du « se parare » ou « se parere », l’objet dans la refente
[ Comment l’Un fait-il pour être à la fois le plus impersonnel et le moins ? Le plus indifférent à la qualité et la qualité même, sa racine. Reste ultime du trauma.]
L’Un répété des carrés de couleurs de Hantaï, ce pur Un des Tabulas, ou Tables comme il les appelle également, « Tables du Un », reprend, lui ramène, lui restitue, une jouissance qui n’appartient qu’à lui. La substantifique moelle. Et, elle, ce précipité de jouissance, paradoxalement, est ce qui passe à l’universel. Peut être comprise, jouïe, en dehors même de la connaissance du trajet de Hantaï – même s’il faut probablement avoir avec lui quelques jouissances communes… 1
Probablement, tout de suite, y aura-t-il la question de la peinture très vite rapportée à ses composantes de bases : la toile et la couleur. On sait ( ou on l’apprend dans cette exposition) l’influence qu’aura le travail d’Hantaï sur des groupes comme Support/Surface. Comptent bien sûr les questions du langage, de la langue, de la lettre ; de la philosophie et de la psychanalyse. Celle du sujet, et surtout de ce qui le dépasse, va au-delà de lui, puisqu’il en prône l’effacement. De ce qui lui subsiste quand il ne reste plus rien de lui, mais tout de même quelque chose, encore. Une chose poursuivie avec opiniâtreté et méthode, une méthode calculée pour laisser la plus grande part au hasard, au réel. De la trace, de l’empreinte. Du geste, du travail, et du travail dans ce qu’il a de fondateur d’une communauté, dans le souvenir impérissable de son enfance en Hongrie. D’un au-delà du travail individuel. D’un refus sans concession de la perversion du marché et du marché de l’art en particulier.
La substantifique moelle. Celle du tablier de sa mère (qui vient couvrir quoi?) Et de l’entaille que découvre la Madone enceinte, la Madonna del Parto de Piero della Francesca ( qu’Hantaï découvre peut-être lorsqu’il quitte la Hongrie et parcourt l’Italie avant d’arriver en France) à laquelle il dédie une tabula, qui lui évoque le point de capiton lacanien. Se souvenir ici de ce que Lacan avance sur la séparation de l’objet, du se parare qui passe au se parere, du « se parer » à « s’engendrer soi-même » ; puisque c’est bien de cela qu’il s’agit ici, dans cette convergence de l’entaille de la robe de la Madonna del Parto et celle de son nom, Hantaï.
De même, pourra-t-il dire : « La toile est un ciseau pour moi », lui qui terminera son œuvre en cisaillant, en entaillant ses toiles. La toile, reprise du tablier de travail de sa mère, aura bien été pour lui le ciseau qui lui aura permis la séparation de son objet, objet que recouvre le réel de son nom. Trauma premier s’il en est. Entaille de la main de la Madonne qu’elle glisse dans une ouverture de son vêtement, indiquant son ventre.
Toute l’œuvre d’Hantaï est grosse de ça. De ce qui se travaille sous les jupes des filles et de la beauté qui vient au voile venu le recouvrir. De ce tablier de sa mère, on apprend dans l’une des vidéos projetées sur le lieu de l’exposition, qu’il était, pour les jours de fêtes je crois, repassé mouillé pendant des heures, sa couleur, sa matière se transformant pour rendre, donner une beauté, une qualité que n’offrent pas les tissus les plus précieux. Moire noire.
