lundi 28 juin 2021 · 13h45

être le jardin, être la maison

Paris, lundi 28 juin, matin, rentrés hier, dimanche, de Donn, découvert inondation dans le dressing (important dégât des eaux).

de la nuit de vendredi, si importante, je ne sais si j’arriverai à écrire encore quelque chose.

nuit de vendredi 25 à samedi 26

m’étais réveillée très tôt. 3 heures, je crois. mal aux dents, aux oreilles. (avais mangé beaucoup de sucre, je ne peux pas.)

j’écris ce qui me revient, peu : ce sentiment d’être dans les limites du jardin, d’être le jardin.

et alors, au sortir de la nuit, cette impression de savoir.
de savoir quelque chose, d’avoir compris, de mon fonctionnement.

je ne me suis pas écoutée, pas pris le temps d’écrire. en partant seulement pris photo d’un coin du jardin qu’il me semblait que nous avions massacré et dont j’avais souffert la nuit.
comment peut-on souffrir d’un jardin, d’une maison.
jusqu’à quel point était-ce souffrance, je ne le sais plus vraiment. si. littéralement souffert dans ma chair, comme une blessure.

j’ai le lendemain fait un rêve qui continuait de penser tout cela.

la maison, je l’ai aimée, tant qu’elle était la maison des grands-parents, de mes beaux-parents. je l’ai aimée beaucoup. je la savais tenue par ma belle-mère. chaque chose me paraissait être à sa place, avoir trouvé sa place. depuis que nous l’avons reprise, soit que nous ayons fait certains mauvais choix, soit par négligence, par ignorance, par manque de rigueur, elle se transforme, se détériore. il faut dire que nous n’avons plus les jardiniers qui s’en occupaient depuis toujours. l’un a pris sa retraite, l’autre ne faisait plus son boulot et augmentait ses prix. ces dégradations de la maison, je ne le supporte pas. je peux dire que j’en souffre, oui. j’en enrage contre moi-même.

vous enragez?

une maison, un jardin peut-être encore davantage, a ses exigences. je dirais : ce sont les exigences du réel. il y a le moment de couper le lierre. et si cela n’est pas fait à temps, il n’attend pas, il grimpe sur le toit et le détériore. alors, le toit est détérioré. c’est un autre aspect de ce que je vis à Donn. sauvée par le réel, sauvée de la virtualité. et que ma belle-mère ait été à la hauteur de ça. est-ce l’abri que je vais chercher? alors, je pourrais apprendre, comprendre. Donn : aussi y aimer retrouver l’usage de nos mains. mes beaux-parents payaient des ouvriers. n’y allaient pas d’eux mêmes. sinon, pour ce qui est de l’ordre et du rangement, ma chère belle-mère. il faudrait parler du Japon. et de l’Occident. et de la France.

Donn, ça a été l’un des rares endroits au monde où je me sois sentie bien. Et la maison de ma mère.

Quand nous sommes arrivés là, jeudi, Jules nous a annoncé qu’il était décidé à tout changer dans la maison. et qu’il fallait commencer par un rangement pièce par pièce, une à une. hall d’entrée, cuisine, chambre, etc.
F le soutient.
je le soutiens, je veux le soutenir.
il veut pouvoir y inviter ses amis.
je veux pouvoir soutenir son vouloir, son désir, l’aider à le réaliser.
tandis que j’étais saisie par la crainte qu’il ne rentre dans un projet irréalisable. un projet à ma façon : irréalisable. puisque c’est devenu le destin de chacun de mes projets : irréalisable, impossible.
c’est ce qui m’a motivée à faire tout mon possible pour ne pas constituer d’obstacle à ce projet, pour le soutenir.

nous avons commencé par le hall d’entrée.
or tous ces bougés, dans ce qui était si magnifiquement figé, m’insupportent.
j’aimais être dans leur maison, je ne supporte absolument pas d’en faire ma ou notre maison. (je ne pourrais aimer ma ou notre, j’étais dans un donné. je songe parfois que ce sont des sentiments comme les miens qui font le conservatisme. c’est bien en deçà de l’intelligence que ça se passe. je ne m’aime pas, c’est une des expressions de cela, je ne peux croire en ce que je construirais, rien ne peut modifier cela. il faut que je me haïsse. cela ne s’exprime pas partout, mais cela s’exprime là. il faut écrire tout ceci au conditionnel. mais c’est un des coeurs du symptôme. j’aime à être dans un lieu de l’Autre, un donné, où je ne sois pour rien, où rien ne transparaisse de ce que je suis. est-ce que cela peut bouger? tout ceci est grossier.)

j’ai dit à Frédéric : depuis que nous nous connaissons, nous essayons de faire en sorte que je puisse me sentir chez moi, que je puisse m’approprier un lieu d’habitation, sans succès.
je dois donc renoncer à maintenir Donn telle qu’elle était. je l’accepte. pour Jules.

bon, je n’ai pas maintenant le temps d’écrire davantage.

