mercredi 9 octobre 2024 · 00h09

Kafka… Ce qu’il veut, c’est n’être qu’écriture…

Ce qu’il veut c’est n’être qu’écriture et non pas, comme on le traduit souvent, que littérature (il dit bien Schreiben et non Litteratur). L’écriture étant à comprendre comme une opération de survie psychique pour Franz Kafka, très explicite à de nombreuses reprises sur ce point.

: https://carnetpsy.fr/kafka/
mercredi 9 octobre 2024 · 00h24

Kafka, après sa demande en mariage à Felice Bauer

C’est dans sa correspondance avec Felice Bauer qu’il déploie de façon précise le plus grand pan de son mal-être. En effet, après avoir formulé sa première demande en mariage explicite dans sa lettre du 16 juin 1913, il enchaîne en dévoilant à sa destinataire une profonde déhiscence en lui:

« Car je ne suis rien, rien du tout […]. Porter un jugement sur les gens et m’identifier à eux, cela je m’y entends un peu […]. Je n’ai aucune mémoire, je ne me rappelle ni ce que j’apprends, ni ce que je lis, ni ce que je vis, ni ce que j’entends, je n’ai de mémoire ni pour les êtres ni pour les événements, je me fais l’effet de rien avoir vécu, de n’avoir rien appris […]. Je ne peux pas penser, en pensant je me heurte continuellement à des limites, je peux encore saisir certaines choses isolées au vol, mais une pensée cohérente et susceptible de développement m’est absolument impossible. En fait, je ne sais pas non plus raconter ; bien plus, je ne sais même pas parler ; quand je raconte quelque chose, j’ai le plus souvent un sentiment analogue à celui que pourraient avoir de petits enfants qui s’essaient à faire leurs premiers pas. »

« La détresse de Franz Kakfa », Jean-Marie Jadin, https://shs.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2007-2-page-143?lang=fr
mercredi 9 octobre 2024 · 00h24

Kafka parle de lui dans lettre à Felice Bauer après sa demande en mariage

C’est dans sa correspondance avec Felice Bauer qu’il déploie de façon précise le plus grand pan de son mal-être. En effet, après avoir formulé sa première demande en mariage explicite dans sa lettre du 16 juin 1913, il enchaîne en dévoilant à sa destinataire une profonde déhiscence en lui :

« Car je ne suis rien, rien du tout […]. Porter un jugement sur les gens et m’identifier à eux, cela je m’y entends un peu […]. Je n’ai aucune mémoire, je ne me rappelle ni ce que j’apprends, ni ce que je lis, ni ce que je vis, ni ce que j’entends, je n’ai de mémoire ni pour les êtres ni pour les événements, je me fais l’effet de rien avoir vécu, de n’avoir rien appris […]. Je ne peux pas penser, en pensant je me heurte continuellement à des limites, je peux encore saisir certaines choses isolées au vol, mais une pensée cohérente et susceptible de développement m’est absolument impossible. En fait, je ne sais pas non plus raconter ; bien plus, je ne sais même pas parler ; quand je raconte quelque chose, j’ai le plus souvent un sentiment analogue à celui que pourraient avoir de petits enfants qui s’essaient à faire leurs premiers pas. »

SOURCE : La détresse de Kafka, Jean-Marie Jadin

J’avais publié ce texte sur Facebook, où j’y répondis ceic à un commentaire étonné :

C’est ce qu’il vit. Et se dont il tente de se protéger en écrivant sans discontinuer. Dès qu’il cesse d’écrire, l’angoisse l’envahit et les pensées suicidaires apparaissent. La rencontre avec Felice Bauer lui offrira un ancrage / encrage dans les lettres qu’il lui envoie non stop et qu’il exige d’elle en retour. Dans ses lettres, c’est comme ça, dans sa déhiscence, qu’il se présente (non sans l’effrayer), lui parlant alors de son vital recours à l’écriture. Mais c’est à dater de la première lettre qu’il adresse à Felice Bauer qu’il se met à écrire ce qui va constituer l’œuvre qu’on lui connaît. Il écrit alors en une nuit Le Verdict et trouve alors ce qu’il avait jusque là cherché dans l’écriture : la certitude.

À partir du moment où il se met à écrire à Felice, où il fait tenir sa vie au fil de cette correspondance, il peut se lancer dans sin grand œuvre, une écriture sous dictée, d’une traite, en transe et qui n’offre plus aucune place au doute. Et il se débarrasse alors de tout ce qu’il a écrit jusque là, 15 ans d’écriture.