Notes:
Ce que je peux avancer facilement, puisque je connaissais à peine Hantaï en arrivant à l’exposition. [↩]
le corps comme objet né au xxè siècle / quel serait le maître-mot du xxI ? ça pourrait être la transparence / facebook – transparence de la vie privée, exposition de la vie privée ; wikileaks – transparence du pouvoir / sommes regardés / dans notre corps / soumis à des machines qui voient l’intérieur de notre corps « pour notre bien » _ neuro spin : voir la pensée / idée que tout peut se voir, y compris l’inconscient / projet du tout visible / vidéo surveillance / innocents en sursis / / corps lié aux machines depuis l’origine : le miroir / Le stade du miroir de JL / idée que nous naissons prématurés, débiles à la naissance / thème important pour l’histoire du christianisme / culte de l’enfant jésus, arrivé au 17ème s. , grandeur de dieu d’avoir pris l’apparence d’un être débile / corps morcelé, non unifié / ce qui nous assure de notre unité : une image / glorification du corps comme totalité _ Aristote _ conception du corps comme forme totale / âme _ forme du corps / corps unité / conception liée au miroir / c’est l’image qui nous constitue comme forme totale / / aujourd’hui plutôt corps cartésien qu’aristotélicien : corps machine – horloge avec ses rouages, corps fait de morceaux / rencontre que le corps fait avec la science / marché des organes / corps en kit / corps entré dans le marché / corps devenu marchandise / corps artificiel / cellules souches / art a aussi témoigné de ce mouvement là / sans doute depuis guerre de 14 / picasso / histoire de l’art témoigne de ce qui vaut dans le corps ce n’est plus la totalité mais des bouts (est-ce que la danse ne s’oppose pas à ça) / (sorte de contemporanéité de la guillotine et de la photographie _ guillotine anticipe naissance du portrait photographique__livre de d arasse sur l’histoire de la guillotine) / technologie fonctionne par découpage par cadrage / exaltation du corps comme totalité : ce n’est plus le travail des artistes / dans cette évolution la science a son rôle mais aussi la guerre , guerre de 14 événement majeur / première guerre où la technologie a dominé complètement les corps pour les faire exploser / « gueule cassée » / guerre comme morcèlement / auparavant on tuait , là on déchiquète / chambre à gaz : autre manière d’envisager le corps : le faire disparaître intégralement / avant on tuait un corps et le corps était mort ensuite rituel / chambre à gaz : mort d’une multitude de corps destinés à la disparition intégrale / cendres des camps pour construire des routes / disparition intégrale de la mémoire / absence totale / histoire de l’art marquée par ça ___ que l’absence ait pu devenir un objet fondamental de l’art après tout ça / / plus rien ne fait limite / qu’est-ce qui fait disparaître les limites aujourd’hui / NO LIMIT / scanners corporels dans les aéroports / fouille, image en 3D corps comme s’il était nu / nouvelle stratégie militaire : la géométrie inversée _ toutes les armées du monde ont adopté cette théorie , les armées sont supposées pouvoir passer à travers les maisons , stratégie développe une technologie d’imagerie extraordinaire pour voir derrière le mur ce qu’il y a , au départ de technologies d’imageries médicales1
/ comment faisons-nous pour ne pas devenir plus paranoïaque /
Notes:
» Le dernier exemple concerne une nouvelle théorie militaire conceptualisée par des stratèges israéliens sous le nom de « géométrie inversée ». Issue d’une réflexion sur la guerre urbaine, au lieu de se soumettre à la topographie des villes et aux contraintes de l’architecture, et d’avancer ainsi en suivant les rues et en longeant les maisons, ils suggèrent de passer de maison en maison en traversant murs, toits et planchers. En substance, il s’agit de « dé-murer » les murs, d’opérer une « transgression des limites » et évidemment en premier lieu ce qui délimite et protège les espaces domestiques. Bien entendu on peut mettre cette stratégie en question dans ses principes, quant à ses effets destructeurs mais aussi quant à ses résultats en termes militaires, mais il est clair qu’une telle conception stratégique, qui a été adoptée par toutes les grandes armées du monde, qui consiste à passer outre ce qui naguère encore constituait des limites réelles, correspond à la culture hypermoderne du No Limit. Cela me frappe d’autant plus que le regard y est directement impliqué. Afin de limiter les victimes aux seuls combattants et de se protéger elle-même, l’armée utilise en effet un système d’imagerie portable qui associe image thermique, échographie et ondes radar afin de faire apparaître en 3D l’image des corps qui se trouvent derrière les murs des maisons.
Ce qui s’accomplit dans ces mode de traversées, c’est une illimitation qui passe par la dissolution à la fois réelle et conceptuelle des limites. La stratégie de la « géométrie inversée » est la forme militaire de la politique hypermoderne d’effacement de toute frontière. En cela, il me semble qu’elle fait série avec la vidéosurveillance, le scanner corporel ou l’IRM. » GW, http://etudespsy.wordpress.com/entretiens-avec/gerard-wajcman/ [↩]