Envoyé le 30 à HP

lundi 28 juin 2021 · 15h15

la nature de mon corps

lundi 28 juin, après-midi. je reprends l’écriture des nuits.

nuit du samedi 26 au dimanche 27

éveillée tôt mais plus tard que la veille, vers 5 heures. je me réveille, petit à petit mes pensées se relèvent, se mettent en branle, je rentre dans ce que je connais, un mâchage et rabâchage qui n’en finit pas. dont j’essaie de trouver l’issue de secours. je n’arrivais pas à ne pas penser à Rachel et au tai chi.

s’agissant des pensées vis-à-vis de Rachel, je suis sûre qu’il s’agit, quand j’ai ce genre de pensées revanchardes, accusatrices, « parano », d’une forme d’appui que je recherche, qui s’impose à moi dans certaines circonstances que je ne parviens pas encore à déterminer. c’est une pensée paranoïaque dont j’ignore l’office, qui s’impose au détriment de toute autre. j’ai encore besoin d’en vouloir à Rachel. j’ai encore besoin de souffrir d’elle, de rêver de vengeance, de penser avec peine à tout ce qui s’est passé. probablement face à certaines angoisses, à certain évidement, j’use de ce recours à un Autre méchant. il me semble qu’il y a là une forme de facilité. mais aussi une indéniable contrainte. j’ai beau ne pas vouloir prendre ces pensées au sérieux, je n’ai guère le choix. tous mes efforts se sont alors centrés là-dessus, me détacher de ces pensées accusatrices.

toujours est-il qu’il est également devenu nécessaire de penser à ce que Rachel a été pour moi, avant la rupture d’il y a un an. et c’est maintenant que ça se pense. jusqu’à présent, je l’ai chassé, escamoté. avec Paul, le nouveau professeur, j’ai essayé de donner une prolongation à cette relation, jusqu’à que j’arrive à aujourd’hui, où je me rends compte que ce n’est définitivement plus possible. ce qui s’est précipité avec la lecture de Millot, les douleurs lombaires, la solitude, la fin des cours, le fait que je n’irai pas au stage.

c’est pourquoi, j’essayais de penser au tai chi, à ce qu’avait été son office pendant des années, à ce qu’il en resterait si je n’y suivais plus un maître. que reste-t-il du tai chi, s’il n’est pas pris dans l’écolage et dans l’amour d’un maître.
est-ce qu’il n’en reste rien.
qu’en restait-il, à ce moment-là, d’insomnie.
que pouvais-je encore en retirer.
quelle avait été sa fonction, son apport. indépendamment du confort de « la voix de son maître ».
le tantien, qu’en reste-t-il ? est-il voulu ?
pouvais-je encore agir par lui ?
quel intérêt ?

j’ai fait plusieurs tentatives d’exercices respiratoires et autres. me souvenant combien ils m’avaient déjà aidée lors de nuits d’insomnie.
concentration sur les points, les « repères », tentative de faire ces exercices « d’appui d’inspir sur le tantien » pour faire gonfler, respirer, disparaître un coin du corps. tentative de laisser faire, sans intervenir. pensé à l’expansion du corps. jusqu’où ? je ne me souviens plus. la veille prise dans les limites du jardin. cette nuit… dans des limites reculées bien au-delà, sans qu’il y ait vraiment une sensation d’infini. (non, il n’y a pas eu de point auquel j’ai pensé, je crois, qui n’ait existé, dont les coordonnées n’auraient pu trouver à être écrites. ce qui est idiot, peu probable.)

pensé aux mystiques de Millot. puis-je, dans une voie autre que celle du tai chi, penser  « Dieu », utiliser l’évocation du nom de  Dieu ? dans une tentative magique d’évoquer, dans un nom, le réel que je le suppose recouvrir, réel de ce qui manque au nom, absence même de Dieu? n’ai ressenti aucune révélation, sensation extraordinaire. que puis-je utiliser de Millot, de la pensée de Stefan W ? s’agit-il de rejoindre La Vie comme il disait ? est-ce du bonheur ? y a t il « une pensée du corps », le corps a-t-il quelque chose à me dire ? non, non, non et re-non, répondais-je, m’appuyant d’une pensée critique des propositions de Rachel qui là me paraissaient ridicules. de cet enseignement du tai chi qu’est-ce qui se garde, est à jeter, s’invente, disparaît ? et alors, à un moment, au coeur de ces pensées dont aucune ne se soutenait pas d’une circulation, d’un parcours dans ce corps étendu, à un moment donné, cette certitude atteinte d’un nouage réel / symbolique, de réaliser cela, point par point en mon corps, de façon satisfaisante et rassurante, dans un corps aux limites  fluctuantes, sans qu’elles soient infinies. de façon satisfaisante et rassurante. je me suis donc endormie. 

il y a alors eu deux rêves qui s’occupait de cette proposition, l’exploitait.

