lundi 11 octobre 2010

je sors d’un rêve si long si bon

Sors d’un rêve si long, comment l’écrire, si long si bon. Tout à l’heure psychanalyste, on est  lundi, cette envie de lui donner une toile de mon père, apparue clairement au sortir du rêve. Cette question aussi : pourquoi l’inconscient me ferait-il pareil « cadeau » – ce tableau d’une boucle bouclée, d’un parcours de mon analyse.

Comment est-ce que ça a commencé?

« Je suis chez mes parents avec Dimitri, un ancien amoureux.1Dimitri,  dirai-je à l’analyste,  le seul amour qui fût réciproque, idéalement réciproque.  Une flambée courte et puissante d’amour réciproque.   Les choses vont plutôt bien entre nous.  Puis, c’est de l’ordre de moi qui ne veux plus. A lieu alors l’accident parodontologique .  J’ai une maladie des gencives. Mon…  (mot manque), ma couronne a sauté, a explosé, je risque quelque chose de très grave. C’est une couronne qui couvre plusieurs dents, en bas à gauche.  Je suis en danger de mort. Je veux voir mon parodontiste, mais je n’ai pas son numéro de téléphone. Je veux donc partir de suite. Je sors. Y aller. Je pensais que savais où c’était mais c’est chez Dimitri que je vais, je me suis trompée. Je me rends compte que je ne sais pas du tout où il habite.

Une jeune femme sort de la maison, vient à ma rencontre. Je lui explique que je cherche mon parodontiste. Elle me fait rentrer. C’est une sorte de cabinet médical. Elle me présente à un homme, lui parle. Je crois qu’il est dentiste, mais non. Ou ne veut pas s’occuper de moi, il n’y a pas le temps, pas de « trou » dans son agenda. Je devrais partir, chercher ailleurs, mais je reste. La jeune femme m’entraine à sa suite. Je ne sais pas qui elle est, si  elle est une sorte de servante ou secrétaire.

Il y a de plus en plus de monde. La jeune femme devient mon amie. Elle est malade. Il y a de plus en plus de peintures au mur, d’œuvres d’art, de bric-à-brac. L’appartement s’agrandit, fait de plus en plus songer à un château. Je deviens de plus en plus silencieuse, en retrait, en état de distance, avec une difficulté à être là. On s’étonne que je ne sois pas auprès de la jeune femme malade, on me dit qu’on pensait que c’était mon amie. Il va peut-être y avoir une explosion auprès d’elle.

Je passerai la nuit là, à perdre des choses. Trois choses, trois objets : mon sac, un paquet de feuilles, un classeur. C’est à cause de ça que je ne peux pas partir. Jules apparaît. Lui aussi perd ses affaires. Nous les cherchons. C’est ce qui nous empêche de partir, nous les cherchons, les retrouvons, les reperdons. Ou, je perds Jules. Jules, chose.

Les gens chez qui nous sommes sont très riches, famille noble, très très grande famille. Jules joue de temps en temps avec d’autres enfants. Nous faisons plusieurs tours du château. La fête bat son plein. La nuit passe. Quelqu’un me dit que je n’ai pas besoin de boire pour être séduisante. C’est le matin.

Frédéric arrive pour nous chercher. Ils ont vidé tout le château. Il ne reste plus rien au mur. Avec F, nous voyons revenir des trains entiers remplis d’objets. Je sais qu’ils retournent au château. Ils ont tous été rangés. En effet, c’est la fin de la fête. Nous allons partir, F., J et moi.

Nous sommes tout en haut du château. C’est la dernière cène, nous sommes plusieurs assis à une longue table, malgré ma timidité, je me suis assise à côté du propriétaire du lieu, à côté du châtelain, je lui dis  « Oh! regardez comme c’est beau, chaque fenêtre, on dirait une peinture différente. On dirait qu’il y a autant de paysages qu’il y a de fenêtres, autant de tableaux de paysages que d’ouvertures dans le mur.  » (hier expo photo) – ce sont de grands paysages, très verts (comme les haricots, petits pois surgelés de la veille).

C’est vraiment magnifique. Le réveil sonne.  »

Pas tout ça, faut que j’y aille.

Notes en bas de page

  • 1
    Dimitri,  dirai-je à l’analyste,  le seul amour qui fût réciproque, idéalement réciproque.  Une flambée courte et puissante d’amour réciproque.
Top