«Flamme éternelle» en tant qu’œuvre d’art – contrairement à une manifestation culturelle – prend position pour l’expérience «Art». «Flamme éternelle» veut marquer une percée au- delà du consensus et de la consommation culturelle. Seul l’art compte, seules la poésie, la philosophie et la littérature peuvent aider. En tant qu’artiste j’invite des philosophes, des écrivains et des poètes parce que je pense que se confronter à leurs idées, à leurs pensées peut nous aider à nous confronter au temps dans lequel nous vivons. Elles peuvent nous aider à nous confronter à la réalité dans laquelle nous nous trouvons et elles peuvent nous aider à nous confronter au monde dans lequel nous vivons. C’est pour cela que je demande aux auteurs invités de partager leur travail et leur passion pour ce qu’ils font depuis toujours. Et c’est pour cela que je ne leur demande pas de réfléchir à une prestation culturelle, je ne leur demande pas de proposer un produit ou de nous entretenir avec un objet culturel. Ce que je veux, c’est créer un espace d’art pour leur pensée, leur idée, pour une réflexion. Ce qui est nouveau dans «Flamme éternelle», c’est qu’une audience soit créée seulement grâce aux idées, grâce aux pensées, grâce aux réflexions des intervenants – poètes, philosophes et écrivains. L’audience sera créée par le contenu-même, par la pensée-même. Notre défi – à l’intervenant et à moi – sera de créer les conditions afin que la vision et la théorie de chaque auteur prenant la parole produisent une caisse de résonance, indépendamment du fait qu’il y ait un public présent ou pas. Dans mes travaux antérieurs impliquant des philosophes ou d’autres intervenants, je n’avais encore jamais proposé un espace sans trame horaire. C’est dans «Flamme éternelle» que – pour la première fois – les intervenants décideront eux-mêmes du moment de leur intervention. Je serai ainsi leur premier auditeur mais aussi celui qui les accompagne, en les aidant à mettre en place ce qui leur est nécessaire. Ce qui est important est d’être présent, que moi, l’artiste – l’invitant – soit présent, et que je crée les conditions d’un dialogue d’un à un, d’une confrontation d’un à un. Mais je ne serai pas le seul à être «présent», il y aura les invités et le public également pour donner forme à ce qu’on peut appeler l’amitié entre art, philosophie, poésie, écriture. Mon problème d’artiste est : de donner forme. «Flamme éternelle» est la forme de l’amitié entre art et philosophie, de l’amitié entre art et poésie et de l’amitié entre art et littérature. Cette amitié est basée sur ce que nous – artistes, poètes, philosophes, écrivains – partageons: la confrontation avec ce qui nous dépasse et ce que nous ne comprenons pas. «Flamme éternelle» veut donner forme à cette amitié élargie. «Flamme éternelle» est une œuvre d’art, c’est une sculpture dédiée à ce qui est actif et ne s’arrête jamais: la pensée. Le titre de cette œuvre, «Flamme éternelle», vient de la conviction que la « Flamme » de la pensée, de la réflexion, des concepts et des idées ne s’arrêtera jamais de brûler si nous l’alimentons afin qu’elle devienne «éternelle». «Flamme éternelle» est la forme de ce qui est incertain, de ce qui est vivant, de ce qui va venir, de ce qui n’est pas garanti et de ce qui est précaire. En d’autres mots de ce qui compte véritablement. Avoir une idée, avoir une pensée, avoir un plan, avoir une mission, c’est avoir quelque chose à brûler, à partager, c’est avoir du combustible, c’est créer du combustible. Il faut alimenter la «Flamme éternelle» avec ce combustible. «Flamme éternelle» occupe un espace d’environ 2 000 m2, accessible gratuitement, ouvert de midi à minuit, du 24 avril au 23 juin 2014. Durant les 52 jours de l’exposition, 200 philosophes, écrivains, poètes et intellectuels sont invités à partager leur travail, leur vision, leur pensée autour de deux agoras. L’artiste sera présent tous les jours, avec l’écrivain Manuel Joseph et le philosophe Marcus Steinweg. Une bibliothèque, une vidéothèque, des postes Internet, un workshop, un bar ainsi qu’une publication gratuite produite chaque jour sur place, seront quotidiennement à disposition du public. Thomas Hirschhorn, mars 2014
Quand on arrivé, c’était comme ça, tu vois, . Ah oui, nous avons rencontré Meda. Elle s’en allait. Elle nous a dit qu’ils avaient déjà beaucoup parlé. Et nous avions convenus de nous revoir là. Nous voyions les gens qui parlaient, assis autour de la flamme, avec ce grand panneau au-dessus d’eux, sur lequel il était écrit « ICI ON PEUT ENTRETENIR LA FLAMME. VENEZ ET PARLEZ, ON VOUS RÉPONDRA « , et c’était signé Jean-Luc Nancy (que j’aime bcp, et que F n’aime pas). Mais nous ne sommes pas restés là, nous étions trop curieux du reste. Ensuite, nous
enchantée donc l’autre jour par soirée passée avec Dominique au Palais de Tokyo, une conférence avec Didi-Huberman (par ailleurs annoncée entrée libre sur papier et sur le site, sans qu’il soit fait mention qu’elle était conditionnée par l’achat d’une entrée pour l’exposition (10 euros (qui deviendraient zéro si je m’inscrivais comme demandeuse d’emploi)).) Arrivées tard, nous n’avons pas eu le temps de voir l’expo avant la conf, tandis qu’après, comme j’eus l’idée qu’il fallait que nous nous posions d’abord un petit peu, rapidement, avec une petite bière, pour pouvoir la visiter ensuite – avant la fermeture des lieux, à minuit, la petite bière est rapidement devenue 4 ou 5 – moyennant quoi nous sommes évidemment sorties sans avoir vu l’expo, mais à l’heure prévue, de la fermeture, après minuit, où je me suis alors engouffrée, j’ose le dire: voracement, dans un taxi qui passait, après de trop courtes mais chaleureuses dans leurs intentions, embrassades avec Dominique dans la nuit, sous une fine pluie, directement en bas des marches du Palais. J’y étais, il faut le dire, également arrivée en taxi, dans un état d’angoisse assez remarquablement avancé, mais qui depuis a totalement disparu. Le désir, dirais-je, m’en est revenu, de par cette conférence, ainsi que la joyeuse alcoolisation qui s’ensuivit. Ce que la visite du lendemain à l’exposition de Thomas Hirshhorn, gratuite elle, mais où je suis allée – accompagnée cette fois de Frédéric et de Jules – après que nous ayons vu l’exposition Didi-Huberman, pour laquelle j’aurai donc repayé une entrée, n’a fait qu’amplifier, à un très haut point, au point que je puis craindre maintenant sa perte, du désir la perte, car il est parti dans des hauteurs, dont je sais me connaissant, qu’il me sera préoccupant d’avoir à dévaler forcément la pente dans l’autre sens, ma faible constitution dés(l)irante peu à même d’entretenir les feux de sa fièvre, rapidement que je suis rattrapée par mon coutumier sentiment d’impuissance à transformer en l’acte qu’il contient tout désir qui y tend.