du premier, je ne sais plus rien.
du second…

j’étais fâchée que Nathalie (amie d’enfance) soit fâchée sur moi. je lui expliquais qui j’étais. je lui disais (pour m’excuser, pour me faire pardonner) que j’étais bipolaire et je lui parlais de ça, dans quoi je venais de m’endormir, de ce nouage réel / symbolique, dans un corps aux limites variables et tout à fait viable.

ce corps…. il ne s’agit pas de délire. il s’agit, pour échapper aux pensées, d’en augmenter la perception du corps en passant par des techniques apprises en tai chi. perception augmentée. d’augmenter la sensation. sensation augmentée. on rentre alors, je rentre alors, puisque je me suis aperçue que mon ressenti n’est pas universellement partagé, dans une perception autre des limites de mon corps, une perception qui serait plus proche de celle de l’inconscient. parce qu’il y a bien un endroit, au niveau de l’inconscient, où à un moment, je suis le jardin, où je suis la piscine, où je suis la maison de Donn. ce n’est qu’une question de dimension, de passage d’une dimension à l’autre dont je me rends consciente, que je recherche. que je cherche ou que je subis, d’ailleurs, selon. mais, ce matin, avoir la sensation d’être le jardin me donne des limites. c’est différent de ce qui se passe lorsque j’outrepasse ces limites…. à écrire ceci, je m’aperçois que la maison de ma belle-mère m’a offert un abri imaginaire, un repos, jamais ressenti ailleurs et menacé (réellement, pas dans mon imagination paranoïaque, depuis qu’elle n’est plus là pour en prendre soin). cette maison, ça a surtout été son jardin.

un corps non-infini, mais vaste (où cela reste inscriptible, à moins que ce ne soit l’inscription qui n’ordonne l’infinitisation) : c’est ce qui me sépare des mystiques de Millot : l’infini n’est pas atteint (je ne sors pas du lieu d’une écriture possible). au contraire, il s’agit plutôt d’une pensée des limites, même si elles sont hors-limites. je connais l’infini. il n’est pas atteint. éventuellement souhaitable. mais les limites ici outrepassées me préservent d’une impensable dissolution. une façon peut-être d’apprivoiser l’infini.

donc dans le rêve, une fois que pour me faire excuser j’ai « avoué » que j’étais bipolaire, j’exige d’être ramenée « quelque part ». je sens bien qu’il y a une forme de chantage dans l’aveu que je viens de faire, est-ce que bipolaire ça ne veut pas dire : qui peut se suicider à tout instant, chantage qui me permet d’avoir mes exigences, qui me donne un certain pouvoir, mais je voulais le pardon, je voulais récupérer son amitié.

je me retrouve avec elle et ses amis dans un taxi. le chauffeur parle des bipolaires, dit qu’il en a connu, lui aussi. Je pense que Nathalie a dû lui dire : je connais quelqu’un qui est bipolaire sans lui dire que c’était moi (comme quand on dit : j’ai un ami qui… sans dire que c’est soi l’ami….) 

arrivés au lieu dit de la Cage aux ours (une place qui donne sur une rue d’habitation de mon adolescence, dont j’ai souvent rêvé), un incident impose que nous soyons séparés. cette séparation est acceptable et acceptée.

je dois continuer dans un taxi seule.

dans ce « taxi », je suis debout, le chauffeur est dans mon dos, debout lui aussi. c’est très agréable. il me serre. c’est délicieux. je voudrais qu’il me désire, qu’il m’aime. nous roulons dans ma rue

Je me réveille.
je me réveille, je pense au rêve, je me rendors aussitôt profondément.

Eléments d’interprétation

Nathalie : beaucoup rêvé d’elle fâchée. elle qui ne l’a jamais été. l’ai connue à l’école alors que j’avais six, sept ans ans, jusqu’à mes quinze, seize ans.

la dernière fois que j’ai vu l’analyste, Hélène Parker, je lui ai parlé de ce que j’étais arrivée en analyse disant que je voulais être impardonnable. que je voulais rejoindre ce point-là, cet endroit-là. que je le disais sans savoir ce que je voulais dire.

il y a cette plaidoirie pour me faire pardonner, excuser, comprendre, la mise en avant de la maladie, être bipolaire, et alors une fois qu’il n’est plus possible de m’en vouloir, ce n’est pas moi c’est la maladie, une fois que je suis déresponsabilisée (?), et en raison aussi de cette menace en quoi consiste cette maladie, puisqu’elle débouche souvent sur un suicide, profitant, abusant de cette menace, ce risque : j’avance cette exigence d’être ramenée quelque part, sans que l’on sache où.

quelque part. à certains égards, je suis sans lieu, je n’arrive pas à me trouver un lieu actuel. (relire ce que j’écrivais là sur mon absence de lieu) je n’ai de lieu que dans le passé. là, est-ce rue Waelhem que je veux retourner? est-ce là que je roule heureue, debout, avec le chauffeur de taxi? Donn, c’est une forme retrouvée, c’était une forme retrouvée de maison d’enfance, un lieu d’autrefois devenu actuel. une actualité augmentée du jardin, du dehors, de la nature, de la protection du regard. le jardin ayant été totalement fermé au monde extérieur. offrant un abri (pour le corps) exceptionnel, jamais connu, inédit, parfait.

