tu je 1, 2 et 3

tu je 1
tu vois
il n’y a plus du tout de je
il n’y a plus du tout de tu
(on dirait)
et je parle à je
je lui dis
qui es-tu
je me dis
qui est tu
qui est tue
et surtout
que dis-tu
que dit tue
et pourquoi ?
est ce tu
(des profondeurs)
tu es je
je vois-tu
ça me tue
ça tue je
ça je tue
 
puis tu dis
mais à qui
tu te tues tu te tues tu te tues
tu redis
mais à qui ?
et pourquoi ?

tu je 2
que tu dis que tu dis que tu dies et que du
que je dis que je dis que je die et


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neue sachlichkeit / nouvelle objectivité

Amaryllis, Franz Lenk, 1930
Nature morte de petit déjeunee, 1927, Bernhard Dörries
Nature morte de petit déjeuner, 1927, Bernhard Dörries

Exposition / Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander

La vie d’avant était si différente!
Ceux qui le nient, tu le sais, ils mentent!
Nous étions tous, du réveil au coucher
Sous l’emprise d’une grande nervosité
Si dans sa cage un oiseau mourait
Pendant des semaines la famille pleurait
Mais aujourd’hui dans l’air du temps
Si tu vois Monsieur Koch ton ami
Tu lui demandes, tout objectivement:
« Comment, Monsieur Koch, toujours en vie? »

Il y a dans l’air une objectivité
Il y a dans l’air comme des épines hérissées
Il y a dans l’air , il y a dans l’air, dans l’air
Il


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la rédemption par le pas-tout

12:32
pas-tout. c’est l’idée du pas-tout, cette invention de lacan, qui m’a appris à faire face à quelque chose que j’ai pu identifier comme l’angoisse du tout. pour parer à cette angoisse, j’ai appris à pas-tout faire, à surtout pas-tout faire. là, par exemple, je décide de faire une lessive de 60 degrés. et ne pas faire la lessive froide. surtout pas. ça, ça rend possible le truc.

car ces jours-ci, assez noyée, dirais-je, dans l’impossibilité du faire.

il n’est rien que j’arrive à faire.

je cherche ce qui pourrait mentalement, intellectuellement le rendre possible, désirable. je ne comprends pas ce qui s’y oppose.

je cherche la chose que je pourrais faire qui rendrait possible le reste.

je tousse.

il …
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pas-tout faire

12:32
pas-tout. c’est l’idée du pas-tout, cette invention de lacan, qui m’a appris à faire face à quelque chose que j’ai pu identifier comme l’angoisse du tout. pour parer à cette angoisse, j’ai appris à pas-tout faire, à surtout pas-tout faire. là, par exemple, je décide de faire une lessive de 60 degrés. et ne pas faire la lessive froide. surtout pas. ça, ça rend possible le truc.

car ces jours-ci, assez noyée, dirais-je, dans l’impossibilité du faire.

il n’est rien que j’arrive à faire.

je cherche ce qui pourrait mentalement, intellectuellement le rendre possible, désirable. je ne comprends pas ce qui s’y oppose.

je cherche la chose que je pourrais faire qui rendrait possible le reste.

je tousse.

il …
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Dimanche 24 juillet

je suis furieuse contre lui et ne sais pourquoi. Il a joué aux jeux vidéo toute la journée. Je n’exprime rien de ma colère, ça ne sert à rien. Et puis, je crois que quand je suis fâchée sur lui, c’est toujours en fait sur moi que je suis fâchée. Qu’il ne s’agit que de la haine que je me voue reportée sur lui. Parfois cette haine est plus forte. Évidemment, s’il ne m’offrait pas en miroir une image de ce que je suis et de ce que je me reproche, ce serait plus facile. Non, que je me reproche de jouer aux jeux vidéos, je n’y joue pas… C’est…

En tout cas, je suis sûre de ne pas l’aimer.

To do

mélancolie

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19.08.22 Je rouvre le blog (en ayant exclu plusieurs catégories à la publication) dans le but de comprendre(!) l’inhibition mélancolique. Je doute que j’arrive à progresser en ce sens, cette inhibition ayant largement pris possession de ma vie.

Mélancolie et psychose ordinaire, Sophie Marret-Maleval

Freud insiste ainsi sur le caractère d’énigme de l’inhibition mélancolique (Freud, « Deuil et mélancolie » Métapsychologie, Paris, Gallimard, coll. Idées, 1968, p. 152.) ; il laisse déjà entendre que les troubles de l’imaginaire affectent le sens.

Dans « Deuil et mélancolie », Freud caractérise la mélancolie par une dépression profondément douloureuse, la suspension de l’intérêt pour le monde extérieur, la perte de la


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Inhibition et mélancolie, Armando Cote

https://champlacanienfrance.net/sites/default/files/Cote_M120.pdf

Je vais développer quelques liens qui peuvent exister entre l’inhibition et la mélancolie à partir de la notion de perte. Pour cela je vais me centrer sur le livre de Ludwig Binswanger Mélancolie et Manie1.