Je te parlais de Flamme éternelle, l’exposition gratuite au Palais de Tokyo,
http://flamme-eternelle.com, de Thomas Hirschhorn. Jules ça l’a rendu fou. Il disait que c’était le paradis. Il disait « On aurait dit qu’il n’y avait pas de loi C’était le chaos. J’ai de nouveau eu le sentiment très fort que tout était possible. J’ai pensé que maman allait le sentir aussi, qu’elle allait sentir que j’avais raison, que tout était possible. » Il disait ça à son père, dans la voiture, au retour. « Qu’il y aurait pu y avoir la révolution. »
Il y avait du papier, de grands panneaux, où on pouvait écrire, dessiner – mais aussi sur les fauteuils, sur les tables. C’est la première chose que Jules a voulu faire, écrire, dès le premier pas dans l’exposition. J’avais un feutre. Il a écrit tu sais, ces trucs classiques, « Jules a écrit ici, pour l’éternité ». Mon feutre n’était pas très bon. Jules a alors dit que la prochaine fois il faudrait apporter du bon matériel. Puis, plus loin, il y a eu le polystyrène. En quantité gigantesque. Dont les gens pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Des scies et du gros scotch marron étaient mis à disposition. De même d’ailleurs que des feutres. Jules disait « je suis amoureux du polystyrène. Je ne m’imaginais pas qu’on pouvait faire de telles choses avec du polystyrène. Est-ce que j’ai du polystyrène à la maison… »
La seule chose qui a assombri son bonheur son espoir son exaltation, c’est d’apprendre que cette exposition n’aurait qu’un temps. Que ça allait s’arrêter.
Il voulait y retourner le plus vite possible. L’annoncer à tous ses amis. Prévenir le Conseil d’école (il est délégué de sa classe) qu’il fallait faire une sortie là.
Passablement bouleversé donc. Son père aussi. Alors tu vois, si tu pouvais venir avec Ramona, ce serait bien. Si nous pouvions y retourner ensemble, ce serait bien.
Love
Véronique
nb : l’expo didi-hub : bien, mais,
c’est dommage qu’il n’ait pas obtenu de pouvoir passer l’entièreté de son choix de films en boucle sur le lieu de l’expo, ainsi qu’il l’avait demandé, et aussi que le Palais de Tokyo n’aie pas autorisé qu’on puisse marcher sur les films (alors que lui voulait qu’on puisse le faire!) et à côté de thomas hirsh., ça tient plus vraiment la route
Didi-Huberman, ses Histoires de fantômes lors de la conférence :
que m’y a-t-il plu ? (en vérité, le travail, le travail et sa lenteur, le travail et sa démesure) la question de la méthode, l’Atlas Mnemosyme comme méthode, instrument de pensée. de par sa matérialité, la place qu’il prend dans le monde; son existence matérielle ( vs l’immatérialité de mes « matériaux » sur l’internet). cette existence appréhendable directement par les sens, dans leur multiplicité – les yeux, bien sûr, la vue, mais le toucher aussi, la main, l’odorat peut-être, etc. matérialité qui aura la vertu d’imposer la coupure, la découpe (de limiter l’infinitude…).
parmi les milliards d’images accumulées par aby warburg pendant des années, n’en avoir élu, choisi que quelques-unes. quelques-unes, qui tiennent dans les pages d’un livre, l’Atlas Mnemosyme, dans cet espace-là (qu’a-t-il de particulier cet espace ? de ne s’offrir pas comme infini, comme partout plein. mais au contraire comme fini, et donc appréhendable par la pensée de l’autre, du fait qu’il l’est par le corps de façon directe : l’oeil et les mains qui tiennent le livre (ou qui embrassent les cut-ups que Didi-Hu présente de ses films « préférés »). ça n’est pas démesuré.