l’incident Cage aux Ours : évoque de très loin un incident de cheval, de carriole, dans le cas de Freud, du petit Hans. quelque chose se soulève, dans la rue, se renverse, saute, explose.

il y eut Cage aux Ours une trahison, par une femme. se peut-il qu’il s’agisse de cela? j’ai déjà écrit ici sur cette femme. comment l’appeler? je l’avais dite « hommasse », je crois. parce qu’elle l’était. comment est-ce que ça pourrait revenir de si loin? j’ajoute trahison comme mot-clé de ce texte. j’ajoute aussi les mots-clés plaidoirie et procès. ça fait beaucoup trop comme mot-clés, mais on verra plus tard comment ça se recoupe et comment ça peut se réduire.

la rue Waelhem où je retourne donne dans la cage aux ours.

(j’ai envoyé une première version de ce texte à l’analyste mercredi 30 juin, à 8h.)

samedi 17 juillet 2021 · 08h20

sam 17 juillet :: une invitation facebookienne (I)

Bruxelles, 17 juillet, 8h20
Bonjour T.
Vous m’envoyez une invitation, je vous en remercie, vous ne savez pas qui je suis. J’ai bien peine à m’intéresser au monde tel qu’il s’exhibe dans les médias et je n’en recueille que très rarement d’autres échos. À peine je sais où est la Colombie. Tant de coordonnées m’échappent. Il me semble que le temps et  l’espace errent en moi entre zéro et l’infini sans transition.  Tous les jours, je perds un peu la parole et me bats pour trouver les moyens de construire un monde à ma taille où je ne finisse pas de perdre la raison : repérer, chérir, accorder, relier, tenter, de relier, entre eux, l’un ou l’autre propos qui garde à l’extérieur (entendez de votre côté, du côté des autres) quelques résonances. Je teste des formules, des formulations.
Là je séjourne depuis deux jours dans ma famille, à Bruxelles, où ils sont nombreux à être assez malades, je suis dans la joie soucieuse de faire pour eux ce qu’il faut, dans le même sentiment de nécessité que celui qui me pousse à chercher, à trouver les moyens de  soutenir mon jeune fils, grandissant, 16 ans, qui pleure parfois, qui a la vie devant lui, qui lui aussi cherche ses mots, sa parole, l’amour.
Contrainte dans les limites de l’instant, en marge de l’histoire, souvent condamnée au ressassement de mon passé pour échapper à ce qui se refuse au monde, je l’ai bien mal armé. Il y a les mesures anti Covid, les restrictions, la Bac, les incendies, les inondations. Telles sont les limites de mon monde qui requiert tant de mon attention (maintenir les bras ouverts) afin qu’il ne me retombe pas dessus. De plus en plus rarement, ses frontières coïncident avec celles des mondes facebookiens.
Je lis un peu aussi. Mais ce sont des auteurs comme Clarice Lispector qui me parlent, intimement.
Voilà à qui vous proposez une amitié facebookienne. Je ne pense pas pouvoir grand chose pour vous en ce moment. Vous faites certainement un travail de journaliste remarquable. Mais la Colombie est trop loin. S’agit-il des propos d’une bourgeoise blanche et individualiste et pas trop saine d’esprit. Oui. Or, j’ai longtemps essayé de m’y faire : vos mondes sont trop étendus et je ne peux rester liée à toutes les causes (perdues), aussi chrétiennement m’a-t-on élevée – j’en suis déjà toute sombrée.  Il y a ce qui nous dépasse. Peut être se rejoint on là-bas.
Amicalement,
Blanche

Je viens d’envoyer ceci. Quelle fatuité, je sais. Quelle vanité aussi.

dimanche 18 juillet 2021 · 09h41

dim 18 juillet :: une invitation facebookienne (II)

tours, dimanche, 9h41

cher monsieur, vous voudrez bien m’excuser j’espère pour ce que je vous écrivais hier. je sortais d’heures d’insomnies, stériles, l’angoisse s’épaississait que j’aurai tenté de dissiper en m’adressant, par écrit, à l’un ou à l’autre, c’est tombé sur vous.

pour autant que je m’en souvienne, c’est cette phrase de vous qui m’a fait réagir : qu’est-ce que vivre : participer au fait de la cité ( et non pas « simplement vivre »- Walter Benjamin).
je m’en serai sentie exclue, de par l’impossibilité où je suis de participer d’aucune façon à la vie de la Cité.