Une perte inestimable précède au pire, mais pas n’importe quelle perte ; Lacan parlait de «la puissance de la pure perte2». Il semble évident, même naturel, qu’à une perte s’ensuive un deuil, mais Freud met en question cette évidence : derrière le deuil se cache une énigme, «une grande énigme»3. Lacan nous rappelle que c’est en lisant « Deuil et mélancolie » qu’il a inventé l’objet petit a4.

Pour tout vous dire, si j’ai un jour inventé ce que


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Jacques Lacan : Conférence de Louvain

https://www.cairn.info/revue-la-cause-du-desir-2017-2-page-7.htm

Jacques Lacan : Conférence de Louvain, texte établi par  Jacques-Alain Miller, Jacques Lacan dans La Cause du Désir 2017/2 (N° 96), pages 7 à 30

Cette Conférence a été prononcée le 13 octobre 1972 à la Grande Rotonde de l’Université catholique de Louvain. Autant que je sache, elle a été filmée par la rtbf sans l’accord de Lacan.
Puisqu’on a eu la bonté de me présenter, je vais entrer dans la difficile tâche de vous faire entendre ce soir, disons, quelque chose.
Je serai reconnaissant aux personnes qui sont à la périphérie de me signaler, de la façon qui leur conviendra, si on m’entend bien. Comme je n’aime pas énormément cette sorte d’ustensile, je l’ai mis sous

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L’objet suicidé du mélancolique, Marie-Claude Guillaume

https://www.association-freudienne.be/pdf/bulletins/3-06_Guillaume_53.pdf

Le Bulletin Freudien n° 53 – Mars 2009

C’est une rencontre avec un texte, l’autobiographie d’Althusser, qui est à l’origine de ce texte-ci, une rencontre qui a nourri mes questions pendant pas mal de temps, une rencontre avec un texte résistant, un texte insistant, une rencontre avec l’énigme d’une structure. Et la lecture du livre de M.-Cl. Lambotte, Le discours mélancolique 1, dans le cadre du séminaire sur la mélancolie avec Nicole Stryckman et d’autres, l’année passée, m’a amenée à cette mise en forme provisoire de certaines de ces questions.

J’ai choisi ici de mettre en tension deux étonnements : l’expression suicide de l’objet2 chez Lacan, à propos de la  mélancolie, et l’acte, le passage
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Mon identité tient mal
— "Qu'y a-t-il dans un nom ?"

Mon identité tient mal. Ou tiendrait mal. Parce qu’il y a un moment où quand l’identité tient mal, le sens ne tient plus très bien la route. À moins que ce ne soit le contraire. Parce que le sens ne tient pas, l’identité ne tient pas. Mais je ne pense pas. C’est depuis ce problème de départ avec ce que serait mon identité que le sens s’est pour moi souvent teinté de doutes, voire s’est annulé, annihilé.

Je précise que c’est là où l’identité tient à un nom, à un prénom accolé à un nom de famille, un patronyme, que cela me pose problème. Je n’arrive pas à relier ma personne, qui existe bien pour moi, à mon nom. Quelque …
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— "Qu'y a-t-il dans un nom ?"

Réouverture

J’ai réouvert le blog. Ai-je tort, ai-je raison. Avais décidé de réouvrir et de ne retravailler que les rêves. Voir si les rêves éventuellement survivraient à cette épreuve d’être extraits du blog, et de tenter une vie séparée. J’ai de fort doutes sur cette possibilité.

Y a un endroit où Lacan dit, et il faut toujours faire attention quand je cite Lacan, enfin depuis quelques années, je prends mes libertés, j’ai mes oublis, y a un endroit où il dit, le psychotique, lui, l’objet, il l’a dans sa poche, l’objet petit a,  il l’a dans sa poche1, eh bien, le blog, c’est ma poche. et je ne pense pas qu’on puisse en sortir quoi que ce soit. …
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reprise

18h30

je prends une demi-heure pour écrire que j’ai repris l’analyse aujourd’hui, avec HP.

parce que là, je viens de prendre des heures à ne pas faire ce que j’avais prévu de faire, travailler aux rêves, et à travailler au blog, à sa présentation, à sa structure… on ne se refait pas.

à 19 h, il faut que je me mette à faire à manger.

là, je n’ai rien à ajouter. je n’ai pas prévu de reprendre le blog, en fait, je ne sais pas quoi faire de ce blog. il était fermé jusqu’à hier. est-ce qu’il y a quelque chose à en tirer.

arrêt en vue

11:36

je crois que je vais refermer le blog très vite, là. à nouveau reprise dans les changements incessants de présentation du blog, ça prend le pas sur tout, je ne peux m’en empêcher, un changement en entraîne un autre, c’est immaîtrisable. je suis levée depuis très longtemps, et je n’ai encore fait que ça, je suis dans un état de grande excitation, je ne peux plus m’arrêter.

la seule façon d’arrêter, ce serait de fermer le blog. une fois fermé, ça ne m’intéresse plus.

 

mes principaux combats consistent à
f aire quelque chose plutôt que
r i en

les jours v i d es o ù rien ne cherche rêve même de s »écrire

les jours v oué s à l’oubli

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