Le corps à affaire avec l’infini bien sûr, a affaire et sait y faire. mais pour passer à l’autre, de l’un la jouissance doit renoncer à un peu d’elle-même, consentir à un moment de mesure. Car dans sa démesure, la jouissance de l’autre n’est pas accessible, voire me menace.
l’œuvre est ce qui permet le passage de l’ un à l’autre. de l’un et de l’autre, les infinis s’opposent, se rejettent. c’est l’extraction, le choix qui permettent le don d’un peu. et ce peu peut alors s’épanouir, grossir de la jouissance de l’autre, de celui qui reçoit.
je ne peux pas-tout te donner. car tout n’est jamais que le lieu de ma jouissance, qui, en que telle, toute, n’est pas partageable. seulement un peu, un bout (lequel pourra bien risquer devenir tout pour toi).
J’aime que se confrontent matérialité et pensée. Cette matérialité qui vient rendre pas-tout possible à la pensée, la confronte à son impossible. (à la pensée, en effet, tout est possible. c’est à se réaliser, à affronter sa réalisation dans le monde, hors de la cabeza, qu’elle se confronte à son impossible et s’accomplit, pas-toute. A la pensée, tout est possible = ça ne cesse pas de s’écrire…. en pensées / c’est l’incessance, sa jouissance, son flot, flux des pensées qui s’oppose à ce qu’elle s’arrête. (à la pensée tout est possible, ce qu’il faut c’est que ce tout possible, cette incessance, reste l’inépuisable source, cause, de mon désir jusques au moment où je passe à sa réalisation, et même lorsque je me trouve confrontée à l’horreur de son impossible, que je rencontre alors, et qu’il me faut apprendre à honorer) l’arrêt ne s’impose que du moment où je prends en main sa transmission à un autre qui n’est plus seulement imaginaire, soit que je lui parle, soit que je cherche à lui écrire. la parole aussi bien que l’écriture seuls ont la vers-tu d’actualiser l’impossible, le réel (de ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire. / C’est la question à laquelle je n’ai pas cessé de me confronter depuis que j’écris dans un blog ou les choses peuvent pourraient ne pas cesser de s’écrire. or l’incessance, la jouissance, est au monde ce qui se partage le moins bien, sinon dans celle de la consommation (pourquoi ?) d’où mon blog est raté, immangeable, imbuvable. )
Matérialité aussi de la parole et présences des corps et des voix dans le cabinet du psychanalyste. La coupure du psychanalyste, de son interprétation ( peut-elle s’exercer n’importe où ??? quoi qu’il en soit fonctionnera-t-elle comme interprétation par celui qui l’est, coupé, l’analysant)
Me revient ce terme que Jules a utilisé à plusieurs reprises en sortant de l’exposition Flamme : « C’était du Grand N’importe quoi » – et la jubilation avec laquelle il disait ça. N’importe quoi…. Mes vieilles amours, préoccupations. quelques livres, tout de même, de Thierry de Duve, à Flamme éternelle; mais curieusement mis à l’écart, dans une bibliothèque presque vide. j’aurais dû les déplacer…
(moi ça me brûle de partout et j’ai des brûlures d’estomac)
(pourtant la nostalgie du papier (se justifie-t-elle?) est-ce nécessairement la bonne voie?)
Chercher Jules à l’école.
13- 16 mai 2013
Aby Warburg Atlas Mnemosyne Planche 42 b
Aby Warburg Atlas Mnemosyne Planche 42 a
Georges Didi Huberman Schéma de l’exposition et liste des films
/ là, où Jules a raison / où ? / tout est possible dit-il quel est ce tout? le tout nécessaire la nature du tout est d’être nécessaire la nécessité c’est le tout Et au tout Il ne peut être renoncé. le tout, fondamentalement, est la singularité même. et il n’y a de tout que d’un.
car il n’y a de tout que de jouissance, et à aucun d’un, il ne doit être renoncé (au nom de l’autre qui n’encaisserait pas l’un? )
ce qui m’a amenée à renoncer à tout. en vérité, la raison. tout n’est qu’un mouvement, un flux, et ne s’obtient jamais de l’autre.
mon erreur aurait été de croire qu’il n’y a de tout que signifiant. le tout dont parle Jules n’est pas le tout signifiant (même s’il tentera de se confondre avec lui). (c’est du tout signifiant que justement il n’y a pas. la jouissance elle, mouvement, est toute, toute entière contenue dans ce qui échappe au signifiant, au tout signifiant.)
STOP. ne plus aller plus loin.