et puis… je sortais d’un mois de d’abstinence FB… et me sentais glisser à nouveau dans son étang de consommation – de jouissance – effrénée à la lecture de malheurs variés auxquels on ne peut rien mais à propos desquels on donne son avis. il y va aussi de la participation, ou du désir de participation, à un grand blabla, à la mise en place d’un discours commun qui vous fasse sentir, justement, comme partie prenante de la Cité, alors que le plus souvent il n’en n’est rien. et tandis que l’effort de participation à ce discours se fait… d’autres efforts se voient négligés qui ne relèvent que de la solitude. on se distrait. on quête un like, une approbation, une reconnaissance. alors que ce qui me pèse tellement, me handicape, c’est ce qui justement au monde n’est pas approuvé. réprouvé. non pas dans un désir de pardon, mais d’élucidation, d’apaisement. (car les voix de ce qui manque à l’entendement, sont les plus fortes et sourdes et incorruptibles).

blanche

lundi 19 juillet 2021 · 14h43

lun. 19 juillet – A Hélène Parker :: Le voici, le blog

Tours, lundi 19 juillet, 13:42
Chère Hélène Parker,
Voilà l’adresse du dernier article que j’ai publié, un cauchemar. et voici l’adresse du blog, que vous m’aviez demandée, pour le moment intitulé L’illisible.
Je vais, maintenant que je vous l’ai envoyé, m’empresser d’en changer « l’habillage ».
C’est une des contraintes liées pour moi au blog : je ne peux pas ne pas en modifier l’apparence à intervalles réguliers. Comme si l’habillage en modifierait la lisibilité. 
Il s’agit cette fois d’un blog WordPress, hébergé sur la plateforme de WordPress, la formule gratuite. La raison de ce choix est que cela limite notablement les possibilités de modification de l’habillage et des fonctionnalités du blog. Je m’en tiens au fil des lettres, je m’y contrains, je renonce à faire image, à tomber dans le trou de l’image impossible. Je m’en tiens à la possibilité d’une voix.
Pouvez-vous prendre cela comme un bloc-notes, comme un fourre-tout, du vaste brouillon. Comme un pare-au-pire. Dont j’espère un jour parvenir à tirer du lisible. 
Je veux aussi y témoigner de la psychanalyse,
Bien à vous,
Blanche Demy

NB : La sorte de réduction à laquelle l’écriture de ce blog m’avait amenée, qui m’était devenue insupportable, j’essaie maintenant de l’étoffer par des éléments du jour, des éléments qui ne soient plus seulement extraits de mes angoisses nocturnes. Je sais pertinemment que je ne fais pas de la littérature.

mardi 20 juillet 2021 · 07h28

mar. 20 juillet – à HP, non-envoyé :: des nouvelles

Bonjour,

De nouveau là car hier frère écrit qu’ils testés négatifs, mais qu’Elena malade « genre rhume-grippe très fort ». Je dis symptômes Delta. Il oui dit.

Sommes à Outrée pour terminer de vider l’appartement de C, vendu. Vider, jeter, ramener à Outrée ou à Tours. Il y a des meubles auxquels je suis très attachée. Je vous ai parlé de cet attachement. Demain vient un commissaire-priseur pour O et C. Il notera l’incommensurable.

Édouard fait le fou depuis quelques jours, crispant. Il ne va pas bien. Il ne parle plus que sur un ton impossible à croire. Un ton normal. Cela équivaut chez lui à de l’ironie. Je crois qu’il râle parce qu’il a pris congé et ne partira pas en vacances. Ça lui pèse. De ne pouvoir sortir de France aussi. Pour lui, les vacances, c’est à l’étranger.

J’ai arrêté de faire du tai chi. Sans en avoir vraiment fait état. C’est pourtant un fait important. Inattendu. Qui me donne à penser à toutes ces dernières années. J’ai arrêté (cela s’est arrêté) lorsque je me suis rendue compte que je n’irais pas au stage de Lise-Anne W, ici en France. Pas le courage de remettre ça. De revivre ça. J’ai écrit en ce sens à Pierre, une lettre restée sans réponse, ce qui a achevé d’emporter ma conviction.

Du coup, je ne sais plus très bien ce que je vais faire de mon corps.

(Sortie de la lecture de Catherine Millot, je suis passée à celle de La passion selon G. H. de Clarice Lispector qui à son tour me passionne, mais très différemment.)

Hier, après vous en avoir communiqué l’adresse et songeant à ce que j’avais publié dans la journée, cet impossible cauchemar, j’ai pensé que je ne continuerais pas longtemps ce site. Je ne vois pas comment le rendre « lisible ». Je suis stupidement attachée à tout ce que j’écris, sans distinction. Et tentée d’écrire toujours davantage. À l’époque, je pensais cela en terme de translation : translater, reporter sa vie dans le blog. Avez-vous eu, petite, un « translateur »? Cette règle roulante qui permet de tracer des parallèles (mais aussi des perpendiculaires, des carrés, des cercles, etc.)? C’est à ça que je pense. J’aimais beaucoup cet instrument.

