suis jamais fâchée que sur moi. Ce n’est jamais que la haine de moi qui s’exprime. Et c’est devenu comme si c’était plus la peine du tout de se fâcher sur lui. Que ça ne voulait plus rien dire. Que ce n’était jamais que le retour de cette étrange, étrangère haine de moi, étrange et intime, qui tout juste profite d’une occasion pour enfin se manifester à l’extérieur, pour enfin se montrer, s’exprimer, trouver ses mots et surtout déployer sa terrible hargne, s’exprimer physiquement, enfin se hurler.

D’apercevoir cela a comme défait ce lien de dédoublement à Frédéric, un étrange sentiment de la vanité de ça, de cette colère, m’est tombé dessus, pour ne plus me quitter.

Ça a été très douloureux et j’ai été rattrapée par les voix qui disent… Je ne sais pas trop ce qu’elles disent.. Ce qu’elles disent, ce qu’elles répètent, ce qu’elles scandent … « Tu t’es tuée, tu es morte, tue-toi, meurs, tu vas te tuer, et les coups que j’imagine fondre sur la tête… « 

Sinon, F vient juste de faire des manips sur mon ordi, qui a cessé de fonctionner, et tous les mails à P et de P ont disparu.

mercredi 13 janvier 2021 · 06h18

Présentation de ma langue : 1
— dans la série Les grandes énigmes

D’être dans l’impossibilité d’avancer quoi que ce soit d’autre que sa propre vérité
Ce serait ma façon d’être folle
Ça aurait été une façon, au monde, d’être folle
Sa façon d’être folle
Depuis toujours

D’autrui, capable de comprendre les textes les plus subtils mais incapable de se les approprier, de les redonner, incapable de les faire passer par sa propre bouche ou plume
Et médusée par cette incapacité

Je ne parle que ma langue qui ne parle que sa perte
Refuse rien qui viendrait l’occuper
N’avance jalouse que de son secret
N’envie nul, n’aime que sa propre aporie

N’envie nul, n’aime que sa propre aporie

Et pourtant elle entend, Dieu sait
Est force, extrême
Mais c’est qu’à tout préfère le trou, fore
Fore tous les souterrains, les sous terre, les 100 pieds sous terre

Tandis que d’elle je pâtis
Des autres, elle avale
Les mots les fourre dans mon intérieur
Qui rit
(L’intérieur rit)

Dedans elle touille chatouille et tire
Les cordes
Disperse explose de tous ses doigts
Si fins, si doux
De sa voix de sirène
Jusqu’à produire la seule vibration
Hurle
Prise déprise
Jusqu’à la plus parfaite illisibilité

Tout haut je dis : excusez-moi, j’oublie tous mes mots
Dans les  conversations, j’acquiesce
J’interroge du regard

Parfois, il est vrai, je la trompe, ma langue, je vais à toute vitesse, l’engage dans un éclat de rire, et elle se lâche un peu, se retrouve dehors, éternuée étonnée, tandis qu’elle m’agrippe partout du dedans (me tenant en alerte) (j’avance alors comme seule dans la fragilité, dans la fébrilité et du bonheur envahissant en émoi)

Sans doute, oui, une façon de désir la sort-elle de sa réserve, délaissant les joies de son manque au monde, elle se cherche des formes qui descendent l’épouser joyeusement, un peu comme une femme, elle s’organise, enchaîne les chaînes, les robes, se risque au dehors, ruée doucement, s’enivre de l’air, s’évanouit, part en conquête éperdument aveugle, mais il faut que ce désir soit déjà jouir

Mais il faut que ce désir soit déjà jouir

C’est son secret : elle est jouir, sa langue

Tandis que  par temps calmes, ceux où je ne pleure plus son intraitabilité*, m’accorde-t-elle mutine
De dire un mot incompréhensible et sans mémoire
Krotchikov, rrroumba, metodooliika…
Nous en jubilons doucement ensemble
Convaincues du grand bien que nous faisons au monde

Convaincues du grand bien que nous faisons au monde

J’ai longtemps cru qu’il s’agissait d’une façon d’être femme.
C’est : solitude.