(car du pas-tout signifiant la jouissance est toute. de l’objet séparé. de l’Un objet séparé. L’autre (le spectateur, le lecteur) peut l’avaler. Car sa bouche n’est pas infinie, ni plus que son appétit.) (pourquoi la flamme peut avoir des intermittences (avoir la flemme) (se montrer flemmarde))
Le plus intéressant de l’œuvre de Didi-hub, Nouvelles histoires de fantômes, exposée au Palais de Tokyo, c’était la rencontre qui a eu lieu le vendredi 9 (voir description ici), avec les films suivis de la discussion. Cela même justement que Hirschhorn offre lui comme œuvre, avec sa Flamme éternelle. Un dispositif qui offre à chacun de vivre un moment de « tout possible »
(un moment de « tout possible » et que ça ne soit ni péché ni interdit – ce qui pour certains revient à penser l’impensable,
et d’ailleurs l’expo de hirschhorn n’était pas moins conceptuelle que celle de didi-huberman,
du conceptuel en acte.
(d’où l’impression possible de tout possible. et qu’un enfant d’aujourd’hui, 2013, 2014, ne s’y voie pas arrêté, interdit par les idéaux surmoïques d’hier. et qu’un enfant y soit celui qui enseigne à ses parents. et que ça passe, parce qu’ils l’aiment.)
ces idéaux du beau et du bien qui parfois nous contraignirent aux passage à l’acte, quand ils ne nous acculaient pas, le plus souvent, à l’impuissance.
__
le « tout est possible » de l’enfant Jules interprète l’impuissance de sa mère, lui dit : il y a de quoi jouir, tout petit. une révolution en effet.)
Dur, non, mais nécessaire. Tout d’abord, je n’ai rien d’autre à faire. Et surtout, comme l’ont démontré les Occupy Wall Street ou les manifestants sur la place Maïdan à Kiev, je vais donner mon corps, ma présence. C’est quelque chose dont je me sens capable. C’est le fait des gens qui doutent de la démocratie représentative et d’un système de délégation essouflé. Au final, il ne reste plus que le don de son corps pour signifier son existence. Je serai peut-être fatigué, de mauvaise humeur, mais je serai là. »
« Il n’y a pas de sens pour un seul, disait Bataille. Ce qui fait sens, c’est ce qui ne cesse pas de circuler et de s’échanger, comme la monnaie en effet, mais comme une monnaie qui aurait une valeur incommensurable à aucune équivalence. Le sens est partagé où il n’est pas.
[…] il s’agit de ceci : ce qui fait sens, c’est l’un qui parle à l’autre, de même que ce qui fait l’amour, qu’un(e) le fasse à l’autre. Et que l’autre soit tour à tour et simultanément, sans qu’il y ait de fin à ces allées-et-venues. Le but -s’il faut parler de but- n’est pas d’en finir avec le sens. Il n’est même pas de s’entendre : il est de parler à nouveau. » (je retrouve cette photo, je ne ne sais plus de qui est le texte, photographié dans un journal de Flamme éternelle)
Flamme éternelle, aucune œuvre qui m’ait récemment plus touchée. Sa fermeture prochaine. Tristesse. Tristesse. et l’oubli déjà. Y soit retournée ce week-end avec Annick, venue spécialement pour ça, son amie Miriam et Jules. Là, aperçu de loin l’expo de Wajcman, ne m’a pas intéressée.
là bas, aujourd’hui, vu jules grandir – en confiance, chez lui, poisson dans l’eau, circuler, s’autonomiser, réaliser
(je suis réellement étonnée des effets que cette expo a sur lui. étonnée, fière)
On trouvera ici des extraits du livre de J-Y Jouannais (les italiques [entre crochets, souvent] indiquent mes propres annotations) que je note au fil de ma lecture, pour m’en souvenir. Les numéros que l’on rencontre çà et là correspondent aux numéros de page. Il arrive aussi que je me renseigne sur internet à propos des personnes ou des textes cités et que j’inclue ici ce que je découvre.
Artistes sans œuvres
1. Publier ou non son cerveau
« L’homme parfait est sans moi, l’homme inspiré est sans œuvre, l’homme saint ne laisse pas de nom. » Tchouang-Tseu
p. 9
« Pendant un siècle, les Wittgenstein ont produit des armes et des machines, puis, pour couronner le tout, ils ont fini par produire Ludwig et Paul, le célèbre philosophe d’importance historique, et le fou non moins célèbre (…) et qui, au fond, était tout aussi philosophe que son oncle Ludwig, tout comme à l’inverse, Ludwig le philosophe était tout aussi fou que son neveu Paul, l’un Ludwig, c’est sa philosophie qui l’a rendu célèbre, l’autre, Paul, sa folie. Tous deux étaient des êtres extraordinaires, l’un a publié son cerveau, l’autre pas. J’oserais même dire que l’un a publié son cerveau, et que l’autre a mis son cerveau en pratique.«
(Thomas Bernhard, Le Neveu de Wittgenstein, éd. Gallimard, Paris, 1982.)