Je ne sais pas si je peux continuer à vous écrire. Je l’ai fait ce matin (faux, je ne l’ai pas fait, pas envoyé ce mail), à cause du sentiment de devoir faire quelque chose pour mon frère. Et la crainte de ne pas le faire, d’être prise par les impératifs ici.

Édouard n’a pas beaucoup d’affection pour mon frère Pierre Louis. Un peu plus peut-être pour ma mère. Mais ça lui pèse d’être dans sa maison (ambiance trop maternelle, plombante, chaleur effroyable).

Il faut que je retourne à Bruxelles, régulièrement. Il faut que je le fasse. Il y a beaucoup à faire, pour ma mère, mon frère aussi.

Merci de m’avoir lue,

Blanche Demy

jeudi 2 septembre 2021 · 07h31

Paris, jeudi 2 septembre – F devient fou

chère,

m’endormant, je m’étais dit que : j’avais du sentiment pour vous.

le rêve de cette nuit – Frédéric devient fou
c’est la nuit. nous sommes F et moi dans la même chambre, pas dans le même lit. une chambre qui m’évoque quelque chose de celle de ma cousine Sylvie, dans l’enfance. nous dormons mal. il se réveille souvent. il me parle. il me propose une cigarette. il sort de la chambre. le couloir éclairé où il va est bien celui de l’appartement de ma tante Rose. il revient. s’approche de mon lit, est au pied de mon lit. me parle. c’est là que j’ai oublié : je crois que je peux dire qu’il est agressif, d’une façon telle que je pense qu’il est « devenu fou ». il y a autre chose, de plus précis, flagrant, mais je ne m’en souviens pas, ça vient de m’échapper (un triangle, une pyramide, qui lui sort du crâne ?).
– il y a chez moi, au moins au réveil, le sentiment que voilà, vous mon analyste n’êtes plus là, moi qui avais du sentiment pour vous, et Frédéric devient fou. –
il s’éloigne de moi, retourne à son lit. et tout d’un coup, je veux cette cigarette dont il m’a parlé, impérativement. je vais vers son lit, il est tout emmêlé dans sa couverture, je m’approche, le réveille, il cherche la cigarette, elle est, à moitié allumée, à moitié écrasée, à moitié fumée, contient-elle du shit, dans les draps, il me la donne, est-ce que je tire un coup dessus. il y a toujours dans la pièce la lumière allumée du couloir, tamisant sa pénombre.
couchée à nouveau, un enfant vient vers moi (figure spectrale qui évoque le « Père ne vois-tu pas que je brûle? » de Freud), se tient à la même place que celle de Frédéric auparavant, au pied de mon lit, plaintif et muet, un piteux bandage en oblique lui barre la bouche, qu’il aura lui-même mis, voulant camoufler quelque chose, est-ce une tache noire, des taches noires, c’est la lèpre. il y a cette question : où a-t-il attrapé ça, qui prévaut à : comment le guérir. est-ce la cigarette sur laquelle j’ai tiré. il y a un soupçon qui tombe sur F. il y a la consultation par Frédéric d’un médecin-guérisseur qui lui dit d’une grosse voix, alarmé : mais oui, souviens-toi, tu as eu la lèpre (en des temps anciens, sombres – les colonies ? ), et cela pouvait revenir à tout moment, tu pouvais redevenir contagieux du moment que tu te mettrais en colère. il y a le souvenir de son agressivité.
tout le vocabulaire du rêve est plus fin que celui-là.
alors, le bon médicament est donné à l’enfant (Jules ?), qui va guérir.

Je pars maintenant à Bruxelles. Avant cela, test antigénique à 9heures. il est 8h30.

Non-envoyé.

La suite, les éléments d’interprétation, sont là : ven. 3 sept. : Ne vois-tu pas que je brûle ?

samedi 4 septembre 2021 · 15h19

Brux-3/4 sept. :: bruxelles lez bains

ce que ça me fait, d’être là. à bxl. chez ma mère.

matin

nuit

après soirée arrosée, enfumée avec un ami, à la veille du départ, non sûre d’arriver à dormir, il fait bon, dans la chambre qui fut l’atelier de mon père, ma mère dans la pièce à côté, en face de moi son grand portrait enceinte, à ma gauche, une toile New York, corps est champagne, je ne sais à qui l’adresser, c’est pour Hélène, mystérieusement, je donne…que je n’enverrai pas

Chère Hélène, Vous êtes Hélène Je vous tiens un moment dans mon eau dans cette nuit si heureuse. Vous êtes dans la chair battante de mes doigts de mes mains que vous ne connaîtrez jamais, c’est pour vous, dans mon abattement profond, somptueux, sous mes côtes la respiration, dans ma gorge, je voudrais vous retenir là, dans la chair de mes lèvres qui sourient à vous, la bouche qui s’entrouvre, l’air prudent pétillant dans les narines, la cuisse lourde et aux aguets, respirons, dans la chaleur des paupières, une douleur à l’aine accueillie, le ventre, doux, je vous donne tout cela, la chaleur du pyjama, ma lourde reconnaissance. un moment dans mon eau, mon bonheur. je m’endors vers vous. bonnuit.  battement délocalisé et comme à contretemps. l’étendue, la complicité de tous les sons. Mais surtout dans mes mains, Hélène.

