le supplice du nom
— prise dans la coulisse

Fort empêchée d’écrire en ce moment, à cause du travail1.

Il y a deux ou trois jours : rêve.

1. D’abord seule
Pendant longtemps, de plusieurs façons, je cherche à arriver à l’une ou l’autre piscine.

2. Plutôt à plusieurs
Finalement, il est décidé que nous y irons, à la piscine, à plusieurs. Nous partons du château (enfance).

3. Un nouveau chemin
Plutôt que d’aller vers l’une de celles que j’avais déjà repérées, il est décidé, par le groupe, que nous irons vers une autre, dont je n’ai pas souvent fait l’épreuve du trajet.

4. A droite, le connu, le château de l’enfance. A gauche, la ville de ma mère, l’inconnu
Celle


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— prise dans la coulisse

séances 1 & 2

la semaine dernière, séance 1 :
– Vous trouvez que j’ai l’air soûl?

je reprends la dessus hier, séance 2.

être l’alcool de l’autre. et c’est comme si c’était reparti pour un tour. que je revienne sur ces histoires m’étonne. reparti pour un tour, des accents différents, des échos différents, mais dans ce que je raconte j’entends toute une série de signifiants qui sont toujours présents dans ma vie, délestés aujourd’hui d’une bonne part de leur poids dramatique. il y a rue, fille de rue, mon nom; travail, travail de rue, fille de joie. cette rue où je n’arrive toujours pas à aller aujourd’hui – mais qui encore m’enchante exalte dès que j’y descends. il y a gangster, bandit, mon …
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sans titre (vrac)

mercredi 4 mars

hm. après les urgences de la salpêtrière la semaine dernière, celles de trousseau hier soir. pas mal . attente si longue que jules a le temps de guérir.

jeudi 5 mars

je n’ai pas la moindre méthode de travail. jules au bain. ce matin, parodontiste. arrivée en retard : j’avais oublié de regarder où elle habitait (!)

+
perdu le (beau) livre emprunté à la bibliothèque que j’avais commencé

+

maxime

lettre

Mike Kelley, Monkey Island Travelogue, 1982-83

(lunule, intersection. la lettre, à l’intersection de la vie et du livre. ma barque.)

+

maxime

r u e

+

paradoxe

en vérité, dès que je sors, dès que je suis dans la rue, je me sens prise d’une immense sensation de liberté (air, vent).

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cela fait des années que je ne sors plus

cela fait des années que je ne sors plus.

c’est un symptôme
qui s’aperçoit à peine.
je veux dire moi-même,
à peine
je m’en rends compte,
les jours seulement passent
sans que je mette le nez dehors.

les autres, habitués à ce que je n’y sois pas,
dehors,
dans le monde,
ne paraissent pas s’en apercevoir.
de loin en loin
– j’imagine -,
j’apparais
et je disparais.

a priori, je n’ai rien contre,
le fait de sortir,
simplement
cela ne se fait pas.

à vrai dire, je ne sais pas trop
ce qui me retient dedans.
c’est ma façon de vivre,
je vais
de proche en proche,
comme une boule de billard, je cogne
les parois de l’appartement, les


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dans la rue, je voudrais, et que personne ne sache rien de toi
— mardi 29 nov. 2022, 9:42

je voudrais que tu marches dans la rue seule, vite, qu’il fasse presque froid, que ta bouche s’ouvre un peu, que tu souries malgré toi. un sourire qui ne cesse, qui se perpétue. c’est la rue qui lève ce sourire, c’est ta marche. acquiescement. je voudrais qu’à l’endroit de ton sexe ce soit un peu chaud, un peu douloureux et  que personne ne sache rien de toi. il y a une musique dans ta tête, qui pourrait te tirer des larmes. une musique ancienne. une musique des anges. tu penses soudain à ta mère. tu t’arrêtes. maman. tu te rends compte que tu es essoufflée. le cœur bat la chamade.
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