*intransigeance

Voir aussi : https://www.disparates.org/iota/2024/10/presentation-de-ma-langue-2/

vendredi 29 janvier 2021 · 07h48

29 janvier 2021 7h48

Hélène Parker, 
 
Je pensais à diverses choses, en me réveillant. 
Je n’ai jamais compris l’imaginaire de Lacan. Je n’ai jamais compris ce que pouvait être une relation dite imaginaire. Quand un ami intéressé aux choses de la psychanalyse me disait C’est imaginaire ! Je ne comprenais pas. Autant j’ai le sentiment d’avoir perçu ce que c’était le symbolique ou le réel, autant l’imaginaire me paraissait flou. 
Lorsque j’ai appelé, en séance, F du nom de F..réronic, quelque chose de ma colère contre lui est tombé. J’ai pensé : Si me fâcher sur lui, c’est me fâcher sur moi… ça n’en vaut même plus la peine. S’il est le représentant de ce que je déteste en moi… 
Je le lui ai rapporté, ce lapsus. Il m’a remerciée. 
Quelque chose se révélait de ma relation à lui. Est-ce que c’est cela la relation imaginaire? La relation en double. A laquelle manque le manque, où 2 = 1.

Or, me réveillant ce matin je pensais aux hommes que j’ai connus. Ceux qui m’ont le plus touchée, affolée, il a toujours fallu qu’il soient me soient perdus. Ca se passait dans la séparation où j’étais d’eux, dans la coupure. Je ne sais plus comment je suis arrivée à penser ça. 
Concernant F, j’ai pensé au moment où  l’un d’entre nous tomberait malade, mourrait. 
Comme s’il fallait qu’une coupure réelle vienne à suppléer au manque de coupure de la relation imaginaire, en double. Cette coupure (cette séparation, cette perte), et la fête lorsque les peaux se touchent, comme si la peau même devenait le lieu de de cette perte, le gouffre, pendant des années ça m’a interrogée. 
Je ne dis pas que j’en aie trouvé le fin mot ce matin. 
Cette séparation encore se célèbre dans les lettres.
Mais, ça se conjugue aussi, et j’en suis triste, un peu, avec ce que je vous disais de l’extraction. Qu’il aurait fallu, qu’il faudrait, pour que je fasse un livre, que je puisse, du corpus de ce que j’ai écrit, extraire quelques pages. Que cela m’avait toujours paru impossible. 
De même, lorsque j’écrivais le blog, qui a été au plus proche de ce que je pourrais produire, comme œuvre d’art, je me disais : Il ne faut pas coucher sur le temps. Car c’est dont ce qu’il s’agissait pour moi, avec le blog, de « se coucher sur le temps », de faire bloc, blog avec lui. Faire corps. Et ça me paraissait d’une nature contraire à celle de l’œuvre d’art. (L’oeuvre d’art est un objet séparé pas un objet qu’on tient au fond de sa poche, pas un chapelet sur les granins duquel court la main.) Si j’avais pu alors, au temps du blog, au début, supporter la reconnaissance, si j’avais pu le faire en mon nom, peut-être serais-je devenue artiste. 
 
F a acheté deux belles gerbes de fleurs pour sa mère. 
La jeune femme des Pompes funèbres a demandé ce que nous voulions écrire dessus. J’ai parlé de sa « gentillesse infinie » et de remerciements. F a bredouillé Oui, mais non, ce n’est pas ce que… J’ai compris qu’il voudrait inscrire quelque chose de lui… La jeune femme a dit, vous pouvez vous partager les couronnes. On a dit Oui. 
F a décidé d’écrire sur la grande gerbe rouge À ma mère. Et nous a demandé, par WhatsApp, ce qu’on voulait sur la petite (gerbe jaune). Et Stan a dit : À notre grand-mère ? Et F a dit OK. 
Rêve Il y a deux nuits, j’ai rêvé que j’avais la maladie de ma belle mère et que j’allais mourir, rapidement. Je demandais à ma mère d’appeler les urgences mais elle me disait qu’elle ne pourrait pas. J’essayais d’appeler moi-même, mais lorsque je les ai eus en ligne, ma voix sortait très bizarrement, sortait de moi, j’entendais les mots que je m’arrachais péniblement (des mots de papier chiffonné, je crois que j’ai dû tenter de les dire dans mon sommeil, les dire réellement, et entendre cette voix de rien du tout), et je n’arrivais pas à dire ce qui m’arrivait, qui justifiait l’urgence. Je me suis réveillée.
La professeur de français de J nous dit qu’il extraordinairement talentueux dans le maniement de la langue. J’ai dit à F que c’était sans doute nous qui ne le reconnaissions pas suffisamment, là. Il a dit que oui probablement. 
Enterrement demain matin. 
 
VM 
 
NB : J’aimais ma belle-mère et elle-même m’aimait vraiment beaucoup. Je le sais bien.
 

Envoyé depuis mon téléphone

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