sam 4 sept, 10h29, train du retour.
par la fenêtre. est-ce que tu le sens ce bonheur absolu. mais qu’est ce que c’est. est-ce la vue, le défilé, le suspens du voyage, les suites de ce si doux voyage, ma mère. la vue du ciel. la joie est blancheur.

bienvenue en france :))

dimanche 29 janvier 2023 · 11h54

une demande de conseils

Cher FB, 

Suite à votre dernier mail, j’ai rouvert mon blog, lequel était fermé depuis 2016, me demandant s’il ne serait pas possible que je bénéficie de votre accompagnement pour en faire quelque chose. Je ne pense pas pouvoir y arriver seule. Que cela fasse office de manuscrit à mener à la publication.

J’ai d’abord rouvert pensant vous proposer de travailler uniquement à la partie Rêves. Mais, j’ai été rattrapée par tous les aspects techniques (WordPress a considérablement changé en 10 ans). 

Je voudrais soit arriver à faire du blog un objet davantage lisible. Soit, arriver à en extraire, et travailler séparément en vue d’une publication papier, certaines parties, certains sujets. Ce pourrait être les rêves. Mais ce pourrait bien d’autres choses. Comme par exemple, ce à quoi je tiendrais beaucoup, mais qui n’est pas encore fait, parler, en m’appuyant sur les textes existants, de Freud, ou d’autres, en les relisant, en les commentant, de mon expérience de la mélancolie. J’ai beaucoup lu. J’ai été très aidée par ce que j’ai lu. Il me semble même que ça m’a permis de faire bouger les choses, là où ça aurait pu sembler impossible. Et je suis toujours en analyse. C’est donc ce dont je voudrais témoigner. Mon expérience de cette confrontation avec une volonté intérieure létale, et comment j’arrive à l’isoler, à la tenir à distance, à la faire co-exister avec d’autres forces. Je songe surtout à mon fils. Je n’arrive à faire exister de désir que par écrit, par l’écrit. Or mon écriture n’est pas littéraire. Je n’ai rien à voir avec la littérature. Ça n’est pas du mépris de ma part, au contraire, c’est que ma passion ne s’est pas ordonnée à ça, à la littérature. La seule chose qui soit arrivée à la fixer un tant soit peu, c’est la psychanalyse. 

Ce qui me tient aujourd’hui, c’est ce désir qui m’a prise de témoigner de la psychose. 

Enfin, je me rends bien compte que je ne vous demande rien de suffisamment précis. 

Il y a le passé. Ce blog, ces traces. Dont il n’y a peut-être rien à tirer, à ramener. Une expérience. 

Puis, il y a d’autres choses que je voudrais arriver à extraire du blog pour en faire un objet séparé :

  • Le ratage
  • Le nom, le nom propre, le trou pour moi du nom
  • L’histoire et la géographie vs mon a-temporalité, mon a-localisation
  • Le raz du réel, la métaphore éloignée

Etc. 

mercredi 16 octobre 2024 · 08h58

à J.

Tu as cessé de publier sur la P. Est-ce que tu sais pourquoi ? Ce n’est pas un jugement. Ça m’intéresse. Je n’arrive pas à ne pas. Je diminue, je diminue beaucoup. Je cesse de regarder nombre de contenus. Mais c’est tout le temps là. Et je continue d’être choquée par le silence de ceux qui n’en parlent pas.  Mais non, pas par ton silence, bien sûr, d’ailleurs nous en avons parlé. Non, je crois qu’il s’agit surtout du silence de certains de mes proches, dans ma famille, et d’amis, d’anciens amis, juifs par ailleurs, d’anciens collègues, qui publient régulièrement encore des photos des otages. Ces amis qui ne sont peut-être plus mes amis.  Je pense même qu’ils pensent du mal de moi et n’osent pas me le dire. Oui. Je suppose. Enfin, je réfléchis beaucoup à tout ça sans trouver rien qui me convainque, qui s’inscrive en opinion. Je me trouve surtout stupide.

(non-envoyé)

 

vendredi 15 novembre 2024 · 14h41

racines (au nom de l’impossible)

i really feel stuck
into this conflict
israel/palestine
like being stuck, at the heart, of 
the conflict
between good and evil
and feeling guilty for it
how to step out of it
without betraying humanity

je me sens vraiment coincée dans ce conflit
I/P
c’est comme être coincé au cœur du conflit
le seul peut-être s’il en est
du bien et du mal
et s’en sentir coupable

jeudi 5 décembre 2024 · 07h08

Re : [Paul-Edouard Defrez]

Je ne vais pas bien et m’étonne que tu t’en inquiètes. J’irai mal tant que les Palestiniens continueront d’être massacrés sans pitié par les Israéliens, mal tant que toi et avec toi  l’E* continuerez de pointer du doigt les Islamistes en fermant soigneusement les yeux sur ce qui se passe en Israël. 