Mais il aura fallu qu’il entame cette correspondance où tout de suite il se livre à nu, exigeant de cette femme qu’il connaît à peine la contrepartie : qu’elle ne cesse de lui écrire, qu’elle lui dise tout, qu’elle l’inonder de tous les détails les plus triviaux de son existence. Elle y consentera.

Je me réfère ici au tome 1 du Kafka de Reiner Stach, dans lequel je n’avance que lentement tant il est passionnant. Je découvre en même temps le journal de Kafka et bien sûr sa correspondance avec Felice Bauer.

mercredi 9 octobre 2024 · 08h03

geekerie toujours menaçante / Notion, Evernote, blog

Notion’s Geekery

Voilà, 2 jours d’exploration de Notion et je ne sais pas si je continue avec ou pas. Je l’ai testé pour récupérer les notes d’Evernote.  Ça s’est fait tout seul vraiment très facilement, et je me suis trouvée face à cette quantité invraisemblable de données que j’ai commencé à manipuler sur mon Mac.

Notion offre probablement plus de possibilités qu’Evernote, tout en étant moins intuitif, moins joli. Et fonctionne mieux qu’Evernote qui devient n’importe quoi. Les possibilités sont plus nombreuses, peut-être infiniment plus nombreuses, mais demandent pas mal de mises au point, de chipotages, dont je n’ai pas nécessairement envie. Ça me fait penser à WordPress, or je n’ai pas envie de m’investir dans Notion comme je me suis investie dans WordPress.

Il me semble que je me suis retrouvée prise par la manipulation de ces données, par la geeckerie, plus que par le travail que je voudrais faire finalement. Par l’écriture. Exactement comme avec WordPress.

Iota Janvier 2021

Donc, j’ai finalement j’ai commencé à reporter certaines notes anciennement dans Evernote dans le blog. Où je devrais finir par tout rassembler. Rassembler et publier. Ce que j’avais déjà commencé par le passé puis laissé tomber. Pourquoi est-ce que je ne travaille pas directement dans le blog ? Parce l’appli WordPress pour Androïd ne fonctionne pas. Hélas. Et j’ai besoin de commencer à écrire d’abord sur téléphone. C’est une habitude prise maintenant et qui me convient. Le travail sur ordi, c’est après.

Comment faire pour ne pas laisser tomber ce travail commencé, qui ne deviendra travail d’ailleurs que si je le prolonge, comment faire pour ne pas oublier, continuer, terminer.

Je me suis occupée de janvier 2021.

Noms

S’est tout de suite reposée la question des noms. Dès que je publie dans le blog. Est-ce que je publie tout en Privé en gardant les noms ? Est-ce que je change les noms ? Est-ce que je publie avec les noms, en modifiant, camouflant, ce qui me semble ne pas devoir y être ? Dans tout le blog, les noms sont partout. Frédéric, Jules.

F et J. Soit ça se pose pour ce que c’est: un journal. Soit, ça fait semblant d’autre chose. Mais ce semblant d’autre chose, ce semblant de fiction, impropre à ma nature, jusqu’à présent, je n’y suis pas parvenue, sinon dans les ateliers d’écriture (François Bon et la poétesse dont j’oublie le nom, Laura…). Ça m’avait plu. Mais…. ce n’est pas le moment d’en parler, je m’égare.

Donc, continuer sur janvier 2021, ça veut dire m’embarquer là-dedans. C’est quelque chose que je voudrais, m’embarquer, mais c’est un risque. Surtout celui de laisser tomber.

Nom : Pour mon analyste, je suis satisfaite du  pseudo trouvé pour le blog, donc c’est bon.

La geekerie est toujours menaçante.

Comment faire de 2021 quelque chose à quoi je me tienne, aujourd’hui et pour les jours à venir.

Diarium

Or je ne suis pas parvenue à récupérer dans Notion les notes de Diarium ! Diarium que j’avais adopté suite à l’augmentation des tarifs d’Evernote qui devenait par ailleurs inutilisable, mais que je ne peux pas tester sur PC ou Mac parce que mon Mac est trop vieux. J’ai essayé récemment de le tester sur le PC de Jules et… pas moyen parce qu’il n’y a pas de version d’essai sur PC, il faut tout de suite l’acheter. (Il existe par contre une version d’essai pour téléphone). Donc je ne peux pas voir si ça me conviendrait le jour où j’aurai un nouveau PC ou Mac.

Est-ce que c’est clair ?

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