Cette ligne qui partage la famille Wittgenstein traverse également l’histoire de l’art. Celle-ci, telle qu’elle s’écrit, se limite par convention à deux paramètres : les artefacts, les signatures. p. 10 Elle se satisfait d’être une chronologie des objets produits et un index des noms propres. Elle omet la chronique que rendraient lisible d’autres critères, à savoir une relation des phénomènes artistiques selon l’idée, selon le geste, selon l’énergie. Cette chronique discrète relaterait les Vies peu illustres d’artistes qui n’ont pas produit d’objets, mais n’en ont pas moins exercé une influence majeure sur leur époque.
Une chronique qui, ne se départissant pas de la confiance accordée à l’art, s’énoncerait à partir d’une certitude, celle de l’inestimable bonheur de regarder des tableaux, de lire des livres, de voir des films.
Herboriser les obsessions
10 Combien de songes, de systèmes de pensée, d’intuitions et de phrases véritablement neuves ont échappé à l’écrit? Combien d’intelligences sont-elles demeurées libres, simplement attachées à nourrir et embellir une vie, sans fréquenter jamais le projet de l’asservissement à une stratégie de reconnaissance, de publicité et de production? Nombre de créateurs ont opté pour la non-création, ou plus précisément, peu séduits par l’idée d’avoir à donner des preuves de leur statut d’artiste, se sont contentés d’assumer celui-ci, de le vivre pour eux-mêmes, pour leur entourage, soit dans le pur éther conceptuel, soit dans l’esthétique vécue et partagée du quotidien, laquelle esthétique rassemble le geste dandy, la dérive situationniste, l’infini éventail des poésies non écrites, l’apparente gratuité des congrès de banalise, ou encore, l’activisme des disciples d’Antisthène, le silence de Marcel Duchamp, l’art sans objet de Jacques Vaché, les romans inécrits de Félicien Marboeuf, le Musée des Obsessions d’Harald Szeemann, l’écriture introvertie de Joseph Joubert, les scandales d’Arthur Cravan, les gestafondatrices évoquées par Pline1
… Simplement pour vitales qu’elles soient, ces sommes immatérielles, ces idées inécrites, ces poésies vécues ne peuvent parier que sur la mémoire, le mythe, pour traverser les époques, ayant refusé, avec violence, ironie ou innocence, la logique industrielle et mortifère du musée comme de la bibliothèque.
… L’immense majorité de ces auteurs, de fait, à l’image des femmes et hommes infâmes dont Michel Foucault rêva d’écrire l’histoire*, n’ont guère connu que l’ombre de l’anonymat… 12 D’être connu leur fait défaut pour être reconnu. Or ce défaut même, ils le cultivent. C’est leur passion, la caution de leur indépendance.
* « La vie des hommes infâmes », texte publié dans Les Cahiers du chemin n° 29, 15 janvier 1977, devait être l’introduction d’une anthologie de textes administratifs du XVIII° siècle issus des archives de l’enfermement de l’Hôpital général et de la Bastille…..
« C’est une anthologie d’existences. (…) J’étais parti à la recherche de ces sortes de particules dotées d’une énergie d’autant plus grande qu’elle sont elles-mêmes plus petites et difficiles à discerner. »
13 Il faudra couvrir du même regard… ceux que Dubuffet appelle «les héros de l’art brut » …
… précédent ouvrage (de Jean-Yves Jouannais), «Infamie», lequel interrogeait l’ensemble des pratiques à caractère non héroïque, antiprométhéennes en marge de l’histoire de l’art traditionnelle. Où l’infamie renvoyait précisément à son étymologie : tout ce qui, volontairement ou non contrarie, jusqu’à la condamner, la notoriété, la renommée, la gloire, la fama.« Ou comment des artistes, ne se contentant pas de commenter la fin du monument, de dénoncer l’illusion du chef d’œuvre, ont pris le risque de l’infamie, ont réalisé ou incarné cette fin du sublime dans le champ miné du fiasco, du ridicule, de l’ignominie, du grotesque, de la dérision, de l’incohérent, du mauvais goût. » Infamie, Éditions Hazan, Paris, 1995
14 « Les célébrateurs de la culture ne pensent pas assez au grand nombre des humains et au caractère innombrable de productions de la pensée. (…) Ils devraient surtout avoir bien présent à l‘esprit le très petit nombre de personnes qui écrivent par rapport à celles qui n’en écrivent pas et dont les pensées seraient de ce fait vainement cherchées dans les fiches de bibliothèques. L’idée de l’Occidental, que la culture est affaire de livres, de peintures et de monuments, est enfantine…. »
Francis Picabia, Jésus-Christ rastaquouère, page 34
p.19 « En effet, l’époque n’aurait pas suffi à faire de Breton un héros d’avant-garde, il lui fallut, pour cela, les leçons de Vaché : « Le premier, (…) il insista sur l’importance des gestes (…) » Ce sont ces gestes, cette attention portée au comportement, cette pratique d’une « totale indifférence ornée d’une paisible fumisterie» qui, les premiers, renseigneront Breton sur la possibilité d’un retrait par rapport à l’objet d’art. »
« L’objet d’art, c’est l’ennemi. «
Armand Robin
21 « Après avoir fait un art d’apprendre la musique, on devrait bien en faire un de l’écouter » Diderot, Traité du beau.