Ça me touche jour après jour grandement. Ça me rend malade. 

C’est tout à fait désespérant. 
Désespérant par rapport aux Palestiniens, par rapport aux juifs et au monde juif, désespérant par rapport à l’E* et à la psychanalyse, par rapport à tout ce en quoi j’ai pu croire, désespérant par rapport à notre « amitié », à la façon dont va le monde. 
Je suis fatiguée, dégoûtée. 
 
Il n’y a pas que vous, bien sûr. Partout ça s’en fout, partout le racisme anti-musulman atteint des sommets. Et les juifs crient à l’antisémitisme. Je ne doute pas qu’il y ait de l’antisémitisme et que cet antisémitisme se soit accru avec cette dernière guerre qu’Israel fait aux Palestiniens. Mais je ne doute pas non plus que cet antisémitisme ne soit plus celui du siècle dernier, lequel continue d’être instrumentalisé pour empêcher toute critique d’Israël. 
 
La seule excuse, c’est la désinformation, les mensonges. 
Et probablement vois-tu dans mes informations la même désinformation que celle que je déplore de ton côté. 
On ne peut pas s’en sortir. 
Et comme les réseaux sociaux ont phagocyté toute possibilité de discussion… on en est là. À ne pas savoir ce que l’autre pense, réduits à deviner. 
Je me suis rendue compte que je n’ai publié tout ce que j’ai publié principalement qu’à cause de toi et des psys de l’E*, à votre adresse. 
 
Quand je pense à l’importance qu’a eue pour toi la justice ou la démocratie, tu avoueras que  tes revirements sont à proprement parler hallucinants. Pas de justice pour les Palestiniens, tous coupables. Démocratie pour les seuls citoyens juifs. Puis cette façon de dénoncer l’islamisme alors que les prétextes invoqués pour justifier la violence coloniale, le génocide même, trouvent souvent leur source dans des pages revisitées de la bible par des fanatiques dangereux. Est-ce que tu te souviens de la dureté de tes paroles au lendemain du 7 octobre ! 
 
Pour moi ce qui se passe aujourd’hui et qui me rend impossible de détourner les yeux, c’est le drame inversé de ce qui s’est passé en 40, à une plus petite échelle puisque la population palestinienne est moins importante et de façon peut-être moins  bureaucratique, tout ici est laissé à la force brute appliquée à des populations totalement sans défense, aux bombes, aux chars, à l’IA, à l’affamation, à la folie et au sadisme déchaînés de Tsahal et du gouvernement. 
 
Comment peut-on ne pas croire les images venues de là-bas, comment ne pas croire les témoignages quotidiens des horreurs commises, combien d’ailleurs émanant de l’armée israélienne même. Tu as dû le voir. Ou tu n’as pas voulu.  Tu n’as voulu écouté que la habsbara qui inverse tout ignominieusement. 
 
D’où vient que tu veuilles croire cela, continuer à croire. Des années à boire le lait de LPI. Des années à ne pas vouloir voir ce qui se passait, à ne pas vouloir le nommer, à chercher à le faire passer pour autre chose que ce qu’il n’était. Moi aussi, j’ai manqué de voir. J’ai su mais mal su et le nommer comme on peut le faire aujourd’hui : colonialisme, apartheid, j’en étais incapable. Pourtant, c’est très simple. Que cela commence à se dire avec force, de façon bientôt irréfutable, c’est ce qui va faire bouger les choses. 
 
Alors, le Hamas, non, effectivement,  je n’en sais pas grand chose et  je continue à  pleurer le 7 octobre, mais quelle que soit sa nature, les crimes de cette organisation, la population ne méritait pas ça. D’ailleurs, à quand remontait les élections qui ont mis le Hamas au pouvoir  ? 2006!!  Et puis, t’es tu intéressé à la façon dont Netanyahu a financé le Hamas ? Non bien sûr. 
 
Et t’es tu intéressé à moi, à ce que je publiais ? Non non non et encore non. 
Seulement habité par l’indignation… 
Seulement à suspecter et dénoncer de l’antisémitisme partout. 
 
Je ne vais pas te parler encore de l’anti-wokisme de mise à l’E* et comment tout ça va ensemble, tout ça marche ensemble. On lit Le Point, on vote Macron, on fustige LFI, « l’extrême gauche », on ferme les yeux sur l’implication des Présidents américains, de Biden, de Trump… Etc, etc, etc.
 
Est-ce que tu as vu les film d’Eyal Sivan, lu les livres d’Ilan Pape, soutenu,  écouté, prêté l’oreille aux propos de Riwka Warshawsky ?
Il faut sortir du statut de victime. C’est fini. Aujourd’hui c’est Israël qui attaque tous azimuts des peuples sans défense. 
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