24 « Cette déségotisation forcenée se trouve formulée maintes fois, que ce soit dans un recueil au titre significatif Ma vie sans moi ou dans Quatre poètes russes ou Robin remercie Blog, Essenine, Maïakovski et Pasternak pour « l’avoir défendu contre sa propre poésie » (Christian Moncelet). Contre sa propre poésie, ou contre la propagande de celle-ci ? Car il y eut poésie, un parcours intense dans le langage lui-même, un étourdissement des langues, no pas subi, mais recherché, architecturé. Elle consiste en la jubilation propre à l’écoute des mots, en la composition, dans les circuits discrets de la mémoire, de poésies inédites dédiées au plaisir de l’instant .
…
D’après J-Y Jouannais, il n’y eut pas chez Armand Robin volonté de faire œuvre écrite mais œuvre d’écouteur. A lire Françoise Morvan, on découvre que la vérité de cela était moins simple que ce qu’il n’en laisse entendre : http://francoisemorvan.com/recherche/edition/armand-robin/ :
« Je pourrais me reprocher cette naïveté, et l’outrecuidance, en plus de ça, de mes espoirs, mais ce n’était pas qu’illusion. Le travail de Robin sur les propagandes, travail qu’il a évoqué dans un essai publié aux éditions de Minuit en 1953 sous le titre de La Fausse Parole, est intéressant, et d’autant plus tenant compte du conformisme stalinien qui était alors de mise. Lire les bulletins d’écoute comme le roman de Robin passé par la planète, pris et repris par les ondes des propagandes, achevant de s’y perdre pour retrouver des lambeaux de soi dans les poèmes de Mao ou les pauses musicales de Radio Moscou peut être fascinant. Encore faut-il faire une croix sur l’image si séduisante du poète se sacrifiant à l’écoute des propagandes staliniennes à la suite d’un voyage en URSS en 1933, s’achetant un énorme poste de radio et s’inventant un curieux métier en chambre, le métier d’écouteur, pour lutter contre le totalitarisme, puis distribuant clandestinement ses bulletins d’écoute à la Résistance et poursuivant, contre vents et marée, son dur combat libertaire.
Cette vision enthousiasmante, j’y ai d’abord cru puisque ma première publication a été, en 1979, aux éditions Le Temps qu’il fait (ainsi nommées en hommage au roman de Robin) une réédition de La Fausse Parole, avec bulletins d’écoute inclus sous un rabat.
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Pour que la biographie se fendille, il suffisait d’un tout petit fait, mais hélas indéniable : Robin ne s’est pas installé comme écouteur à son compte pour lutter contre les propagandes totalitaires mais a été engagé en 1941 par le ministère de l’Information sous Vichy au service des écoutes radiophoniques. Cela signifie qu’il a d’abord choisi de mettre son prodigieux don des langues au service de l’un des ministères les plus étroitement engagés dans la collaboration : il a donc dépendu de Laval et à partir de 1944 du sinistre Henriot, secrétaire d’État à l’Information imposé par les SS.
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Les litanies désastreuses des Poèmes indésirables, je les comprends maintenant comme une manière de se condamner. Se mettre en marge, s’installer, après guerre, écouteur à son compte, en poursuivant ses traductions de poèmes après la grande rupture avec tous, avec soi, voilà qui peut se lire dans les fragments laissés après sa mort, voilà qui explique la présence dans un même volume — mais qui n’était pas du tout le même — de poèmes écrits pour soi, rayonnants, puis de litanies politiques pseudo-prolétariennes, puis, le seuil franchi, de poèmes badins, ne disant plus rien que cette parodie d’existence heureuse, cette parodie d’existence, heureuse ou pas, cette béance : et les traductions elles-mêmes deviennent les traces d’un effort de plus en plus vain pour revenir à soi. »
Ce qui m’a le plus immédiatement frappée, touchée, parlé : les deux états qui sont données à voir de deux gravures, dans l’avant-dernière salle. Celle du Christ présenté au peuple (dont c’est un des premiers états qui était affiché dans la cuisine de mes parents) et celle des Trois croix.
D’abord, l’inexorable et dramatique réduction à l’essentiel que donnent à voir les deux états du calvaire à trois croix. Avec un dernier état devenu noir, sombre, ravagé, sa pluie de lumière (dans un océan de noirceur ;)).
Rembrandt, Les Trois Croix, 4° état.
Pointe sèche et burin.
~1653Rembrandt, Les Trois Croix, 3° état.
Pointe sèche et burin.
~1653